Voir la source de Participation politique des Allemands de Tchécoslovaquie

<!--À l'issue de la [[Première Guerre mondiale]], le [[Traité de Saint-Germain-en-Laye (1919)|traité de Saint-Germain-en-Laye]] démantèle l'Empire des [[Habsbourg]], sur la base du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. La [[Tchécoslovaquie]] réunissant les populations [[Tchèques]] et [[Slovaques]] dans un même état est créée.  Les Allemands des Sudètes deviennent alors une des nombreuses minorités que compte le nouvel État.

L'opposition entre les Allemands et les Tchèques devient latente tout au long des [[années 1920]] et s'intensifie dans les [[années 1930]], après la dissolution de deux partis irrédentistes par le gouvernement tchécoslovaque, puis la création par [[Konrad Henlein]] d'un « Front patriotique des Allemands des Sudètes » en 1933, forcé de changer de nom en 1935 pour devenir [[Parti allemand des Sudètes]]. Ce parti réclame, avec l'appui de l'Allemagne nazie, le rattachement au [[Troisième Reich]] et amplifie graduellement ses exigences. La crise éclate suite à l'[[Anschluss]] de l'Autriche au Reich en 1938. 

Il convient toutefois de préciser que, pendant la période 1920-1938, il y avait d'autres partis politiques allemands en Tchécoslovaquie, dont des sociaux-démocrates, des sociaux-chrétiens et des agrariens, et que de nombreux Allemands soutenaient le Parti communiste tchécoslovaque. Ces partis étaient largement majoritaires dans l'électorat allemand jusqu'en 1935. 

Les gouvernements de coalition tchécoslovaques de 1926 à 1938 étaient appuyés par des partis allemands modérés, auxquels certains élus participèrent en tant que ministres, notamment l'agrarien [[Franz Spina]] ([[Union des agriculteurs (Tchécoslovaquie)|Bund der Landwirte]]), à diverses reprises entre 1926 et 1938, le social-démocrate [[Ludwig Czech]] ([[Parti ouvrier social-démocrate allemand en République de Tchécoslovaquie|Deutsche sozialdemokratische Arbeiterpartei in der Tschechoslowakischen Republik]]), de 1929 à 1938, et le social-chrétien [[Erwin Zajicek]] ([[Parti populaire chrétien social allemand (Tchécoslovaquie)|Deutsche Christlich-Soziale Volkspartei]]) de 1936 à 1938<ref>[http://www.mkcr.cz/download.php?id=1249 Czechs and Germans in a Democratic Czechoslovakia, 1918-1938, in: Facing history — The evolution of Czech-German relations in the Czech provinces, 1848–1948]</ref>.

-->'''Résultats des partis allemands et de la liste magyaro-allemande aux élections législatives''' <ref>[http://www.verwaltungsgeschichte.de/sudeten.html « Prager Tagblatt »], No 116, 18 mai 1935, Tschechoslowakische Parlamentswahl, vol. 19, 5, 1935</ref><ref>[http://www.bpb.de/publikationen/T80IHC,1,0,Republik_unter_Druck.html « Alena Mípiková und Dieter Segert »], ''Republik unter Druck''.</ref><ref>Ladislav Lipscher, ''[http://books.google.be/books?id=FzNWYgIuUCYC&pg=PA195 Verfassung und politische Verwaltung in der Tschechoslowakei: 1918-1939]'', Oldenbourg Wissenschaftsverlag, 1979, ISBN 9783486444711 pp.195-196</ref>	

{| border="1"  
|-
|Parti 
|Sièges en 1920
|Sièges en 1925
|Sièges en 1929
|Sièges en 1935
|Voix en 1935
|- align="center"
|[[Parti allemand des Sudètes]]<br>et [[Parti des Allemands des Carpathes]]
| -
| -
| -
|44
|{{formatnum:1256010}}
|- align="center"
|[[Parti national allemand de Tchécoslovaquie]]
|12
|10
|7
| (dissous en 1933)
| -
|- align="center"
|[[Parti national-socialiste allemand des travailleurs de Tchécoslovaquie]]
|5
|17
|8
| (dissous en 1933)
| -
|- align="center"
|[[Parti social-démocrate des travailleurs allemands de Tchécoslovaquie]]
|31
|17
|21
|11
|{{formatnum:300406}}	
|- align="center"
|[[Parti social-chrétien populaire allemand de Tchécoslovaquie]]<br>en 1929: cartel avec le [[Parti allemand du commerce]]
|7
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|6
|{{formatnum:163666}}
|- align="center"
|[[Fédération des agriculteurs]]<br>en 1925: cartel avec le [[Parti allemand du commerce]] et le [[Parti national hongrois de Tchécoslovaquie]]<br>en 1929: en cartel avec la [[Communauté allemande du travail et de l'économie]] et le [[Parti des Allemands des Carpathes]]
|11
|24
|16
|5
|{{formatnum:142775}}	
|- align="center"
|[[Parti allemand de la liberté démocratique]]
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|[[Parti social-démocrate magyaro-allemand de Tchécoslovaquie]]
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|1920: [[Parti régional chrétien-socialiste magyar|Parti chrétien-démocrate magyaro-allemand de Tchécoslovaquie]] <br>1925: [[Parti régional chrétien-socialiste magyar]]<br>1929 et 1935: cartel [[Parti régional chrétien-socialiste magyar]] - [[Parti national hongrois de Tchécoslovaquie]] - [[Parti allemand du Zips]]<ref>composée de : [[Parti de la liberté démocratique allemand]], ''Deutsche Gewerbepartei'', ''Deutschnationale Partei'', ''Sudetendeutsche Landbund'', ''Deutsche Arbeiterpartei'', [[Parti allemand du Zips]], Parti chrétien-social hongrois et Parti national hongrois selon le [http://www.verwaltungsgeschichte.de/sudeten.html « Prager Tagblatt »], No 116, 18 mai 1935, ''Tschechoslowakische Parlamentswahl'', vol. 19, 5, 1935</ref>
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|}

Il y avait également des électeurs et des élus allemands dans d'autres partis, non spécifiquement allemands, comme le Parti communiste tchécoslovaque (848.822 voix et 30 députés).

De nombreux Allemands des Sudètes, sociaux-démocrates, communistes, juifs ou simplement antinazis, seront déportés après l'annexion par le Troisième Reich, d'autres fuiront dans les autres parties de l'ex-Tchécoslovaquie et participeront à la résistance tchèque et slovaque contre le nazisme. Par ailleurs, parmi les Allemands de Tchécoslovaquie, « des Sudètes » comme « des Carpates » (ces deux catégories ne recoupent pas la totalité des Allemands de Tchécoslovaquie), il y a aussi bien des catholiques et des protestants que des juifs.

==Notes et sources==
<references/>

{{Partis des minorités en Tchécoslovaquie}}