Zuhal Demir
Zuhal Demir, née le 2 mars 1980 à Genk, est une femme politique belge, élue de la Nieuw-Vlaamse Alliantie (N-VA).
Origines, études, carrière professionnelle pré-politique
Née au Limbourg (Région flamande) de parents kurdes alévis mais dans une famille où le turc était parlé à la maison[1] [2], elle a obtenu un diplôme de droit et un autre de droit social, et a exercé comme avocate à partir de 2004 à Anvers.
Carrière politique
En juin 2010 elle est élue députée fédérale N-VA dans la circonscription d'Anvers, et après les élections communales de 2012 elle devient présidente du district (infracommunal) d'Anvers(-centre), poste qu'elle quittera en décembre 2015, avant de déménager pour Genk, où elle annonce sa candidature aux communales de 2018. Réélue députée fédérale en 2014, elle devient en 2017 secrétaire d'État fédérale à la Lutte contre la pauvreté, à l'Égalité des chances, aux Personnes handicapées et à la Politique scientifique, chargée des Grandes villes.
Prises de position par rapport à la Turquie
2016 - : Accusations de soutien au PKK
En décembre 2016, la chaîne de télévision turque A Haber, du groupe de médias pro-AKP Turkuvaz Medya Grubo (ou "Çalık Holding", également propriétaire du quotidien Sabah), l'accuse via un montage d'images vidéos de soutenir le PKK, considéré comme une organisation terroriste par la Turquie et par l'Union européenne. Elle dément formellement ce soutien, à plusieurs reprises[3]. Cette accusation entraîne une vague de harcèlement et de menaces de la part des nationalistes turcs via les réseaux sociaux, qui l'amène notamment à annoncer en juin 2018 un dépôt de plainte contre Hatice Kör, la dirigeante limbourgeoise du parti flamand pro-AKP Be.one pour un post sur Facebook indiquant sous une photo de Demir et de Theo Francken "sur la liste de la N-VA ne se trouvent que des partisans du PKK = des terroristes"[4].
2017: Démarche d'abandon de la nationalité turque
En août 2017, elle annonce entamer les démarches administratives pour abandonner la nationalité turque, la décision finale restant à la discrétion des autorités d'Ankara. Elle a expliqué au quotidien De Morgen que "Je ne me reconnais plus dans le pays dans lequel mes parents ont grandi. (...) Le fossé est devenu trop grand. L'influence grandissante de l'islam, la place de la femme, la démocratie et les minorités: tout va dans la mauvaise direction."[5].
Sources
- ↑ "Je suis issue d'une minorité, puisque je suis kurde. J'appartiens aussi à la minorité religieuse des Alévis.", in: "Zuhal Demir: «Je n'oublie pas d'où je viens»", La Meuse, 3 mars 2017
- ↑ "Elazig, het dorp waar mijn vader vandaan komt" (...) "We gingen wel naar goede scholen, maar thuis spraken we alleen Turks. (...) 'Ons gezin is atypisch Turks. Wij zijn alevetische moslims, wij doen niet mee met de ramadan, drinken alcohol, gaan niet naar de moskee. Geloof is voor ons een privézaak. Bovendien zijn we Koerden, waardoor we een minderheid binnen een minderheid zijn.", in: Sue Somers, "'Wij zijn atypisch Turks, behalve ons wagenpark'", Knack, 2 août 2016
- ↑ "Un média turc place une députée N-VA, Zuhal Demir, en partisane du PKK", La Libre Belgique, 17 décembre 2016
- ↑ "op de N-VA-lijst komen alleen maar PKK-aanhangers = terroristen", in: Belga, "Zuhal Demir: "Mijn dochter van 6 maanden en ik hebben doodsbedreigingen gekregen"", De Standaard, 19 juin 2018
- ↑ Belga, "Zuhal Demir (N-VA) veut se défaire de sa nationalité turque", La Libre Belgique, 4 août 2017
Iconographie
Liens externes
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