Mouvement européen pour la reconnaissance des citoyens, en ce compris ceux issus de l'immigration

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Mouvement européen pour la reconnaissance des citoyens, en ce compris ceux issus de l'immigration (MERCI) est un parti politique qui a participé aux élections communales dans quatre communes bruxelloises en 1994.

MERCI participait aux élections "afin que figurent, parmi les élus, des élus issus de l'immigration". Ses listes ont obtenu de faibles scores. Sans l'annonce de la présentation de telles listes, en avril et en juillet 1993, les partis traditionnels n'auraient probablement pas recherché aussi activement des candidats d'origine extracommunautaire: la crainte de perdre ce nouvel électorat a beaucoup joué. La "coloration" des listes traditionnelles et le manque d'organisation de MERCI ont abouti à la présentation de listes incomplètes, et même d'une liste à un seul candidat à Schaerbeek, dans seulement quatre communes sur les dix prévues initialement. Les préaccords de cartels avec le FDF à Etterbeek et avec IDS et le SP à Schaerbeek ont été rompus quelques semaines avant les élections. Des rencontres avaient également eu lieu avec Ecolo, à Bruxelles-Ville et Molenbeek notamment, sans résultat. Il semblerait que la section PS de Bruxelles-Ville n'a pas exclu ses membres qui s'étaient portés candidats sur la liste de MERCI.

Il faut préciser que les initiateurs de ce mouvement étaient des militant(e)s du PS, du PRL, du FDF et d'Ecolo, pour la plupart issus de "Belgique Plus", une scission de "Démocratie Plus", clone belge francophone de "France Plus".

Sans la crainte de perdre ce nouvel électorat au profit de Merci, dont la création avait été annoncée en 1993 (La Lanterne 23/4/93, Le Soir 7/7/93), certains partis traditionnels n'auraient peut-être pas inséré des candidats d'origine maghrébine sur leurs listes. Un phénomène du même type s’était produit à Bron (banlieue lyonnaise) en 1989, où le socialiste Jean-Jack Queyranne avait placé in extremis une candidate d’origine maghrébine sur sa liste suite à la présentation d’une liste "Jeunes Objectif Bron", "animée principalement par des acteurs issus de l’immigration maghrébine" (Geisser 1997: 137).

A Saint-Josse, un sondage avait d’ailleurs été réalisé huit mois avant les élections par le bourgmestre socialiste pour évaluer l’impact électoral qu’aurait soit une liste du type Merci soit la présence d'un ou plusieurs candidats allochtones sur une liste traditionnelle, par exemple... la Liste du Bourgmestre. Ce sondage mentionnait MERCI dans 4 questions sur 7:"si demain il y avait des élections communales, pour quel parti voteriez-vous?" (8 possibilités, dont "liste présentée par des Belges d'origine étrangère, liste "MERCI"), "si la liste que vous avez choisie comportait 1 ou 2 candidats étrangers naturalisés belges, voteriez-vous pour elle?", "Si les autres listes comportaient des candidats étrangers naturalisés belges, voteriez-vous pour une de ces listes? Pour laquelle?" et enfin "Pour quelles listes ne voteriez-vous certainement pas?".

D'après des informations recueillies auprès de membres du PS local, ce sondage répondait également aux craintes, exprimées par certains militants socialistes (comme en 1988), de perdre des voix d'électeurs autochtones au cas où la liste du bourgmestre aurait comporté un ou des candidats d'origine maghrébine ou turque.

La "coloration" des listes traditionnelles et le manque d'organisation de Merci ont abouti à la présentation de listes incomplètes, et même d'une liste à un seul candidat à Schaerbeek, dans seulement quatre communes sur les dix prévues initialement. Les préaccords de cartels avec le FDF à Etterbeek et avec IDS (liste locale d'anciens dissidents du FDF) et le SP à Schaerbeek avaient été rompus quelques semaines avant les élections. Des rencontres avaient également eu lieu avec Ecolo, à Bruxelles-Ville et Molenbeek notamment, sans résultat.