Élections communales et provinciales de 2018 en Flandre

De Suffrage Universel
Aller à : navigation, rechercher
La participation politique des Flamand.es d'origine non-européenne
Élections régionales
1995 - 1999 - 2004 - 2009 - 2014 - 2019 - 2024
Élections communales
1988 - 1994 - 2000 - 2006 - 2012 - 2018 - 2024
Conseils consultatifs communaux des immigrés
Membres du Parlement flamand - Échevin.e.s, président.e.s de CPAS et bourgmestres - Membres d'un conseil provincial
Affiches, tracts (sur la Tractothèque) - sur Suffrage Universel
Résultats officiels des élections
Belgique
modifier

voir aussi Élections communales belges de 2018

Généralités

Listes d'"allochtones"

La liste Be.One a surtout été médiatisée parce qu’elle comptait parmi ses cofondateurs une personnalité « controversée », Dyab Abou Jahjah, susceptible de « faire le buzz » et d’assouvir les besoins des médias en matière d’audimétrie et de « clicks ».

Be.One n’a réussi à présenter que peu de listes, composées de peu de candidat·es, en grande majorité d’origine turque, et n’a obtenu aucun.e élu.e. Etrangement, la commune où elle a atteint son plus haut score (3%) est Malines, alors qu’on aurait pu penser à Anvers, terre d’élection d’Abou Jahjah, ou à Gand, où l’ancienne sénatrice Groen Meryem Kaçar avait pris la tête de la liste. Même ses listes pour les conseils de districts anversois, où le seuil de représentation est de facto plus bas, n’ont décroché aucun siège. Par contre, surtout à Anvers, la campagne d’affichage de Be.One a été très active, avec une présence très marquée surtout à Seefhoek (quartier du district d'Anvers), Borgerhout et Hoboken.

Par contre, les listes uniquement anversoises de D-SA, qui comptaient des élu·es en rupture avec Groen et le SP.A (comme Antwerpen bewust en 2006), ont réussi à faire réélire deux membres sortant·es des conseils de district d’Anvers, Morad Ramachi, ex-Groen, qui avait été appelé à siéger en septembre 2014 pour remplacer Imad Annouri, élu député régional en juin, et de Hoboken, Yeliz Çitak, ex-SP.A, qui était élue depuis 2006 et avait été échevine de district pendant son premier mandat. Arfan Saber, ex-Groen et ex-Spirit/SLD, n’a par contre pas été réélu à Deurne, où il siégeait déjà depuis 2006. Çitak avait quitté le SP.A en décembre 2012, furieuse de ne pas avoir à nouveau obtenu un poste d’échevine malgré son score et accusant son parti d’avoir cédé devant l’exigence de son partenaire de coalition, la N-VA, pour avoir un collège exécutif "blanc"[1]. Ramachi avait quitté Groen en mai 2016 « par choix personnel »[2].

Les autres listes "allochtones" qui présentaient des candidat·es à Gand (Multiculturele Recht Partij, Vlaams Multicultureel Collectief, De Spiegel) et à Zele (VMC) ont obtenu des scores encore plus marginaux.

Recyclage d'"ex" du Vlaams Belang

A Beringen et à Grimbergen en 2018, deux ex-parlementaires qui avaient quitté le Vlaams Belang en 2015 après en avoir été élus de 1999 à 2014 menaient des "listes locales", après en avoir été eux-mêmes les n°1 aux élections précédentes, sous diverses dénominations, y compris quand elles s'appelaient "Vlaams Belang" ou "Vlaams Blok".

La première, Voluit ("Complètement"), menée par Bert Schofs avec le soutien de l'Open VLD, dont l'élue de 2012 figurait en deuxième place de la liste, les autres candidat.e.s étant des ex-VB, des ex-Lijst Dedecker, des ex-N-VA, des indépendant.e.s et des Open VLD[3].

La seconde, Vernieuwing ("Renouveau"), menée par Bart Laeremans avec le soutien tacite du VB, qui ne présentait pas de liste contre elle, et sur lequel un de ses assistants parlementaires a même été élu, avec en guise de réciprocité tout aussi tacite la non-présentation de liste concurrente aux élections provinciales, où le frère de Bart, Jan Laeremans, était candidat à la reconduction de son mandat. Il a d'ailleurs été réélu grâce à ses voix de préférence, son parti n'ayant obtenu que deux élus, et il occupait la troisième place[4].

Les deux listes devaient être intégrées dans les nouvelles coalitions issues des urnes en 2018.

A Beringen au sein d'une majorité avec le CD&V et la N-VA contre le SP.A de l'ancien bourgmestre, Groen, mené par une mandataire d'origine turque ex-Open VLD, et le... Vlaams Belang, en tout cas la partie non recyclée par l'Open VLD/"Voluit".

A Grimbergen une coalition était prévue avec l'Open VLD et la N-VA contre le bourgmestre CD&V sortant, le SP.A, Groen et l'Union des francophones. Par contre, bien que sa liste soit arrivée en tête et qu'il ait totalisé le meilleur score personnel dans la commune, Bart Laeremans aurait dû se contenter d'un échevinat, le poste de bourgmestre ne lui ayant pas été concédé en raison de l'opposition de la direction nationale de l'Open VLD, laquelle a finalement décidé d'interdire à sa section locale d'entrer dans une coalition avec Vernieuwing tant que l'élu VB "soit [rompe] tout lien avec le Vlaams Belang, soit [mette] un terme à son mandat communal, ou encore [siège] au conseil communal en tant qu’indépendant", l'ultimatum prenant fin le 1er décembre[5].

A Ninove, la situation était plus claire, une liste Forza Ninove (FN) est arrivée largement en tête, mais il ne faisait aucun doute qu'il s'agissait de la liste officielle du Vlaams Belang, seule la N-VA nationale a hésité un moment avant de refuser de soutenir la candidature de Guy D’Haeseleer au mayorat ou de s'abstenir de s'y opposer, jusqu'à ce qu'une vidéo trop crûment raciste datant de la campagne électorale refasse surface, brisant les ambitions du candidat-bourgmestre.

La polémique autour de ces trois situations a inspiré à des député·es ex-N-VA hostiles au cordon sanitaire une tribune dans le magazine-site nationaliste Doorbraak dans laquelle ils ont notamment rappelé qu'en 2012 les partis traditionnels, en compris le SP.A à Alost, n'avaient pas tant fait la fine bouche quand il s'était agi de participer à des coalitions avec la N-VA dont trois échevins étaient eux-même d'ex-élus ayant récemment quitté le Vlaams Belang: Karim Van Overmeire à Alost, Bruno Stevenheydens à Beveren et Luc Sevenhans à Brasschaat. Pour eux, la motivation de l'Open VLD à Grimbergen pour refuser de soutenir l'accession de Laeremans au poste de bourgmestre relevait du pur opportunisme, la tête de liste libérale voulant simplement y accéder lui-même en lieu et place du CD&V sortant[6].

Schild en Vrienden

Après la diffusion le 5 septembre par la VRT d'un documentaire sur le groupe de jeunes d'extrême droite (dans la mouvance Pegida/AltRight) ultraraciste Schild en Vrienden (S&D), infiltré dans les milieux estudiantins et politiques[7], plusieurs candidats N-VA, CD&V et Open VLD ont soit été forcés à la démission soit ont démissionné d'eux-mêmes "pour ne pas embarrasser leur parti", certains semblent toutefois avoir eu des liens moins clairs avec S&D et ont été maintenus sur les listes, ceux sur les listes du Vlaams Belang ont été maintenus:

  1. Jeroen Bergers (7ème N-VA à Vilvorde), exclu du Conseil de la jeunesse flamande mais maintenu par la N-VA Vilvorde après qu'il ait affirmé n'avoir jamais adhéré aux idées de S&D[8]
  2. Jorden Dewachter (N-VA Puurs), démissionnaire[9]
  3. Stijn Everaert (N-VA Alost), démissionnaire[10]
  4. Werner Jansegers (Open Vld Lebbeke), maintenu[11]
  5. Dennis Laveaux (20ème N-VA à Maaseik), forcé[10]
  6. Thomas Maes (14ème CD&V à Stekene), démissionnaire[9]
  7. Olivier Paeshuyse (10ème N-VA à Retie), maintenu[11]
  8. Nick Peeters (N-VA Lubbeek), d'abord maintenu avec le soutien de Theo Francken[10], puis a démissionné le 12 septembre[12]
  9. Igor Praet (18ème N-VA à Sint-Niklaas), forcé[10]
  10. Jan Vanhove (N-VA Dendermonde), maintenu[11]

Anvers

voir crise interne au sp.a anversois en décembre 2018

Beringen

Grimbergen

voir ci-dessus la section Recyclage d'"ex" du Vlaams Belang

En fin de compte, Bart Laeremans est quand même devenu bourgmestre en cours de mandat, en juin 2022, suite à un renversement de majorité initié par le CD&V contre l'Open VLD[13][14].

Louvain

Sources

  1. Joris van der Aa et Vincent Verbruggen, "Districtsschepen stapt boos op bij SP.A", Het Nieuwsblad, 19 décembre 2012
  2. Peter Simoens, "Coalitie heeft geen meerderheid meer in districtsraad", Gazet van Antwerpen, 6 mai 2016
  3. voir les affiches de Voluit sur l'ancienne version de la Tractothèque
  4. voir affiches électorales de cette liste sur l'ancienne version de la Tractothèque
  5. Joyce Azar, "Cordon sanitaire à Grimbergen: l’Open VLD ne s’alliera pas (pour le moment) à la liste Vernieuwing", 27 octobre 2018
  6. Veerle Wouters et Hendrik Vuye, "Een schutkring rond het cordon sanitaire?" (Un "circuit de protection"/cordon autour du cordon sanitaire?), Doorbraak, 23 octobre 2018
  7. lire e.a. à ce sujet Gauthier De Bock, "Qui sont les "Schild & Vrienden" ?", Moustique, 6 septembre 2018
  8. Belga, "Un sympathisant de l'organisation Schild & Vrienden reste sur la liste communale N-VA à Vilvorde", La Libre Belgique, 13 septembre 2018
  9. 9,0 et 9,1 "Ook CD&V-kandidaat; stapt op om banden met Schild & Vrienden", De Standaard, 6 septembre 2018
  10. 10,0, 10,1, 10,2 et 10,3 "Schild & Vrienden: al drie kandidaten van N-VA-lijst geschrapt", De Standaard, 6 septembre 2018
  11. 11,0, 11,1 et 11,2 Steven Vanden Bussche et Jan Walraven, "Schild & Vrienden heeft/had mannetjes op verschillende lijsten", Apache.be, 6 septembre 2018
  12. "N-VA-kandidaat Lubbeek trekt zich terug na Schild & Vrienden: 'Via mij wil men Francken treffen'", De Standaard, 12 septembre 2018
  13. "La fin du cordon sanitaire à Grimbergen ? Bart Laeremans, ex-Vlaams Belang, bientôt bourgmestre", bx1, 25 mai 2022
  14. "Pourquoi trouvons-nous Vernieuwing si dangereux", site bilingue du PTB Brabant flamand, 31 mai 2022

Iconographie

Affiches et tracts, classés par provinces, communes, districts et listes

Résultats officiels

Vlaanderenkiest

Attention: cet article est en cours de rédaction, il s'agit donc d'une ébauche et certains éléments peuvent donc être prochainement modifiés suite à la consultation de sources supplémentaires.