Différences entre versions de « Élections municipales néerlandaises de 2014 »

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==Système électoral==
 
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===Droit de vote===
 
===Droit de vote===
Depuis 1985, les résidents étrangers peuvent bénéficier du [[droit de vote des étrangers aux Pays-Bas|droit de vote et d'éligibilité au niveau communal]], mais leur taux de participation est plus bas que celui des Néerlandais, lui-même en baisse constante depuis l'abrogation du [[vote obligatoire aux Pays-Bas|vote obligatoire]] en 1970. Par contre, tous les électeurs potentiels sont inscrits d'office sur les listes d'électeurs, quelle que soit leur nationalité, tous reçoivent donc leur carte d'électeur mentionnant le bureau de vote. De nombreux étrangers ont acquis la nationalité néerlandaise et le droit de vote et d'éligibilité à toutes les élections, et de nouvelles générations sont nées néerlandaises.
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Depuis 1985, les résidents étrangers peuvent bénéficier du [[droit de vote des étrangers aux Pays-Bas|droit de vote et d'éligibilité au niveau communal]], mais de nombreux étrangers ont acquis la nationalité néerlandaise, et de nouvelles générations sont nées néerlandaises, et peuvent donc exercer le droit de vote et d'éligibilité à toutes les élections.
  
A Amsterdam, où la composition de la population diffère selon les arrondissements (stadsdelen), le président libéral ([[Partis politiques néerlandais|VVD]]) du conseil d'arrondissement de Zuid, où vivent de nombreux expats, voulait lancer fin février à leur intention une campagne d'incitation au vote. Toutefois, un projet de campagne de ce type ayant drastiquement été revu à la baisse un mois plus tôt au niveau de la ville d'Amsterdam parce que considéré comme une tentative par les travaillistes ([[Partis politiques néerlandais|PvdA]]) de mobiliser leur électorat allochtones, ceux-ci ont torpillé le projet libéral, estimant que les expats constituaient un électorat plutôt libéral (VVD ou [[Partis politiques néerlandais|D66]]).  
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Le taux de participation des allochtones est plus bas que celui de l'ensemble de la population, lui-même en baisse constante depuis l'abrogation du [[vote obligatoire aux Pays-Bas|vote obligatoire]] en 1970. Par contre, tous les électeurs potentiels sont inscrits d'office sur les listes d'électeurs, quelle que soit leur nationalité, tous reçoivent donc leur carte d'électeur mentionnant le bureau de vote.
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A Amsterdam, où la composition de la population diffère selon les arrondissements (stadsdelen), le président libéral ([[Partis politiques néerlandais|VVD]]) du conseil d'arrondissement de Zuid, où vivent de nombreux expats, voulait lancer fin février à leur intention une campagne d'incitation au vote. Toutefois, un projet de campagne de ce type ayant drastiquement été revu à la baisse un mois plus tôt au niveau de la ville d'Amsterdam parce que considéré comme une tentative par les travaillistes ([[Partis politiques néerlandais|PvdA]]) de mobiliser leur électorat allochtones, ceux-ci ont torpillé le projet, estimant que les expats constituaient un électorat plutôt libéral (VVD ou [[Partis politiques néerlandais|D66]]).  
  
 
La campagne prévue par le bourgmestre PvdA en janvier aurait été orchestrée par une fonctionnaire qui occupait encore récemment des fonctions auprès d'élus de ce parti et aurait visé les Turcs, les Marocains et les Afro-Caribéens (Antillais et Surinamiens). La cheffe de groupe démocrate-chrétienne ([[Partis politiques néerlandais|CDA]]) et tête de liste CDA, Marijke Shahsavari (Marijke Jansen, épouse de Behdad Shahsavari), a estimé que par principe c'est une mauvaise chose que de s'adresser à des groupes de population en fonction de leur origine, mais aussi que "Si ce projet était implémenté, les résultats des élections pourraient être influencés. Si un groupe ethnique en particulier allait soudainement voter en masse, les élections ne seraient plus le reflet de la société".<ref>Maarten van Dun, "[http://www.parool.nl/parool/nl/14048/GEMEENTERAADSVERKIEZINGEN-2014/article/detail/3574014/2014/01/08/Campagne-voor-allochtone-niet-stemmers-valt-slecht-bij-oppositie.dhtml Campagne voor allochtone niet-stemmers valt slecht bij oppositie]", ''Het Parool'', 8 janvier 2014</ref> <ref>"[http://www.parool.nl/parool/nl/14048/GEMEENTERAADSVERKIEZINGEN-2014/article/detail/3601214/2014/02/21/Expats-aanmoedigen-te-stemmen-mag-niet.dhtml Expats aanmoedigen te stemmen, mag niet]", ''Het Parool'', 21 février 2014</ref>.
 
La campagne prévue par le bourgmestre PvdA en janvier aurait été orchestrée par une fonctionnaire qui occupait encore récemment des fonctions auprès d'élus de ce parti et aurait visé les Turcs, les Marocains et les Afro-Caribéens (Antillais et Surinamiens). La cheffe de groupe démocrate-chrétienne ([[Partis politiques néerlandais|CDA]]) et tête de liste CDA, Marijke Shahsavari (Marijke Jansen, épouse de Behdad Shahsavari), a estimé que par principe c'est une mauvaise chose que de s'adresser à des groupes de population en fonction de leur origine, mais aussi que "Si ce projet était implémenté, les résultats des élections pourraient être influencés. Si un groupe ethnique en particulier allait soudainement voter en masse, les élections ne seraient plus le reflet de la société".<ref>Maarten van Dun, "[http://www.parool.nl/parool/nl/14048/GEMEENTERAADSVERKIEZINGEN-2014/article/detail/3574014/2014/01/08/Campagne-voor-allochtone-niet-stemmers-valt-slecht-bij-oppositie.dhtml Campagne voor allochtone niet-stemmers valt slecht bij oppositie]", ''Het Parool'', 8 janvier 2014</ref> <ref>"[http://www.parool.nl/parool/nl/14048/GEMEENTERAADSVERKIEZINGEN-2014/article/detail/3601214/2014/02/21/Expats-aanmoedigen-te-stemmen-mag-niet.dhtml Expats aanmoedigen te stemmen, mag niet]", ''Het Parool'', 21 février 2014</ref>.

Version du 10 mars 2014 à 14:50

Électeurs, candidats et élus d'origine non-européenne aux Pays-Bas
Parlementaires
Élections municipales
1998 (à Bijlmer) - 2002 - 2006 - 2010 (à Venlo) - 2014 - 2018
Partis musulmans - Listes allochtones
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Lire aussi, à titre de comparaison, Élections municipales françaises de 2014

Contexte politique, sondages

Le Trouw et le Volkskrant (du 7 janvier 2014) notent la difficulté des petits partis à constituer leurs listes de candidats pour les élections municipales du 19 mars prochain. Sous le titre « Le statut des conseillers municipaux est peu gratifiant », le Volkskrant explique que « dans les petites communes, notamment, tous les partis n’arrivent pas à prendre part au scrutin ». Le directeur de ProDemos (Centre pour un état de droit démocratique), Kars Veling, juge qu’il « est dans l’intérêt de la démocratie de relever le statut, d’augmenter les indemnités et de faciliter le travail des quelque 9000 conseillers municipaux que comptent les 403 communes des Pays-Bas. Ces indemnités varient en fonction du nombre d’habitants et vont de 235€ (commune de moins de 8000 habitants) à 2.220€ (commune de plus de 375.000 habitants) pour 15 à 20 heures de travail hebdomadaire. M. Veling rappelle qu’à compter de 2015, « les communes auront à gérer près de 16 Mds€ liés au transfert de compétences de l’Etat au niveau municipal (santé, emploi, jeunesse), et auront donc davantage de travail. Il faudra en outre faire des choix difficiles pour décider comment faire plus avec moins d’argent. Cela ne pourra pas se faire dans de bonnes conditions sans renforcement de la démocratie locale. (…) Il faut lutter contre la tendance à déprécier le travail des conseillers municipaux »[1] [2].
Trouw (du 21 octobre 2013) note que, pour la première fois aux Pays-Bas, un parti politique a organisé une élection primaire, à l’image des Etats-Unis. A Zoetermeer, les membres mais aussi les personnes non membres ont pu élire la tête de liste du parti PvdA local. Cette élection, qualifiée par le président du parti PvdA de « succès » s’est tenue samedi dernier dans 5 bureaux de vote. Les personnes intéressées ont également pu voter par courrier et par internet. 125 membres PvdA et 193 citoyens non membres ont voté lors de ces élections dont la victoire a été remportée par l’actuel président du groupe PvdA de Zoetermeer, Taco Kuiper. Au mois de novembre, le PvdA organisera encore deux autres « primaires », une à Groningue et l’autre à Utrecht. Par la suite, la commission du parti évaluera la méthode appliquée.[3].

A deux semaines du scrutin, 35% des électeurs étaient encore indécis selon le bureau d'études BMC, contre 16% à la même époque en 2010. Un grand nombre d'électeurs du PvdA (travailliste) et du VVD (libéraux) étaient indécis. Environ un électeur sur sept (14%) avait l'intention de voter pour un autre parti qu'en 2010, alors qu'à l'époque c'était plus d'un sur quatre (27%). 9% des électeurs pourront voter pour la première fois, ils représentent 39% des électeurs du PVV, 21% de ceux du SP et 20% de ceux de D66. 54% des électeurs déclarent avoir l'intention d'aller voter, les motifs les plus courants de l'abstention étant l'absence d'intérêt (31%), le peu de confiance dans la politique (18%), ou tout simplement parce qu'ils ne savent pas pour quel parti voter (16%)[4] [5].

Système électoral

Droit de vote

Depuis 1985, les résidents étrangers peuvent bénéficier du droit de vote et d'éligibilité au niveau communal, mais de nombreux étrangers ont acquis la nationalité néerlandaise, et de nouvelles générations sont nées néerlandaises, et peuvent donc exercer le droit de vote et d'éligibilité à toutes les élections.

Abstention

Le taux de participation des allochtones est plus bas que celui de l'ensemble de la population, lui-même en baisse constante depuis l'abrogation du vote obligatoire en 1970. Par contre, tous les électeurs potentiels sont inscrits d'office sur les listes d'électeurs, quelle que soit leur nationalité, tous reçoivent donc leur carte d'électeur mentionnant le bureau de vote.

A Amsterdam, où la composition de la population diffère selon les arrondissements (stadsdelen), le président libéral (VVD) du conseil d'arrondissement de Zuid, où vivent de nombreux expats, voulait lancer fin février à leur intention une campagne d'incitation au vote. Toutefois, un projet de campagne de ce type ayant drastiquement été revu à la baisse un mois plus tôt au niveau de la ville d'Amsterdam parce que considéré comme une tentative par les travaillistes (PvdA) de mobiliser leur électorat allochtones, ceux-ci ont torpillé le projet, estimant que les expats constituaient un électorat plutôt libéral (VVD ou D66).

La campagne prévue par le bourgmestre PvdA en janvier aurait été orchestrée par une fonctionnaire qui occupait encore récemment des fonctions auprès d'élus de ce parti et aurait visé les Turcs, les Marocains et les Afro-Caribéens (Antillais et Surinamiens). La cheffe de groupe démocrate-chrétienne (CDA) et tête de liste CDA, Marijke Shahsavari (Marijke Jansen, épouse de Behdad Shahsavari), a estimé que par principe c'est une mauvaise chose que de s'adresser à des groupes de population en fonction de leur origine, mais aussi que "Si ce projet était implémenté, les résultats des élections pourraient être influencés. Si un groupe ethnique en particulier allait soudainement voter en masse, les élections ne seraient plus le reflet de la société".[6] [7].

Éligibilité

Scrutin proportionnel

Le système électoral néerlandais est une proportionnelle quasi intégrale.

Comme en Belgique ou au Danemark et contrairement à la France, chaque liste détermine le nombre de candidats qu'elle présente, des listes d'un ou deux candidats sont donc parfois présentes lors de compétitions électorales. Il n'y a pas de législation sur la parité électorale (ou imposant des quotas) aux Pays-Bas.

Apparentement, coalitions

Vote de préférence

Chaque électeur dispose d'une seule voix qu'il peut accorder à un candidat de son choix. Ce candidat peut être élu sous condition d'obtenir 25% (précédemment 50%) des voix nécessaires pour obtenir un siège sur sa liste même s'il ne figure pas à une position initiale réputée éligible.

Désignation des bourgmestres (maires)

Listes en présence

Partis nationaux

Cartels

Partis locaux

Un grand nombre de partis locaux se présentent à chaque élection municipale ou provinciale, il s'agit soit de groupements de citoyens, soit de listes menées par un élu sortant qui a quitté son parti, soit de listes composites regroupant plusieurs partis (dans ce dernier cas, les décomptes d'après élections ne les classent pas parmi les listes locales, mais selon les combinaisons, CU/GP, PvdA/GL/D66, PvdA/D66 etc.). Certains de ces partis perdurent sur plusieurs élections, et, plus rarement, développent des ambitions supralocales ou se fédèrent pour former un parti national, comme ce fut le cas pour Leefbaar Nederland (Pays-Bas vivables) en 1999-2006.

Pour les élections de 2014, un sondage effectué en février pour le compte du site Binnnenlands Bestuur par I&O Research auprès de 10.500 électeurs prévoit que 30% d'entre eux, soit 4% de plus qu'aux élections précédentes, ont l'intention de voter pour un parti local, notamment ceux qui auraient voté pour le PVV dans une commune où celui-ci ne présente pas de liste[8].

Toutefois, un autre sondage réalisé entre le 7 et le 10 février par TNS Nipo auprès de 1.310 Néerlandais de 18 ans et plus évaluait ce score à 26%, tout en précisant qu'en 2010 les intentions de vote étaient à 12% mais que ces partis ont finalement obtenu 24%. Selon les enquêteurs, cette différence s'explique par le fait que des électeurs pensaient voter pour des partis nationaux mais ont constaté dans l'isoloir que ces partis ne se présentaient pas, ou pas en tant que tels, dans leur commune[9].

Un troisième sondage, réalisé par BMC auprès de 1.905 personnes, donne des intentions de vote pour les partis locaux à hauteur de 16%, contre 9% en 2010 (où leur score réel fut de 23,66%, 1.557.298 voix, alors que le parti national le plus important, le PvdA travailliste, n'en avait obtenu que 15,74%)[5].

Autres listes/partis

Candidats et élus d'origine non-européenne

Têtes de listes

Échevins

Bourgmestres

Sources

  1. "Presse néerlandaise du mardi 7 janvier 2014", La France aux Pays-Bas (Ambassade de France à La Haye)
  2. "Vergoedingen en pensioen raadsleden", Rijksoverheid (site des autorités officielles)
  3. "Presse néerlandaise du lundi 21 octobre 2013", La France aux Pays-Bas (Ambassade de France à La Haye)
  4. Yolanda de Koster, "Steeds meer twijfelende kiezers", Binnenlands Bestuur, 6 mars 2014
  5. 5,0 et 5,1 Marcel Boogers et Lieke Salome, "Gemeenteraadsverkiezingen 2014. Wie stemt, wat en waarom?", BMC Onderzoek, 5 mars 2014
  6. Maarten van Dun, "Campagne voor allochtone niet-stemmers valt slecht bij oppositie", Het Parool, 8 janvier 2014
  7. "Expats aanmoedigen te stemmen, mag niet", Het Parool, 21 février 2014
  8. ANP, "Lokale partijen winnen gemeenteraadsverkiezingen", Het Parool, 1er mars 2014
  9. "Historisch lage opkomst verkiezingen verwacht", Binnenlands Bestuur, 20 février 2014
Attention: cet article est en cours de rédaction, il s'agit donc d'une ébauche et certains éléments peuvent donc être prochainement modifiés suite à la consultation de sources supplémentaires.