Dacia Valent
Dacia Valent est une militante politique italienne née le 12 février 1963 à Mogadiscio (Somalie) d'un père diplomate italien et d'une mère somalienne, la Princesse Zahra Osman[1].
Policière italienne, elle est victime le 3 janvier 1989 de menaces et d'agression de la part d'un conducteur ivre dans une station-service près de Palerme. Ses deux collègues n'interviennent pas et refusent même d'identifier l'agresseur. Quand elle demande de l'aide par radio, elle reçoit des insultes racistes. Quatre ans plus tôt, à Udine, son frère avait été battu à mort par deux condisciples membres du Front de la Jeunesse, l'organisation de jeunes du Mouvement social italien, le parti néo-fasciste[2] [1].
Cet événement reçoit une grande couverture médiatique, et en juin 1989 le Parti communiste italien la présente sur sa liste aux élections européennes. Elle y obtient 76.000 voix, le plus grand nombre de votes de préférence de la liste. En cours de mandat, elle rejoint la scission d'extrême-gauche du PCI, Rifondazione communista et siège à partir de janvier 1993 parmi les non-inscrits au Parlement européen[3]. Elle se présente ensuite aux élections italiennes sur la liste Arco Iris qui regroupe des organisations de minorités et n'obtient aucun élu.
Par la suite, elle a défrayé la chronique notamment en avril 1995 pour une tentative de meurtre sur son compagnon belge Luc Tsfmbae Mutshail[1] [4], puis par son soutien actif à l'« Islamic Anti-Defamation League ».
Sources
Cet article est basé sur la version initiale du 19 avril 2008 de l'article homonyme sur le wikipédia francophone, dont l'auteur est Pierre-Yves Lambert
- ↑ 1,0, 1,1 et 1,2 Julio Fuentes, "Una ex eurodiputada italiana, detenida por asesinato frustrado", El Mundo, 3 avril 1995
- ↑ Hedi D'Ancona, "Italy's contribution to the making of Europe", in: L. F. Bruyning & Joseph Theodoor Leerssen, Italy - Europe, éditions Rodopi, 1990 ISBN 9051831943
- ↑ Fiche de Dacia Valent sur le site du Parlement européen
- ↑ Redazione, "Dacia Valent a processo per concorso in rapina", Il Giornale, 16 novembre 2006