Différences entre versions de « Parti juif (Tchécoslovaquie) »

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'''Juifs par ethnonationalité revendiquée selon les recensements tchécoslovaques'''<ref name="encjud">[http://www.jewishvirtuallibrary.org/jsource/judaica/ejud_0002_0005_0_04792.html Czechoslovakia], Encyclopaedia Judaica</ref>
 
'''Juifs par ethnonationalité revendiquée selon les recensements tchécoslovaques'''<ref name="encjud">[http://www.jewishvirtuallibrary.org/jsource/judaica/ejud_0002_0005_0_04792.html Czechoslovakia], Encyclopaedia Judaica</ref>
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Il est à noter que des Juifs ont par ailleurs occupé de hautes fonctions au sein de partis tchécoslovaques (Alfred Meissner et Lev Winter au Parti social-démocrate tchécoslovaque), allemands (Ludwig Czech et Siegfried Taub au Parti social-démocrate allemand, Bruno Kafka au Parti de la liberté démocratique allemand) ou hongrois (Gábor Steiner du Parti social-démocrate hongrois de Slovaquie, fondateur du Parti communiste de Slovaquie en 1921) de Tchécoslovaquie à la même époque, ainsi qu'au sein du Parti communiste (Rudolf Slánský et Viktor Stern)<ref name="encjud"/>, et que près de la moitié des Juifs se considéraient sur le plan ethnonational comme des Tchèques, des Allemands, des Hongrois ou autres.
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Il est à noter que des Juifs ont par ailleurs occupé de hautes fonctions au sein de partis tchécoslovaques (Alfred Meissner et Lev Winter au Parti social-démocrate tchécoslovaque), allemands (Ludwig Czech et Siegfried Taub au Parti social-démocrate allemand, Bruno Kafka au Parti de la liberté démocratique allemand) ou hongrois (Gábor Steiner du Parti social-démocrate hongrois de Slovaquie, fondateur du Parti communiste de Slovaquie en 1921) de Tchécoslovaquie à la même époque, ainsi qu'au sein du Parti communiste (Rudolf Slánský et Viktor Stern)<ref name="encjud"/>, et que près de la moitié des Juifs se considéraient sur le plan ethnonational comme des Tchèques, des Allemands, des Hongrois ou autres.
  
 
==Programme==
 
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Version du 13 août 2011 à 22:32

Le Parti juif (en tchèque: Židovská strana) était un parti politique de la Première République de Tchécoslovaquie (1918-1938).

Historique

Le Parti juif avait des revendications très limitées, l'opposition aux lois sur la fermeture hebdomadaire le dimanche et la subsidiation par le gouvernement des écoles en hébreu en Ruthénie subcarpathique. Il cherchait donc avant tout des alliés au sein du gouvernement tchécoslovaque, et n'était pas solidaire des autres minorités, même vis-à-vis des Polonais avec lesquels il avait pourtant formé une coalition électorale en 1929[1].

Il a été interdit en Slovaquie le 25 novembre 1938 et a disparu de facto après l'invasion nazie le 15 mars 1939[2].

Juifs par ethnonationalité revendiquée selon les recensements tchécoslovaques[3]

Ethnonationalité 1921 (%) 1930 (%)
Juif 53,62 57,20
Tchécoslovaque 21,84 24,52
Allemand 14,26 12,28
Hongrois 8,45 4,71
Autres 1,83 1,29
Total 100,00% 100,00%

Il est à noter que des Juifs ont par ailleurs occupé de hautes fonctions au sein de partis tchécoslovaques (Alfred Meissner et Lev Winter au Parti social-démocrate tchécoslovaque), allemands (Ludwig Czech et Siegfried Taub au Parti social-démocrate allemand, Bruno Kafka au Parti de la liberté démocratique allemand) ou hongrois (Gábor Steiner du Parti social-démocrate hongrois de Slovaquie, fondateur du Parti communiste de Slovaquie en 1921) de Tchécoslovaquie à la même époque, ainsi qu'au sein du Parti communiste (Rudolf Slánský et Viktor Stern)[3], et que près de la moitié des Juifs se considéraient sur le plan ethnonational comme des Tchèques, des Allemands, des Hongrois ou autres.

Programme

  • coopération avec les autres partis sur la construction démocratique de l'État
  • respect de l'égalité des Juifs dans toutes les sphères de la vie économique et sociale
  • liberté de religion du judaïsme
  • soutien de l'Etat pour les Juifs et les institutions culturelles
  • unité nationale d'esprit de tous les Juifs

Résultats électoraux

Etrangement, la principale source officielle tchèque en ligne concernant ces élections ne mentionne ni les parti juifs ni les partis polonais (recalés dans les "divers"), et détaille l'appartenance ethnique de tous les parlementaires de l'entre-deux-guerres, mais ne mentionne ni les Juifs ni les Polonais[4]. Des statistiques électorales plus complètes se trouvent sur le site du Sénat tchèque.

élections municipales

  • 1919 : plusieurs sièges, notamment à Prague[1]

élections législatives

Parti ou liste 1920 1925 1929 1935
Liste unie des partis juifs 79.714 voix, 1,3%, 0 siège
Bohème:
19.473 voix, 0,57%,
Moravie-Silésie:
15.024 voix, 1,04%,
Slovaquie:
45 217 voix, 3,37%[5][1][6]
- - -
Parti juif - 98.845 voix, 1,39%, 0 siège[2][1]
Sénat: 51.513 voix[7]
- -
Parti économique juif[8] - 16.861 voix, 0,24%
pas de liste au Sénat
- -
Liste commune des partis juif et polonais[9] - - 104.539 voix, 1,4%, 4 sièges
dont 2 sièges pour le PJ[10][2][1]
-
Parti social-démocrate tchécoslovaque[11] - - - 1.032.773 voix, 12,55%, 38 sièges
dont 2 sièges pour le PJ[12][2]

Notes et références

  1. 1,0, 1,1, 1,2, 1,3 et 1,4 Lenni Brenner, Zionism in the Age of the Dictators. A Reappraisal. (16. The Jewish Parties of Eastern Europe, Czechoslovakia – 2.4 Per Cent of an Empire), 1983
  2. 2,0, 2,1, 2,2 et 2,3 Kateřina Čapková , "Židovská Strana", in: YIVO Encyclopaedia, YIVO Institute for Jewish Research
  3. 3,0 et 3,1 Czechoslovakia, Encyclopaedia Judaica
  4. Volby do Národního shromáždění 1920 až 1935, Český statistický úřad
  5. pas d'élections en Ruthénie subcarpathique où des élections partielles furent organisées en 1924
  6. Volby do parlamentu Československé republiky 1920, Wikipédia en tchèque
  7. Senát Národního shromáždění R. Čs. r. 1925., e.a. résultats, site du Sénat de la République tchèque
  8. Židovská Hospodárská Strana
  9. le Parti polonais des classes moyennes et
    le Parti des travailleurs socialistes polonais
  10. Julius Reisz (du Parti juif de Slovaquie) et Ludvík Singer (remplacé à son décès en 1931 par Angelo Goldstein)
  11. incluant également le Parti juif, le Parti des travailleurs socialistes polonais mais pas le Parti social-démocrate des travailleurs allemands
  12. Angelo Goldstein et Ḥayim Kugel