Différences entre versions de « Scission linguistique des partis politiques belges »
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+ | Avant 1969 (scission du PSC-CVP), tous les partis politiques belges "traditionnels" (libéral, social-chrétien et socialiste), excepté donc les partis "communautaire" (Front démocratique des francophones, bruxellois francophone), "régionaliste" (Rassemblement wallon, en Wallonie) ou nationaliste (Volksunie, en Flandre), étaient "unitaires", c'est-à-dire qu'au-delà des différences de points de vue sur les questions "communautaires"/"linguistiques", ils réunissaient Flamands, Bruxellois francophones, Wallons et Belges germanophones. | ||
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+ | À partir de 1978 (scission du BSP-PSB en PS et BSP), les seuls anciens partis à rester unitaires furent ceux de l'extrême gauche, Parti communiste de Belgique, Ligue révolutionnaire des travailleurs (trotskyste<ref>futur Parti ouvrier socialiste, puis Ligue communiste révolutionnaire, puis La gauche anticapitaliste</ref>) et Alle macht aan de arbeiders - Tout le pouvoir aux travailleurs (Amada-TPO, maoïste, futur PTB-PVDA). | ||
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+ | Parmi les nouveaux partis, l'[[Union démocratique pour le respect du travail]] (UDRT, poujadiste), fondée en 1978, se voulait unitaire, alors que les deux partis écologistes, Ecolo (1980) et Agalev (1981) furent dès le départ de facto "communautaires", bien que ne jouant pas sur cette corde. | ||
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+ | L'objectif de cette page est de collecter des informations sur les effets concrets de la scission des trois familles politiques traditionnelles au niveau des sections locales. Objectif limité, en espérant que des étudiant•es en histoire contemporaine se pencheront d'une manière plus approfondie sur ce thème, notamment en effectuant des entretiens approfondis avec des acteur•trices de cette période, dont pas mal ont déjà disparu. | ||
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===Parti de la liberté et du progrès (PLP) - Partij voor Vrijheid en Vooruitgang (PVV) - Partei für Freiheit und Fortschritt (PFF), 1961-1971=== | ===Parti de la liberté et du progrès (PLP) - Partij voor Vrijheid en Vooruitgang (PVV) - Partei für Freiheit und Fortschritt (PFF), 1961-1971=== | ||
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+ | Verbond der Vlaamse P.V.V. – Afdelingen van het kiesarrondissement Brussel ("''Blauwe Leeuwen''"): "groupement autonome de la plupart des sections P.L.P. de Hal-Vilvorde qui s’est constitué en groupe de pression le 24 mai 1968 à Vilvorde"<ref> "[https://www.cairn.info/revue-courrier-hebdomadaire-du-crisp-1970-8-page-1.htm L'évolution linguistique et politique du Brabant (III)]", ''Courrier hebdomadaire du CRISP'', 1970/8 (n° 473), p. 1-28</ref> | ||
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+ | voir aussi M. Bots, [http://www.liberaalarchief.be/Bots7.html Beknopte geschiedenis van de Liberale Partij - Hoofdstuk 7 7. Na de Tweede Wereldoorlog (1945-1988)], ''Liberaal Archief'', 1988 | ||
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+ | Aux élections communales de 1970, " le P.L.P. de la région bruxelloise donnait des recommandations fort diverses pour 16 communes, parfois en faveur d’une liste concurrençant celle du P.L.P. local quand celui-ci avait rallié les "Blauwe Leeuwen""<ref>"[https://www.cairn.info/revue-courrier-hebdomadaire-du-crisp-1970-31-page-1.htm Les élections communales du 11 octobre 1970]", ''Courrier hebdomadaire du CRISP'' 1970/31 (n° 496)</ref>. | ||
===Parti social-chrétien (PSC) - Christelijke Volkspartij (CVP) - Christlich Soziale Partei (CSP), 1945-1972=== | ===Parti social-chrétien (PSC) - Christelijke Volkspartij (CVP) - Christlich Soziale Partei (CSP), 1945-1972=== | ||
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==L'après-scission== | ==L'après-scission== | ||
===Situations locales=== | ===Situations locales=== | ||
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− | Il ne semble pas y avoir (eu) de sections séparées, parallèles, des partis politiques des deux communautés dans ces communes. | + | Il ne semble pas y avoir (eu) de sections séparées, parallèles, des partis politiques des deux communautés dans ces communes. En 1990, un employé au siège du PS national nous a dit qu'à la scission du BSP-PSB en 1978, son père, wallon, était affilié de longue date à la section de Renaix/Ronse, commune de Flandre occidentale limitrophe du Hainaut (wallon), qui devenait donc automatiquement une section du SP. Comme il demandait ce qu'il devait faire désormais, en tant qu'affilié francophone, on lui aurait répondu "va t'inscrire dans une section d'une commune wallonne voisine, de l'autre côté de la frontière linguistique". |
====Communes sans facilités hors périphérie bruxelloise==== | ====Communes sans facilités hors périphérie bruxelloise==== | ||
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+ | ==Voir aussi== | ||
+ | *[[Listes francophones ou bilingues dans le Brabant flamand]] | ||
+ | *[[Rode Leeuwen]] | ||
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Version actuelle datée du 27 novembre 2022 à 10:27
Avant 1969 (scission du PSC-CVP), tous les partis politiques belges "traditionnels" (libéral, social-chrétien et socialiste), excepté donc les partis "communautaire" (Front démocratique des francophones, bruxellois francophone), "régionaliste" (Rassemblement wallon, en Wallonie) ou nationaliste (Volksunie, en Flandre), étaient "unitaires", c'est-à-dire qu'au-delà des différences de points de vue sur les questions "communautaires"/"linguistiques", ils réunissaient Flamands, Bruxellois francophones, Wallons et Belges germanophones.
À partir de 1978 (scission du BSP-PSB en PS et BSP), les seuls anciens partis à rester unitaires furent ceux de l'extrême gauche, Parti communiste de Belgique, Ligue révolutionnaire des travailleurs (trotskyste[1]) et Alle macht aan de arbeiders - Tout le pouvoir aux travailleurs (Amada-TPO, maoïste, futur PTB-PVDA).
Parmi les nouveaux partis, l'Union démocratique pour le respect du travail (UDRT, poujadiste), fondée en 1978, se voulait unitaire, alors que les deux partis écologistes, Ecolo (1980) et Agalev (1981) furent dès le départ de facto "communautaires", bien que ne jouant pas sur cette corde.
L'objectif de cette page est de collecter des informations sur les effets concrets de la scission des trois familles politiques traditionnelles au niveau des sections locales. Objectif limité, en espérant que des étudiant•es en histoire contemporaine se pencheront d'une manière plus approfondie sur ce thème, notamment en effectuant des entretiens approfondis avec des acteur•trices de cette période, dont pas mal ont déjà disparu.
La période de scission
Parti de la liberté et du progrès (PLP) - Partij voor Vrijheid en Vooruitgang (PVV) - Partei für Freiheit und Fortschritt (PFF), 1961-1971
Verbond der Vlaamse P.V.V. – Afdelingen van het kiesarrondissement Brussel ("Blauwe Leeuwen"): "groupement autonome de la plupart des sections P.L.P. de Hal-Vilvorde qui s’est constitué en groupe de pression le 24 mai 1968 à Vilvorde"[2]
voir aussi M. Bots, Beknopte geschiedenis van de Liberale Partij - Hoofdstuk 7 7. Na de Tweede Wereldoorlog (1945-1988), Liberaal Archief, 1988
Aux élections communales de 1970, " le P.L.P. de la région bruxelloise donnait des recommandations fort diverses pour 16 communes, parfois en faveur d’une liste concurrençant celle du P.L.P. local quand celui-ci avait rallié les "Blauwe Leeuwen""[3].
Parti social-chrétien (PSC) - Christelijke Volkspartij (CVP) - Christlich Soziale Partei (CSP), 1945-1972
Parti socialiste belge (PSB) - Belgische Socialistische Partij (BSP), 1945-1978
Avant 1978
voir Rode Leeuwen
L'après-scission
Situations locales
Communes bruxelloises
Communes à facilités hors périphérie bruxelloise
Il ne semble pas y avoir (eu) de sections séparées, parallèles, des partis politiques des deux communautés dans ces communes. En 1990, un employé au siège du PS national nous a dit qu'à la scission du BSP-PSB en 1978, son père, wallon, était affilié de longue date à la section de Renaix/Ronse, commune de Flandre occidentale limitrophe du Hainaut (wallon), qui devenait donc automatiquement une section du SP. Comme il demandait ce qu'il devait faire désormais, en tant qu'affilié francophone, on lui aurait répondu "va t'inscrire dans une section d'une commune wallonne voisine, de l'autre côté de la frontière linguistique".
Communes sans facilités hors périphérie bruxelloise
Il ne semble pas y avoir (eu) de sections séparées, parallèles, des partis politiques des deux communautés dans ces communes.
Communes à facilités dans la périphérie bruxelloise
Parti/Liste | Drogenbos | Kraainem | Linkebeek | Rhode-Sant-Genèse | Wemmel | Wezembeek-Oppem |
---|---|---|---|---|---|---|
MR | ||||||
Open VLD | ||||||
CDH | ||||||
CD&V | ||||||
PS | ||||||
SP.A |
Communes sans facilités dans la périphérie bruxelloise
Parti | Beersel | Dilbeek | Grimbergen | Hoeilaart | Overijse | Sint-Pieters-Leeuw | Tervuren | Vilvoorde | Zaventem |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
MR | oui | oui | non | oui | oui | oui | oui | non | oui |
Open VLD | oui | oui | oui | oui | oui | oui | oui | oui | oui |
CDH | oui | non | non | non | non | non | non | oui | oui |
CD&V | oui | oui | oui | oui | oui | oui | oui | oui | oui |
PS | B-D-SPL | B-D-SPL | non | non | non (n'existe plus)[4] | B-D-SPL | non | Wemmel-V | non (n'existe plus) |
SP.A | oui | oui | oui | non (PW, puis PRO = Groen + SP.A) | existe encore ? | oui | non (aucun candidat en 2012) | oui | oui |
Voir aussi
Attention: cet article est en cours de rédaction, il s'agit donc d'une ébauche et certains éléments peuvent donc être prochainement modifiés suite à la consultation de sources supplémentaires. |
- ↑ futur Parti ouvrier socialiste, puis Ligue communiste révolutionnaire, puis La gauche anticapitaliste
- ↑ "L'évolution linguistique et politique du Brabant (III)", Courrier hebdomadaire du CRISP, 1970/8 (n° 473), p. 1-28
- ↑ "Les élections communales du 11 octobre 1970", Courrier hebdomadaire du CRISP 1970/31 (n° 496)
- ↑ l'ancien député Sébastien De Raedt, décédé en 2013, y a été conseiller CPAS et délégué de cette section à la Fédération bruxelloise du PS