Belges entre guillemets

De Suffrage Universel
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Anne-Marie Lizin (PS), présidente du Sénat belge, au journal télévisé de 19h30 de la RTBF, vendredi 9 décembre 2005: "... Nous allons aller voir (...) quelles sont les procédures appliquées aujourd'hui à ceux qui y restent (à Guantanamo) puisque à l'évidence un certain nombre de ces prisonniers ont été restitués. Nous avons les deux Belges entre guillemets qui étaient dans ce cadre et qui n'étaient pas des enfants de chœur..."[1].

Réactions

Parti jeunes musulmans

Le PJM est le premier à réagir, le dimanche 11 décembre, par un communiqué de presse intitulé "Les "Belges entre guillemets" exigent une sanction exemplaire contre Mme Lizin"[2].

Réactions individuelles

  • Farah Ismaïli, Abdelghani Ben Moussa (membre du CDH) et Ahmed Mouhsin (conseiller communal Ecolo), "Il n'y a pas de Belges entre guillemets", 13 décembre 2005: "Alors que d'ordinaire, de tels propos sont tenus par des représentants de l'extrême droite, il est frappant de constater à quel point on peut se déclarer démocrate et, en même temps, se laisser contaminer par des discours nauséeux et extrémistes. Cette dérive appelle une condamnation de la part de toute la classe politique ; il en va, en effet, de la crédibilité de notre état de droit. (...) En tenant ces propos inacceptables, Madame Lizin n'est assurément plus digne de présider une assemblée représentative de TOUS les citoyens belges !"[3].
  • Mohammed Boukourna, député fédéral PS, 15 décembre 2005: "Les propos utilisés par la présidente du Sénat ont malheureusement choqués les Belges d'origine étrangère. Les propos tenus par la présidente du Sénat n'engagent nullement la considération du parti ou des autres mandataires vis-à-vis de ces deux personnes qui sont belges et ont toujours été considérés dans le cadre de leur affaire comme des ressortissants, sans guillemets, et à part entière, de notre pays. C'est à ce titre notamment, que leur retour en Belgique a été obtenu par notre gouvernement."[4].
  • Mohammed Tijjini, membre du PS, courriel adressé au président du PS Elio Di Rupo, 15 décembre 2005: "Au moment où nous luttons avec nos différents partenaires démocratiques contre le racisme, les discriminations et les différentes exclusions dont sont victimes nos concitoyens d'origine étrangère, il est inacceptable que la troisième personnalité de l'Etat, qui plus est socialiste, tienne un discours aussi provocateur pouvant laisser croire à l'existence d'une « sous-population » parmi nos concitoyens. Seul le Vlaams Belang et le Front national ont osé franchir ce pas."[4].
  • Didier de Laveleye (directeur du Mouvement contre le racisme, l'antisémitisme et la xénophobie) et de Radouane Bouhlal (président du Mrax), "Quand la ponctuation corrompt la citoyenneté", 26 décembre 2005: "en mettant des Belges entre guillemets, c'est notre citoyenneté commune que vous mettez entre parenthèses", " nous vous demandons de bien vouloir donner des explications et/ou présenter des excuses à toutes celles et tous ceux parmi nous qui, au-delà de leurs actes ou de leur origine, se sentent belges sans « vos » guillemets"[5].

Notes et références

  1. enregistrement video
  2. "Les "Belges entre guillemets" exigent une sanction exemplaire contre Mme Lizin", site du PJM, 11 décembre 2005
  3. court extrait paru dans la rubrique Courrier du Soir le 14 décembre 2005; texte complet diffusé sur la liste Suffrage Universel le 15 décembre 2005
  4. 4,0 et 4,1 courriel reproduit sur la liste Suffrage Universel, 16 décembre 2005
  5. paru en carte blanche dans Le Soir du 27 décembre 2005