Violences en Europe occidentale suite à la tentative de coup d'État de 2016 en Turquie
Suite à la tentative de coup d'État en Turquie le soir du 15 juillet 2016, divers médias et politiciens turcs ont incité des partisans turcs du Président Erdogan résidant en Europe occidental à la violence, à des manifestations non autorisées et à la délation via les réseaux sociaux et les chaînes de télévision turques[1].
Allemagne
- Anton Troianovski et Ruth Bender, "Turkey Coup Attempt Raises Tensions Among Communities in Germany", Wall Street Journal, 17 juillet 2016
- Daniel Heinrich, "Gulen versus Erdogan battle spills over into Germany", Deutsche Welle, 20 juillet 2016
Autriche
- Austria summons Turkish ambassador over pro-Erdogan demonstrations", Reuters, 21 juillet 2016
- Ruth Bender, "Turkish Protests in Vienna Incited by Ankara, Says Austrian Foreign Minister", Wall Street Journal, 21 juillet 2016
Belgique
La nuit même du vendredi 15 au samedi 16, des individus pro-Erdogan s'en sont pris aux locaux d'une association güléniste à Beringen (ville à forte population turque en Belgique, dans la province du Limbourg) dont ils ont brisé les vitres[2]. Ausstôt, en pleine nuit, la présidente du parti Groen (Verts flamands) Meyrem Almaci, elle-même belgo-turque, a appelé au calme[3].
Le ministre-président flamand Geert Bourgeois a, à son tour, dénoncé ces incidents à l'issue d'une réunion de son gouvernement le lundi suivant[4].
Le mardi 19, l'organisation-coupole des 67 associations gülenistes en Belgique, Fedactio, diffusait un communiqué de presse (voir encadré)[5].
Suite à des propos hostiles tenus dans une interview et sur twitter par le porte-parole de l'ambassade de Turquie ("le porte-parole de l’ambassade a affirmé que des organisations flamandes soutenaient le mouvement du prédicateur Fethullah Gülen, accusé par Ankara d’être à l’origine du coup d’Etat, et que le gouvernement flamand entretenait de bonnes relations avec ce mouvement"), le premier ministre belge a fait convoquer l'ambassadeur de Turquie[6].
Fin juillet, Mevlüt Akgüngör[7], porte-parole de Fedactio, et Ibrahim Anaz,directeur de BETIAD, l'association des hommes d'affaires gülénistes, ont signalé des appels sur les réseaux sociaux à la haine et au boycott des commerces et entreprises supposément gülénistes en Belgique, qui en ont déjà constaté les effets économiques. Un de ces entrepreneurs déclare être inquiet du prochain retour de vacances en Turquie de nombreux Turcs de Belgique qui y auront été soumis à une intense propagande et ont été témoins ou acteurs de scènes de violence dans le cadre de l'après-coup[8].
Danemark
France
Pays-Bas
- Tensions au sein de la "communauté turque" depuis le putsch manqué du 15 juillet 2016, Revue de presse de l'Ambassade de France aux Pays-Bas, 18-29 juillet 2016
Suède
Suisse
Sources
- ↑ "Turkey asking Turks abroad to report Gulen supporters whereabouts: Swedish Radio", Reuters, 22 juillet 2016
- ↑ Belga, "Tentative de coup d'Etat: des supporters d'Erdogan devant plusieurs ambassades européennes", RTBF Info, 16 juillet 2016
- ↑ Karim Fadoul, "Coup d'état en Turquie: les politiques belgo-turcs réagissent", RTBF Info, 16 juillet 2016
- ↑ Belga, "Putsch en Turquie: le ministre-président flamand dénonce les troubles en Flandre", RTBF Info, 18 juillet 2016
- ↑ Compte twitter de Fedactio, 19 juillet 2016
- ↑ Belga, "La Belgique convoque l’ambassadeur de Turquie", Le Soir, 20 juillet 2016
- ↑ ancien directeur de l'école güléniste turco-flamande Lucerna, et candidat SP.A aux élections régionales bruxelloises de 2009
- ↑ Arthur Debruyne, "Turkse ‘landverraders’ geboycot en bedreigd in Brussel", Bruzz, 29 juillet 2016
Voir aussi
Attention: cet article est en cours de rédaction, il s'agit donc d'une ébauche et certains éléments peuvent donc être prochainement modifiés suite à la consultation de sources supplémentaires. |