Fawaz Karimet
Fawaz Karimet, né le 15 juillet 1957, est une personnalité politique française d'origine libanaise, membre du Parti socialiste.
Vétérinaire de profession, il exerce ses activités à Laon (Aisne), ville où il est conseiller municipal.
Il est par ailleurs conseiller général du canton de Laon-Nord, élu dès le premier tour en 2004[1] et vice-président du Conseil général de l'Aisne (2004-2011).
Il a été désigné par la Fédération socialiste de l'Aisne et le bureau national du PS comme candidat aux élections législatives de juin 2007, contre René Dosière, député socialiste sortant. Il s'agissait d'un vote local, donc pas d'une décision prise à Paris dans le cadre des sièges réservés pour des candidats "issus de la diversité".
René Dosière, député de l’Aisne, maintient sa candidature, ce qui a provoqué son exclusion du PS. Il justifie sa candidature dissidente du PS: "La décision du parti était d’une telle injustice qu’elle n’était pas acceptable. Être traité comme un Kleenex, c’est intolérable. Étant par ailleurs vice-président de l’Assemblée, on aurait pu au moins m’entendre avant de m’éliminer. La fonction mérite plus de respect. De plus, parler de diversité dans le cas de Fawaz Karimet, qui est franco-libanais, c’est du communautarisme. Ou alors il faut appeler des candidats franco-belges ou franco-suisses ! Enfin, je n’ai jamais eu la religion du parti. Si je suis élu, je ferai partie des non-inscrits et le PS cherchera à coup sûr à me récupérer. Mais je ne suis pas certain de lui répondre..."[2].
Fawaz Karimet a obtenu le soutien des instances officielles du PS, notamment d'Yves Daudigny, président du Conseil général, et de Jean-Jacques Thomas, secrétaire fédéral du PS, qui ont signé une déclaration commune: "sur le Laonnois, la candidature dissidente du député sortant fait courir à toute la Gauche un réel danger. Contrairement à ce qu’il a laissé entendre, pas de manœuvre, aucune tricherie, encore moins de règlement de compte. Dans le cadre d’un vote démocratique, il n’a pas obtenu l’investiture des Socialistes locaux, fédéraux et nationaux. Ne demeure aujourd’hui que l’amertume, sans doute compréhensible, d’un élu qui aurait dû, par lucidité et sagesse, et, comme d’autres l’ont fait avant lui, passerle témoin. " (extrait du tract de Fawaz Karimet)
Toutefois, après les élections, Malek Boutih, lui-même candidat PS en Charente et victime d'une candidate dissidente qui l'a emporté au second tour, a déclaré "Quand Bariza Khiari, dirigeante du PS, envoie une lettre de soutien à Fawaz Karimet et que le premier secrétaire de la fédération de l'Ain la traite de "gauche tajine", qu'elle va devant la commission des conflits du PS et qu'il ne se passe rien, c'est insupportable." (Le Monde 25/06/2007)
Il a obtenu 20,17% au premier tour des législatives du 10 juin 2007 et s'est désisté en faveur de son concurrent socialiste dissident qui était arrivé devant lui, et a été réélu.
Sources
- ↑ Résultats officiels du canton de Laon-Nord, 2004
- ↑ Députés : l'impossible renouvellement, Profession politique, 6 juin 2007