Rachid Nekkaz
Rachid Nekkaz, né le 9 janvier 1972 à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), est une personnalité publique française.
Vie privée
Originaire d’un quartier populaire du Val-de-Marne, né de parents algériens installés en France, Rachid Nekkaz a suivi des études d’histoire et de philosophie à la Sorbonne où il a obtenu une maîtrise. Il aurait fait fortune grâce à la "bulle internet", puis se serait reconverti dans l'immobilier[1].
Il décrit son épouse comme "une Américaine catholique", mais selon le Nouvel observateur elle serait franco-canadienne[2] [1].
Campagnes électorales
Présidentielle de 2007
Le 14 mars 2006, il annonce sa candidature à l'élection présidentielle française de 2007, et déclare détenir, au 10 novembre 2006, 521 promesses de parrainages de maires de communes rurales[3]. Le 12 mars 2007, il achète pour 1 550 € le parrainage d'André Garrec, maire de Noron-la-Poterie, que celui-ci avait mis en enchère, et le déchire en direct sur la chaîne d'information LCI.
En février 2007, il obtient le soutien de l'humoriste écologiste Marc Jolivet, qui déclare "On s'est rencontré il y a un an et demi au cours d'une émission de télévision. Je soutiens Rachid parce qu'on a les mêmes valeurs, qu'il n'a pas peur de faire ce qu'il dit, qu'il est moderne et concret. Bref, il me fait rêver." et "Tout ce qui lui manque, c'est un soutien de poids. Ségolène Royale a Jamel Debouze. S'il pouvait avoir Zidane... "[4].
Il annonce qu'il n'a pas obtenu les 500 parrainages nécessaires pour être candidat à l'élection présidentielle le 16 mars 2007. Rachid Nekkaz dénonce des pressions qu'auraient reçues les élus lui ayant promis leur soutien : il prétend en effet qu'au cours du cambriolage de son siège de campagne seul l'ordinateur comportant les coordonnées des parrains aurait disparu. Il obtient finalement 13 parrainages envoyés directement au Conseil constitutionnel[5].
Législatives de 2007
Lors des élections législatives de 2007, 58 candidats se présentent sous le sigle « Parti Rachid Nekkaz ». Lui-même candidat dans la septième circonscription de la Seine-Saint-Denis[6], il obtient 156 voix, soit 0,56 % des suffrages exprimés[7].
Municipales de 2008
Le « Parti Rachid Nekkaz » devient le Rassemblement social-démocrate (RSD) le 27 juin 2007.
Candidat aux élections municipales de 2008, à Orly (Val-de-Marne), il réunit 5,15 % des suffrages exprimés[8].
À Denain (Nord), le RSD a investi Djemi Drici, président du Football club franco-italien (FC Denain) et de l'Association Droit et devoir, qui s'est illustré grâce à une campagne d'affichage électoral promettant de donner « 300 € ou un billet d’avion à tous les électeurs en cas de victoire »[9] [10].
Présidentielle de 2012
Affilié depuis juin 2009 à une section du PS du XVIème arrondissement de Paris[11], il annonce sa candidature à l'élection présidentielle française de 2012 le 5 avril 2011 à Paris dans le même hôtel Méridien où, au même moment, l'UMP tient son congrès sur la laïcité (précédemment annoncé avec pour thème "l'islam en France")[12]. Il annonce à nouveau sa candidature à Lille, cette fois en précisant qu'elle s'inscrit dans le cadre de la primaire socialiste le 22 juin 2011 tout en dénonçant la cotisation d'un euro exigée pour participer au vote, qu'il qualifie de "suffrage censitaire"[13]. En fin de compte, il ne présente pas formellement sa candidature à la primaire et, le jour de la clôture des candidatures le 13 juillet 2011, il fait déverser 10.000 pièces d'un euro devant le siège du PS, toujours pour protester contre la participation d'un euro[11].
Campagnes diverses
Pour l'inscription automatique sur les listes électorales
Il est le fondateur avec Jean-Bruno Roumegoux et Leila Hireche du « Club des élus Allez France », une association défendant depuis 2002 l'inscription automatique de tous les citoyens sur les listes électorales[14]. Il se lance à nouveau dans une campagne d'inscriptions sur les listes électorales en septembre 2007[15].
Pour le moteur avec injonction d'eau
Pendant la campagne présidentielle de 2007, il promeut la voiture à moteur à injection d'eau qui utilise le procédé - très controversé - de Paul Pantone[4].
Défense des prisonniers politiques ouïghours en Chine
En novembre 2009, avec une de ses associations, "Paix sans frontières", il organise une manifestation devant l'ambassade de Chine à Paris pour demander un nouveau procès pour des condamnés de la minorité ouïghoure en Chine[16].
Pour la libération d'un avocat incarcéré en France
Le 21 décembre 2008, il entame une grève de la faim devant la maison d’arrêt de Nanterre « pour exiger la libération immédiate de Karim Achoui », condamné à sept ans d’emprisonnement dans l'affaire de l’évasion du braqueur Antonio Ferrara[17].
Contre la pénalisation du port du voile intégral en rue
En 2010, Rachid Nekkaz fonde l'association « Touche pas à ma constitution », qui paierait à la place des femmes portant un niqab les amendes qu'elles recevraient du fait de l'interdiction de porter ce voile intégral dans la rue[1] [2] [18] [14] [19].
Opération "République des Roms"
Le 24 décembre 2010 il offre à la communauté rom en guise de cadeau de Noël un terrain de 16 hectares en Auvergne (région d'origine de Brice Hortefeux), pour un euro annuel, en partenariat avec l'association la Voix des Roms. L'opération, dont il espère qu'elle aura un effet boule de neige, est baptisée "La République des Roms"[1].
Notes et références
- ↑ 1,0, 1,1, 1,2 et 1,3 Marie Lemonnier, Portrait : Rachid Nekkaz, justicier fantasque et millionnaire, Le Nouvel observateur, 23 décembre 2010
- ↑ 2,0 et 2,1 Loi sur le voile : la nouvelle provocation de Rachid Nekkaz, Le Parisien, 10 avril 2011
- ↑ « Les deux campagnes de Rachid Nekkaz, candidat à l'Élysée », Reuters, 10 décembre 2006
- ↑ 4,0 et 4,1 Rachid Nekkaz fait campagne pour la voiture à l'eau, Le Parisien, 1er mars 2007
- ↑ Décision en date du 22 mars 2007
- ↑ Le Parisien, édition de Seine-Saint-Denis,19 mai 2007
- ↑ Élections législatives de 2007 - Résultats dans la 7ème circonscription de Seine-Saint-Denis, sur le site du ministère de l'Intérieur.
- ↑ Élections municipales de 2008 - Résultats à Orly, sur le site du ministère de l'Intérieur.
- ↑ C.G., Denain : Djemi Drici est candidat aux municipales à Denain, La Voix du Nord, 16 janvier 2008
- ↑ Emile Josselin, A Denain, un candidat promet, sans rire, de donner «300 € ou un billet d’avion à tous les électeurs en cas de victoire », La Voix du Nord, 27 janvier 2008
- ↑ 11,0 et 11,1 AFP, "PS: Rachid Nekkaz déverse 10.000 pièces d'un euro devant le siège du PS", La Croix, 13 juillet 2011
- ↑ "Rachid Nekkaz, « candidat de la laïcité »", Le Parisien, 6 avril 2011
- ↑ J.-F. S., "Rachid Nekkaz annonce sa candidature à la primaire socialiste et promet de distribuer 10 000 E au porte-à-porte à Lille", La Voix du Nord, 23 juin 2011
- ↑ 14,0 et 14,1 Pauline André, Rachid Nekkaz, un «hurluberlu» au secours des femmes voilées, Libération, 28 juillet 2010
- ↑ Le combat de Rachid Nekkaz pour inscrire les électeurs, Le Parisien, 3 septembre 2007
- ↑ Rachid Nekkaz au secours des Ouïgours, Le Parisien, 24 novembre 2009
- ↑ "Rachid Nekkaz en grève de la faim", Le Parisien, 21 décembre 2008
- ↑ Valentine Rousseau, Meaux : premier procès de femmes voilées, Le Parisien, 17 juin 2011
- ↑ Aurélie Frex (avec Samir Hamladji et Marine Ruaud), Deux femmes en niqab au Fouquet’s, Europe 1, 15 avril 2011