Différences entre versions de « Querelle Maroc-Iran sur fond de persécution des chiites marocains »

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Version du 30 mars 2009 à 19:28

Le vendredi 6 mars 2009, sous le prétexte d’une polémique à propos de l’intégrité territoriale de l’émirat de Bahrein, avec lequel le Maroc est solidaire en tant que membre de la Ligue arabe, Rabat a annoncé la rupture des relations diplomatiques avec Téhéran.

Toutefois, dans ses déclarations aux médias marocains, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Taïeb Fassi Fihri, a également dénoncé « un activisme avéré des autorités de ce pays, et notamment de sa représentation diplomatique à Rabat, visant à altérer les fondamentaux religieux du Royaume, à s’attaquer aux fondements de l’identité ancestrale du peuple marocain et à tenter de menacer l’unicité du culte musulman et le Rite Malékite Sunnite au Maroc, dont est le Garant Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine »[1] [2].

Depuis quelques années, comme dans d’autres pays arabes traditionnellement sunnites, le chiisme s’est implanté au Maroc, mais il s’agit d’un courant clandestin, notamment parce qu’il s’agit d’une brèche dans le pouvoir du monarque, qui incarne l’islam sunnite de rite malékite. Des articles sur le sujet paraissent de temps en temps dans la presse marocaine, parfois sérieux, parfois présentant les chiites comme une menace pour l’islam marocain, au même titre que les évangélistes, et dans une moindre mesure les Baha’is[3].

L’invention par certains services secrets marocains du soi-disant « réseau Belliraj », qui aurait été inspiré par Téhéran, relève de la lutte des autorités marocaines contre la minorité chiite du royaume. Dans la foulée de l’arrestation et de la torture d’ Abdelkader Belliraj et d’Abdellatif Bekhti, en janvier-février 2008, des dirigeants du parti réputé chiite Al Badil Al Hadari (Renaissance civilisationnelle) avaient été embastillés par le régime makhzénien et le parti avait été dissout par le Ministère de l’Intérieur. Un des autres prisonniers politiques détenus dans ce cadre est Abdelhafid Sriti, correspondant de la chaîne de télévision du Hezbollah (parti chiite) libanais, « Al-Manar ».


Pierre-Yves Lambert

8 mars 2009


Sources

  1. Le Maroc décide de rompre ses relations diplomatiques avec l’Iran, MAP, 6 mars 2009
  2. La ruptura de relaciones entre Marruecos e Irán, motivo de la tensión latente, Terra Actualidad - EFE, 7 mars 2009
  3. B. Mokhliss & M. El Hamraoui, Chiites, Bahaïstes, Évangélistes : Les pratiques religieuses occultes au Maroc, Le Reporter, 20 février 2007