Gaëtan Bangisa
Serge Gaëtan Bangisa, né à Etterbeek le 26 mai 1981, est un homme politique belge d'origine congolaise (RDC)[1]. Il est devenu député régional wallon (PS) le 30 mai 2023 via la suppléance (sixième suppléant en 2019), ainsi que membre du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles le 7 juin 2023.
Biographie
Avec son petit frère, il a été "retiré à la garde de [sa] mère biologique, (...) placé en famille d’accueil dès l’âge de 3 ans et demi". Il est titulaire d’un master en sciences politiques qu'il a "obtenu aux cours du soir après un bachelier en tourisme"[2].
Carrière politique
Il est conseiller communal à Charleroi depuis 2012, réélu en 2018. À propos de cette dernière campagne, il a déclaré "m’attaquer sur ma couleur de peau, c’est dégoûtant, surtout dans un parti de gauche qui prône l’égalité et la fraternité. Le racisme, j’y ai fait face lors de la campagne 2018."[3].
Il figurait en cinquième position sur la liste des suppléant•es PS de l'arrondissement électoral de Charleroi-Thuin aux élections régionales de 2019, il avait recueilli 2.063 voix, sixième score parmi les suppléant•es[4].
En mai 2023, deux députés élus en 2019 étant décédés (Philippe Blanchart le 26 décembre 2019, remplacé par Maxime Hardy, et Paul Furlan le 10 avril 2023, remplacé par Sophie Mengoni), Maxime Hardy était pressenti pour remplacer un échevin de Charleroi élu dirigeant de la Fédération PS de Charleroi, ce qui l'obligeait à renoncer à son mandat de parlementaire, suivant les règles internes de cette fédération. Le nom de Gaëtan Bangisa a d'abord été évoqué parmi d'autres pour ce poste d'échevin, ce qui aurait permis à Maxime Hardy de terminer jusqu'aux élections régionales son mandat de parlementaire. Au cas où Hardy devenait échevin, le troisième suppléant qui devait être appelé à siéger était Alpaslan Beklevic, échevin à Châtelet et un des deux prétendants à la succession du bourgmestre Daniel Vanderlick, lequel avait annoncé ne pas se représenter en 2024. Mais, toujours pour cause d'interdiction de cumul, il aurait dû démissionner de son poste d'échevin pour siéger comme député, ce qui l'aurait désavantagé dans cette course au mayorat [5].
S'il a démissionné de son mandat dans une importante société intercommunale dès sa prestation de serment en tant que député, Gaëtan Bangisa a annoncé "je compte rester président du centre régional d’intégration où mon parti m’a récemment désigné. C’est un mandat gratuit."[2].
Parcours professionnel
Avant de se mettre en congé politique, il avait rang de "chef de bureau administratif à la Régie provinciale de Charleroi" selon Belga[6], plus précisément au sein des "cuisines de collectivité des hautes écoles et des établissements d’enseignement secondaire de la province de Hainaut" selon Sudinfo[3].
Sources
- ↑ lors de sa première candidature communale en 2012, les affiches ne mentionnaient déjà que "Gaëtan", mais sur la liste c'était "Serge Gaëtan". Par ailleurs, son patronyme de naissance, Bangisa Ngando Zi Moko, a été raccourci par arrêté royal du 9 septembre 2008, publié au Moniteur belge du 25 septembre 2008
- ↑ 2,0 et 2,1 Didier Albin, "Marcinelle: Gaëtan Bangisa vient de prêter serment au Parlement wallon, il revient sur son enfance au coeur de la Cité Parc", Vers l'Avenir, 31 mai 2023
- ↑ 3,0 et 3,1 Marie-Grâce Descamps, "Gaëtan Bangisa (PS), nouveau député wallon originaire de Marcinelle: «Je vais m’y investir à 200%, même si ce n’est que pour un an»", Sudinfo, 31 mai 2023 (accès abonnés)
- ↑ Votes nominatifs - Circonscription de Charleroi-Thuin
- ↑ Xavier De Brabander, "Parmentier contre Hicham Imane pour devenir secrétaire de la Fédération PS de Charleroi: un favori semble déjà se dessiner…", Sudinfo, 2 mai 2023 (accès abonnés)
- ↑ Belga, "Au Parlement wallon, Gaëtan Bangisa remplace Maxime Hardy dans les rangs socialistes", RTBF, 31 mai 2023
Liens externes
- Fiche sur le site du Parlement wallon
- Fiche sur le site du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles
Iconographie
Photo: Pierre-Yves Lambert , Charleroi (centre-ville), 29 septembre 2012, Tractothèque
Photo: Pierre-Yves Lambert , Charleroi (centre-ville), 14 septembre 2018, Tractothèque
