Communes non retenues en 1963 pour les facilités
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En Wallonie
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Le Soir en Ligne, le 20/02/2002
La Hulpe Grâce à lui, la commune ne fusionna pas avec Genval et Rixensart
Pierre Rouelle siégea 55 ans au conseil
L'avocat Pierre Rouelle est décédé à l'âge de 92 ans. Il fut mandataire communal de 1938... à 1993 et bourgmestre de 1952 à 1982. Il fut également député du FDF-RW de 1960 à 1980. La Hulpe lui doit beaucoup.
ÉRIC MEUWISSEN
(...) Pierre Rouelle siégea sans interruption (sauf les années de guerre) au conseil communal de 1938 à 1993. Après avoir été échevin, il devint bourgmestre en 1952 et le resta trente années durant (1952-1982).
Pierre Alphonse Pélagie Joseph Rouelle était né en 1910. Ses grands-parents tenaient une ferme dans le Condroz et son père était percepteur des postes à La Hulpe. Pierre Rouelle passa son enfance à Marbais (Villers-la-Ville) où il excella dans l'équipe de balle pelote locale. Ses deux sœurs furent successivement directrices de l'école Notre-Dame à La Hulpe.
Enfant de chœur dans sa jeunesse, assidu aux vêpres dominicales, fondateur des jeunes gardes catholiques à La Hulpe, docteur en droit (UCL), Rouelle ne fut cependant jamais affilié au PSC. Et cela à la suite d'une circonstance liée à sa vie privée et notamment à son mariage. Il avait eu l'outrecuidance d'épouser une divorcée et, circonstance aggravante, socialiste à 300 % car sœur d'un maïeur rouge du Brabant wallon. Brûlé au PSC, il allait devenir député FDF-RW (Rassemblement wallon) de 1968 à 1980.
Sa carrière politique, il la mena à La Hulpe en réaction à la toute-puissance du parti libéral, parti qui avait derrière lui les châteaux (Solvay-Janssen).
Dans sa vie politique, trois dates étaient particulièrement agréables à maître Rouelle : 1946 lorsque plus de dix ans avant le pacte scolaire, il réussit à faire adopter les écoles libres de La Hulpe. Sa deuxième satisfaction était d'avoir fait échapper La Hulpe en 1963 au régime des communes à facilités. La troisième étant d'avoir réussi à éviter en 1976 la fusion de La Hulpe avec Rixensart et Genval.(...)
commentaire shaitanesque (20 février 2002, liste de diffusion Suffrage Universel via yahoogroupes)
Le Soir, dont la ligne éditoriale est traditionnellement très pro-francophone (cf. les éditoriaux pendant les négociations des accords du Lombard voici quelques mois) et attachée au "respect du suffrage universel" quand il s'agit de s'opposer à la représentation communale et régionale garantie des minorités flamandes en région bruxelloise, parle abondamment des persécutions mesquines de la part de certaines autorités et de certains mouvements flamands à l'encontre des francophones de la proche périphérie bruxelloise (Brabant flamand). Il serait plus qu'utile qu'un jour proche ce quotidien prenne la peine de rappeler cet épisode peu glorieux pour les politiciens francophones que furent en 1963 les discussions sur la frontière linguistique. Quand cette période est évoquée, l'insistance se fait essentiellement sur les Fourons et Mouscron-Comines, la première zone ayant été détachée de la province de Liège pour être rattachée à celle du Limbourg, la seconde de la Flandre orientale vers le Hainaut, dans les deux cas avec protection de la "minorité linguistique", sur base du recensement de 1947. On évoque aussi les autres communes "à facilités" de la frontière linguistqiue et de la périphérie bruxelloise.
Il n'est par contre jamais question, sauf dans cette nécrologie d'un politicien francophone ("Sa deuxième satisfaction était d'avoir fait échapper La Hulpe en 1963 au régime des communes à facilités ") de l'attitude scandaleuse des politiciens locaux de plusieurs communes "wallonnes" du Brabant, soutenus par les fédérations d'arrondissement de leurs partis politiques, attitude de refus de toute reconnaissance officielle, et donc de protection, des minorités flamandes dans ces communes, que ce soit La Hulpe, Braine-l'Alleud ou même Waterloo.
Pierre-Yves Lambert
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[ndPYL du 16/08/2002 Rappelons que tout a été fait par les politiciens wallons lors de la fixation de la "frontière linguistique" en 1963 pour limiter le nombre de "communes à facilités" wallonnes (dans l'actuel Brabant wallon surtout, Braine-l'Alleud, Waterloo, La Hulpe p.ex.) où les droits des minorités flamandes étaient protégées. Récemment encore, dans la nécrologie d'un ancien élu francophone de La Hulpe (commune du Brabant wallon limitrophe de la Flandre) publiée dans Le Soir, la "plus grande réalisation de sa vie politique" était décrite comme l'exclusion de cette entité de la liste des "communes à facilités" en 1963. Rappelons également que dans les années 1980, un député de la Volksunie avait été élu dans l'arrondissement électoral de Nivelles (Brabant Wallon) par le jeu de l'apparentement. Les partis wallons unanimes avaient refusé qu'il siège au Conseil régional wallon, à l'époque composé de parlementaires nationaux (les premières élections régionales wallonnes datent de 1995).
Le Soir 12/02/2007
POLITIQUE Le CDH, Kubla et le RWF ont mal lu la proposition du FDF Emotion, lundi, au CDH, au RWF et plus encore dans le chef de Serge Kubla et Vincent Scourneau, maïeurs MR de Waterloo et Braine-l'Alleud. Tous ont fustigé la proposition du FDF de rattacher ces deux communes à la Région bruxelloise (avec d'autres municipalités flamandes). En fait, le FDF se borne à souhaiter l'annexion des six communes à facilités. La confusion vient du fait que le FDF, dimanche, a évoqué deux études universitaires faisant valoir l'existence d'une « agglomération bruxelloise » forte de 33 communes (dont Waterloo et Braine) associées dans un même tissu économique et social. ( P.Bn.)