Parti économique juif
Le Parti économique juif (en tchèque Židovská Hospodárská Strana, en allemand Jüdische Wirtschaftspartei) a uniquement participé aux élections législatives de 1925 où il a recueilli 16.861 voix (0,24%, 0 siège) à l'Assemblée nationale. Il n'a pas présenté de liste au Sénat. Sa tête de liste en Ruthénie subcarpathique était Markus Ungar, dirigeant du Parti conservateur juif[1].
Il semble en fait que ce parti n'ait été créée que grâce à des fonds du parti agrarien (droite) dans le but de diviser le vote juif[2].
Dans une intervention au Sénat tchécoslovaque après les élections, le sénateur du Parti social-démocrate allemand (juif, mais s'identifiant comme allemand sur le plan ethnonational) Carl Heller accuse nommément le vice-gouverneur de Ruthénie subcarpathique, un certain Rozsypal, du Parti agrarien, d'avoir donné 100.000 couronnes à un certain Markus Ungar de Prague pour que celui-ci mette sur pied un parti concurrent du Parti juif en Ruthénie "avec deux ou trois rabbins", et d'avoir organisé des réunions électorales dans cette région où le Parti économique juif était présenté par des fonctionnaires comme le parti qui avait les faveurs du gouvernement (et donc susceptible d'obtenir des avantages pour sa communauté en cas d'élection, dans une logique de Shtadtlan), alors que le Parti juif était contre le gouvernement, propagande assortie de menaces de retrait de permis divers à ceux qui voteraient quand même pour le Parti juif[3].
Une autre source précise que ce parti a été créé à Bratislava par le Rabbin Koloman Weber, du Bureau autonome orthodoxe[4].
Notes et références
- ↑ Marie Crhová, “Jewish Politics in Central Europe: The Case of the Jewish Party in Interwar Czechoslovakia,” Jewish Studies at the CEU, 2 (1999–2001)
- ↑ Kateřina Čapková , "Židovská Strana", in: YIVO Encyclopaedia, YIVO Institute for Jewish Research
- ↑ Historické senátní tisky z 2. volebního období - 1. zasedání - stenoprotokoly
- ↑ Aharon Moshe K. Rabinowicz, “The Jewish Party: A Struggle for National Recognition, Representation and Autonomy,” in The Jews of Czechoslovakia: Historical Studies and Surveys, vol. 2, pp. 253–346 (Philadelphia, 1971), p.272