Débats, polémiques et décisions concernant le port de signes convictionnels par des personnes travaillant dans des services publics en Belgique

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Attention: cet article est en cours de rédaction, il s'agit donc d'une ébauche et certains éléments peuvent donc être prochainement modifiés suite à la consultation de sources supplémentaires.

Introduction

En Belgique, les débats, polémiques et décisions concernant le port de signes convictionnels par des personnes travaillant dans des services publics ne sont qu'une importation en provenance de France. Ce phénomène avait commencé en 1989, mais à l'époque il concernait les élèves, donc les usagères et usagers des services publics. Entretemps, il a fait tache d'huile et concerne les personnes travaillant dans des services publics, essentiellement parce que les services publics étaient peu diversifiés sur le plan des origines en 1989, mais aussi parce que certains partis belges ont radicalisé leurs positions "laïques", ou plutôt laïcistes, cache-sexe de l'islamophobie et de l'électoralisme exploitant celle-ci, en copiant celles de partis français qui évoluent pourtant dans un contexte extrêmement différent.

La question des candidates et élues musulmanes voilées est traitée à part, il ne s'agit en effet pas de personnes travaillant dans des services publics.

Niveau fédéral

Niveaux infrafédéraux

Flandre

Anvers

La décision prise en 2008 par le bourgmestre SP.A Patrick Janssens de faire voter l'interdiction du port de "signes convictionnels" (le foulard islamique) pour tout employé communal a créé un malaise parmi les élus socialistes d'origine marocaine et turque. Par ailleurs, cette décision a provoqué une tache d'huile et a été relayée par le Vlaams Belang dans plusieurs autres communes flamandes, provoquant des dissensions au sein de coalitions locales, notamment à Gand. Selon divers analystes politique, cette affaire aurait coûté un siège de député fédéral au SP.A lors des législatives de 2010, un phénomène qui s'est accentué lors des communales de 2012[1][2]. Janssens avait été soutenu à l'époque (2008) par Erik De Bruyn, leader de l'aide de gauche radicale du SP.A, entretemps devenu un parti à part entière, "Rood!" (Rouge!) sur le modèle du WASG d'Oskar Lafontaine, alors que les sections SP.A à Gand et à Louvain avaient refusé de mettre en oeuvre une telle interdiction dans leurs communes respectives où ils détenaient le mayorat[3].

Gand

Malines

Région de Bruxelles-Capitale

Anderlecht

Molenbeek

Schaerbeek

Wallonie

Ans (province de Liège)

Bernissart (province du Hainaut)

Interrogé par le quotidien Nord-Eclair, Roger Vanderstraeten, bourgmestre PS de Bernissart, a répondu le 1er décembre 2023 que "Le port du voile à l’administration n’a jamais posé ni problème, ni débat. Personne ne m’a jamais interpellé sur cette question alors qu’effectivement, une ou deux employées le portent, mais depuis des années déjà. Elles sont en contact direct avec la population, l’une d’elles travaille au service de l’Égalité des chances et n’hésite pas à pratiquer des activités avec les habitants, de la danse, de la cuisine… Son voile est un peu comme un couvre-chef. Cela n’a jamais fait polémique et j’espère que, justement, des initiatives comme celle d’Anderlecht ne vont pas ouvrir un débat qui n’existait pas chez nous. Rappelons que notre entité compte plus de 45 nationalités"[4].

Sources

  1. Jeroen De Preter, "Allochtone kiezer keert Janssens rug toe in Antwerpen", De Morgen, 19 mai 2012
  2. Jeroen De Preter, "Onze partij zal in Antwerpen worden afgerekend op het hoofddoekenverbod", De Morgen, 21 mai 2012
  3. "'Ik blijf de luis in de pels van Janssens'", Het Nieuwsblad, 8 mars 2008 (lien mort non archivé)
  4. "Port du voile dans les administrations de Wallonie picarde: certains bourgmestres y sont plus favorables que d’autres", Nord-Eclair, 2 décembre 2023 (accès abonné°es)