Élections municipales françaises de 1965
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Les élections municipales de 1965 sont les premières en France après les indépendances des ex-composantes de la Communauté française et de l'Algérie, ce qui a pour conséquence d'une part que 350.000 ex-Français musulmans d'Algérie établis en métropole en 1962 deviennent des étrangers en France, ainsi qu'un nombre indéterminé de ressortissants des États issus de l'AOF et de l'AEF, de Madagascar et de la Mauritanie. D'autre part, le "rapatriement" des Pieds-Noirs (déjà commencé après l'indépendance du Maroc et de la Tunisie en 1956), des Juifs algériens assimilés à des Français et des Harkis amène dans des communes françaises des habitants, mais aussi des électeurs supplémentaires.
Marseille (Bouches-du-Rhône)
- "Marseille gagne plus de 200 000 habitants entre 1954 et 1962 dont au moins 150 000 depuis 1959. Parmi cette population, de nombreux Français d'Afrique du Nord. En 1965, on estime à 30 000 le total des rapatriés inscrits sur les listes électorales de Marseille. Cette masse est "travaillée" par la propagande des organismes de rapatriés, certains modérés, d'autres d'extrême-droite, qui tentent de l'utiliser. Entre un gaullisme localement réconcilié avec la droite "Algérie française" et le "libéral" Defferre, qui choisirait-elle?[1]."
Mulhouse (Haut-Rhin)
Première élection de Joseph Klifa (SFIO, futur maire), né à Mascara dans une famille juive algérienne, au conseil municipal.
Rosans (Hautes-Alpes)
"A Rosans, dans les Hautes-Alpes (387 habitants en 1962, 488 habitants en 1968), un autre ancien harki est élu au second tour sur la liste du maire sortant", le socialiste Raymond Hugues[2] qui avait été le seul maire métropolitain à demander que sa commune accueille des harkis. 28 familles de harkis avaient été installées dans un hameau de forestage en lisière du village en février 1964[3].
Saint-Céré (Lot)
Le sénateur Gaston Monnerville (radical), d'origine guyanaise, est devenu maire de Saint-Céré (Lot, 3.926 habitants en 1968) en 1964, réélu en 1965, il ne s'est plus représenté en 1971.
Saint-Sauveur-des-Pourcils (Gard)
"Dans le Gard, dès leur installation, deux anciens harkis sont élus conseillers municipaux de la commune de Saint-Sauveur-des-Pourcils[4] (265 habitants en 1962, 218 habitants en 1968), dont dépend le hameau de Villemagne[5] [3]" où avaient été installées dans un "hameau de forestage" 75 familles de harkis en novembre 1962.
Sources
- ↑ Marcel Roncayolo, "L'élection de Gaston Defferre à Marseille", Revue française de science politique, Année 1965, Volume 15, Numéro 5, pp. 930-946
- ↑ SFIO, puis PS, maire de 1947 à 1992
- ↑ 3,0 et 3,1 Fatima Besnaci-Lancou et Abderahmen Moumen, Les Harkis, Editions Le Cavalier bleu, collection Idées reçues, 2008 ISBN 9782846702089
- ↑ qui a changé de nom en 1987 pour devenir Saint-Sauveur-Camprieu
- ↑ ancien site minier (plomb et zinc)
Voir aussi
- Participation politique des Algériens musulmans en métropole avant l'indépendance
- Participation politique des Algériens musulmans en métropole après l'indépendance
Bibliographie sur l'intégration politique des Pieds-noirs dans les années 60
- Frédéric Delmonte, "L'enjeu électoral des rapatriés à Toulon et dans le Var dans les années 60 (Résumé d’un mémoire de DEA soutenu à la Facultés des Lettres de Nice)", Recherches régionales Alpes-Maritimes et Contrées limitrophes, 40ème année, n° 151, octobre-décembre 1998
- Dominique Olivesi, "L’utilisation des rapatriés dans les Alpes-Maritimes (1958-1965)", Bulletin de l’Institut d’histoire du temps présent, n°79 (Les Français et la politique dans les années soixante - II)
- Laurence Wycke, Carnoux-en-Provence: symbole du vote pied-noir ? (mémoire), IEP, Aix-Marseille 3, 2001
Attention: cet article est en cours de rédaction, il s'agit donc d'une ébauche et certains éléments peuvent donc être prochainement modifiés suite à la consultation de sources supplémentaires. |