Participation politique des Algériens musulmans en métropole avant l'indépendance
Les précurseurs Les premiers parlementaires - maires d'origine non-européenne en Europe En France métropolitaine: parlementaires - maires Participation politique des Algériens musulmans en métropole avant l'indépendance Modifier |
Élus d'origine non-européenne Maires - Conseillers généraux - Parlementaires - Europarlementaires Élections législatives de 2002 - 2007 - 2012 - 2017 Élections municipales de 1965 - 1995 - 2001 - 2008 - 2014 Listes autonomes - Partis musulmans - Partis ethniques Profils des électeurs par origine nationale ou par religion Candidat.e.s d'origine non-européenne du FN Affiches électorales, tracts Bibliographie Modifier |
Hadj Ali Abdelkader, 1924
Le premier candidat français musulman d'Algérie candidat à une élection législative dans l'hexagone semble avoir été Hadj Ali Abdelkader (1883-1957), candidat du Parti communiste aux élections législatives du 11 mai 1924 dans la deuxième section de la Seine qui manqua l'élection d'une vingtaine de voix. Il avait été naturalisé français par un décret du 2 août 1911 et vivait déjà en métropole avant 1914. Il sera l'initiateur de l'Etoile nord-africaine en 1925-1926[1] [2].
Cette candidature rappelle celle du militant indépendantiste des Indes orientales néerlandaises (actuelle Indonésie) Tan Malaka, candidat non élu aux Pays-Bas en 1922 sur la liste du Parti communiste, puis celle de Roestam Effendi, militant indépendantiste indonésien élu député communiste aux Pays-Bas en 1933 sur une liste où un candidat néerlandais alternait avec un candidat indonésien. Et celle de Shapurji Saklatvala, député travailliste britannique en 1922-1923, réélu en tant que communiste de 1924 à 1929. Mais en Angleterre deux députés indiens, un libéral progressiste, Dadabhai Naoroji (1892-1895), et un conservateur anti-immigration, Mancherjee Merwanjee Bhownaggree (1895-1900, 1900-1906), l'avaient déjà précédé dès la fin du XIXème siècle à la Chambre des Communes[3].
Ahmed Djebbour, 1958
Jean-Marie Le Pen fit insérer un de ses proches, Ahmed Djebbour (1931-2011), sur la liste (scrutin proportionnel) du Front national des combattants, l'ancêtre du Front national, lors de la dernière élection législative partielle de la Quatrième République, les 16 et 30 mars 1958 dans la première circonscription de la Seine, partielle consécutive au décès de Marcel Cachin[4]. Il ne s'agissait toutefois apparemment pas d'un candidat résidant réellement en métropole, il a été élu député d'Alger huit mois plus tard, en novembre 1958 et a siégé à ce titre à l'Assemblée nationale jusqu'à l'indépendance de l'Algérie en juillet 1962 qui a entraîné la "fin de mandat des députés des départements algériens"[5]. Sa fille Soraya Djebbour a été élue en 1986 au Conseil régional d'Île-de-France sur la liste du Front national, parti qu'elle a quitté trois ans plus tard.
Articles connexes
- Citoyenneté française en contexte colonial
- Nationalité française en contexte colonial
- Démocratie en contexte colonial français
- Participation politique des Algériens musulmans en métropole après l'indépendance
- Droit de vote des étrangers et des colonisés en France
- Nationalité algérienne
Sources
- ↑ Benjamin Stora, Dictionnaire biographique de militants nationalistes algériens: E.N.A, P.P.A., M.T.L.D., 1926-1954, Éditions L'Harmattan, 1985 - 404 pages, pp.51-52
- ↑ Ian Birchall, "Hadj-Ali Abdelkader: un musulman communiste dans les années 1920", Contretemps, 25 octobre 2017
- ↑ Sumita Mukherjee, "The first Indian MP: Dadabhai Naoroji", Our Migration Story: The Making of Britain
- ↑ Yvan Combeau, Philippe Nivet, Histoire politique de Paris au XXe siècle: Une histoire locale et nationale, Presses universitaires de France, 2000 - 351 pages, p.215
- ↑ Notices et portraits des députés de la Ve République, Ie législature, M. Ahmed Djebbour, Site de l'Assemblée nationale
Lien externe
- Laure Blévis, "L’usage du droit dans le rapport colonial. L’exemple de l’inscription des Algériens sur les listes électorales de métropole 1919-1939", Bulletin de l'Institut d'histoire du temps présent, n°80, 2002