Les droits politiques des non-anglicans au Royaume-Uni
En Angleterre et en Irlande, une succession de décrets imposant de prêter un serment d'allégeance avait abouti à ce que seuls les Anglicans avaient le droit de vote et d'éligibilité [1], les catholiques ne purent à nouveau voter qu'en 1788. Les Juifs ne pouvaient quant à eux même pas être naturalisés, une tentative de mettre fin à cette situation en 1753 (Jewish Naturalization Act de 1753) provoqua de telles protestations que la loi votée fut retirée un an plus tard. Par contre, une loi de 1740 autorisait les Juifs à être naturalisés dans les colonies britanniques.
Le droit d'éligibilité à la Chambre des Communes fut progressivement étendu aux protestants dissidents (nonconformists, c'est-à-dire méthodistes et presbytériens) en 1828, puis aux catholiques en 1829 (Catholic Relief Act 1829) et aux Juifs en 1858 (Jewish Disabilities Removal Act). Benjamin Disraeli (1804-1881), qualifié dans sa chronologie biographique officielle de "seul Premier ministre juif", n'avait pu entamer une carrière politique en devenant député en 1837 que parce qu'il avait été converti à l'anglicanisme à l'âge de 12 ans.
Sources
- ↑ Disenfranchising Act de 1727 retirant le droit de vote aux "papistes" en Irlande, An Act for the further regulating the Election of Members of Parliament, and preventing the irregular Proceedings of Sheriffs and other Officers in electing and returning such Members, 1727, Test Acts de 1673 et 1678 pour l'éligibilité et l'accession à des fonctions publiques