Élections municipales néerlandaises de 2014

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Électeurs, candidats et élus d'origine non-européenne aux Pays-Bas
Parlementaires
Élections municipales
1998 (à Bijlmer) - 2002 - 2006 - 2010 (à Venlo) - 2014 - 2018
Partis musulmans - Listes allochtones
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Lire aussi, à titre de comparaison, Élections municipales françaises de 2014

Contexte politique, sondages

A deux semaines du scrutin, 35% des électeurs étaient encore indécis selon le bureau d'études BMC, contre 16% à la même époque en 2010. Un grand nombre d'électeurs du PvdA (travailliste) et du VVD (libéraux) étaient indécis. Environ un électeur sur sept (14%) avait l'intention de voter pour un autre parti qu'en 2010, alors qu'à l'époque c'était plus d'un sur quatre (27%). 9% des électeurs pourront voter pour la première fois, ils représentent 39% des électeurs du PVV, 21% de ceux du SP et 20% de ceux de D66. 54% des électeurs déclarent avoir l'intention d'aller voter, les motifs les plus courants de l'abstention étant l'absence d'intérêt (31%), le peu de confiance dans la politique (18%), ou tout simplement parce qu'ils ne savent pas pour quel parti voter (16%)[1] [2].

Système électoral

Droit de vote

Depuis 1985, les résidents étrangers peuvent bénéficier du droit de vote et d'éligibilité au niveau communal, mais de nombreux étrangers ont acquis la nationalité néerlandaise, et de nouvelles générations sont nées néerlandaises, et peuvent donc exercer le droit de vote et d'éligibilité à toutes les élections.

Abstention

Le taux de participation des allochtones est plus bas que celui de l'ensemble de la population, lui-même en baisse constante depuis l'abrogation du vote obligatoire en 1970. Par contre, tous les électeurs potentiels sont inscrits d'office sur les listes d'électeurs, quelle que soit leur nationalité, tous reçoivent donc leur carte d'électeur mentionnant le bureau de vote.

A Amsterdam, où la composition de la population diffère selon les arrondissements (stadsdelen), le président libéral (VVD) du conseil d'arrondissement de Zuid, où vivent de nombreux expats, voulait lancer fin février à leur intention une campagne d'incitation au vote. Toutefois, un projet de campagne de ce type ayant drastiquement été revu à la baisse un mois plus tôt au niveau de la ville d'Amsterdam parce que considéré comme une tentative par les travaillistes (PvdA) de mobiliser leur électorat allochtones, ceux-ci ont torpillé le projet, estimant que les expats constituaient un électorat plutôt libéral (VVD ou D66).

La campagne prévue par le bourgmestre PvdA en janvier aurait été orchestrée par une fonctionnaire qui occupait encore récemment des fonctions auprès d'élus de ce parti et aurait visé les Turcs, les Marocains et les Afro-Caribéens (Antillais et Surinamiens). La cheffe de groupe démocrate-chrétienne (CDA) et tête de liste CDA, Marijke Shahsavari (Marijke Jansen, épouse de Behdad Shahsavari), a estimé que par principe c'est une mauvaise chose que de s'adresser à des groupes de population en fonction de leur origine, mais aussi que "Si ce projet était implémenté, les résultats des élections pourraient être influencés. Si un groupe ethnique en particulier allait soudainement voter en masse, les élections ne seraient plus le reflet de la société".[3] [4].

Éligibilité

Le droit à être candidat aux élections ne diffère pas du droit de vote en fonction de la nationalité ou de la durée de résidence. Par contre, le candidat peut habiter une autre commune, du moment qu'il s'engage à s'installer dans la commune au cas où il est élu.

Scrutin proportionnel

Le système électoral néerlandais est une proportionnelle quasi intégrale.

Comme en Belgique ou au Danemark et contrairement à la France, chaque liste détermine le nombre de candidats qu'elle présente, des listes d'un ou deux candidats sont donc parfois présentes lors de compétitions électorales. Il n'y a pas de législation sur la parité électorale (ou imposant des quotas) aux Pays-Bas.

Apparentement, coalitions

Vote de préférence

Chaque électeur dispose d'une seule voix qu'il peut accorder à un candidat de son choix. Ce candidat peut être élu sous condition d'obtenir 25% (précédemment 50%) des voix nécessaires pour obtenir un siège sur sa liste même s'il ne figure pas à une position initiale réputée éligible.

Désignation des bourgmestres (maires)

Listes en présence

Partis nationaux

Cartels

Partis locaux

Un grand nombre de partis locaux se présentent à chaque élection municipale ou provinciale, il s'agit soit de groupements de citoyens, soit de listes menées par un élu sortant qui a quitté son parti, soit de listes composites regroupant plusieurs partis (dans ce dernier cas, les décomptes d'après élections ne les classent pas parmi les listes locales, mais selon les combinaisons, CU/GP, PvdA/GL/D66, PvdA/D66 etc.). Certains de ces partis perdurent sur plusieurs élections, et, plus rarement, développent des ambitions supralocales ou se fédèrent pour former un parti national, comme ce fut le cas pour Leefbaar Nederland (Pays-Bas vivables) en 1999-2006.

Pour les élections de 2014, un sondage effectué en février pour le compte du site Binnnenlands Bestuur par I&O Research auprès de 10.500 électeurs prévoit que 30% d'entre eux, soit 4% de plus qu'aux élections précédentes, ont l'intention de voter pour un parti local, notamment ceux qui auraient voté pour le PVV dans une commune où celui-ci ne présente pas de liste[5].

Toutefois, un autre sondage réalisé entre le 7 et le 10 février par TNS Nipo auprès de 1.310 Néerlandais de 18 ans et plus évaluait ce score à 26%, tout en précisant qu'en 2010 les intentions de vote étaient à 12% mais que ces partis ont finalement obtenu 24%. Selon les enquêteurs, cette différence s'explique par le fait que des électeurs pensaient voter pour des partis nationaux mais ont constaté dans l'isoloir que ces partis ne se présentaient pas, ou pas en tant que tels, dans leur commune[6].

Un troisième sondage, réalisé par BMC auprès de 1.905 personnes, donne des intentions de vote pour les partis locaux à hauteur de 16%, contre 9% en 2010 (où leur score réel fut de 23,66%, 1.557.298 voix, alors que le parti national le plus important, le PvdA travailliste, n'en avait obtenu que 15,74%)[2].

Autres listes/partis

Candidats et élus d'origine non-européenne

Têtes de listes

  • PvdA Rotterdam: Hamit Karakurt (échevin sortant)

Échevins

Bourgmestres

Sources

  1. Yolanda de Koster, "Steeds meer twijfelende kiezers", Binnenlands Bestuur, 6 mars 2014
  2. 2,0 et 2,1 Marcel Boogers et Lieke Salome, "Gemeenteraadsverkiezingen 2014. Wie stemt, wat en waarom?", BMC Onderzoek, 5 mars 2014
  3. Maarten van Dun, "Campagne voor allochtone niet-stemmers valt slecht bij oppositie", Het Parool, 8 janvier 2014
  4. "Expats aanmoedigen te stemmen, mag niet", Het Parool, 21 février 2014
  5. ANP, "Lokale partijen winnen gemeenteraadsverkiezingen", Het Parool, 1er mars 2014
  6. "Historisch lage opkomst verkiezingen verwacht", Binnenlands Bestuur, 20 février 2014
Attention: cet article est en cours de rédaction, il s'agit donc d'une ébauche et certains éléments peuvent donc être prochainement modifiés suite à la consultation de sources supplémentaires.