Élu(e)s belges d'origine algérienne - revue de presse 2006

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ÉLECTIONS COMMUNALES EN BELGIQUE, DES ALGERIENS DANS LA COURSE

M'hammedi BOUZINA L'expression 20 septembre 2006

Pour la première fois, des émigrés algériens tentent l'aventure électorale en Belgique. Parfois fustigée, souvent incomprise, l'immigration algérienne fait preuve d'un engagement laborieux et courageux lors de rendez-vous politiques importants. En Belgique et ailleurs, les taux de participation aux différents votes nationaux ont, souvent été cités en exemple.

Parfois fustigée, souvent incomprise, l'immigration algérienne fait preuve d'un engagement laborieux et courageux lors de rendez-vous politiques importants. En Belgique et ailleurs, les taux de participation aux différents votes nationaux ont, souvent été cités en exemple. Mais pas seulement lorsque il s'agit d'une question nationale.

En Europe, les Algériens tentent, ces dernières années, de s'impliquer dans la vie politique du pays dans lequel ils vivent. C'est le cas en Belgique, où des élections locales -communales- auront lieu le 8 octobre prochain, et seront suivies, dans sept mois, en mai 2007, par des législatives.

Pour l'heure, il y aurait entre 10 et 14 candidats d'origine algérienne impliqués dans la course aux conseils communaux belges. Le chiffre n'étant pas précis, en raison de la loi belge qui autorise les partis politiques à finaliser leurs listes jusqu'à quelques jours avant la date du scrutin.

Nous avons recensé 13 candidatures officielles à ce jour. Certaines d'entre elles sont celles d'anciens élus, d'autres, plus nombreuses se présentent pour la première fois. Les Algériens sont à égalité sur des listes de gauche, comme celles du Parti socialiste (PS), du Centre démocratique humaniste (CDH), anciennement Parti social chrétien, ou celles des partis de centre droit comme le Mouvement réformateur (MR) qui rassemble l'ancien PRL et le Front démocratique des francophones (FDF).

Ainsi, nous trouvons par exemple, Mme Ghezala Chérifi, diplômée de sciences politiques, militante de longue date du PS, élue il y a six ans au conseil communal de la commune bruxelloise de Saint Gilles(dont le bourgmestre- maire- est le président de la région de Bruxelles capitale) et qui sollicite un deuxième mandat.

Très active, par ailleurs dans le mouvement associatif, Ghezala est appréciée par la communauté algérienne pour son sens de la solidarité, sa présence permanente auprès des causes justes et son combat pour une meilleure intégration de l'immigration dans la société et la vie politique belge. « La plus grande erreur est de rester en marge de la société dans laquelle nous vivons. Au-delà de mon engagement au niveau de ma commune, je souhaite bâtir des liens de fraternité et de solidarité avec mon pays d'origine l'Algérie. Il y a tant à faire en matière de dialogue, de coopération et d'échange entre la Belgique et l'Algérie. »

Un autre candidat qui se présente sur une liste de centre droit, liste du MR, dans la commune d'Etterbeek, n'est autre que notre confrère journaliste, Aziouz Mokhtari, représentant du quotidien le Soir d'Algérie à Bruxelles. Immigré de la dernière génération, Aziouz a passé une grande partie de son temps, durant la décennie noire en Algérie, à sensibiliser les Européens, hommes politiques et société civile, au combat des Algériens pour la démocratie et la liberté. Que ce soit au niveau du Parlement européen, du Conseil ou de la Commission européenne, Aziouz, aux côtés d'autres confrères et militants de la démocratie n'a cessé de dénoncer les horreurs du terrorisme en Algérie et d'appeler à la solidarité avec les démocrates, dont les journalistes algériens, dans leur lutte pour la liberté de la presse. « J'ai beaucoup réfléchi avant de m'engager dans la vie politique belge. Je trouve qu'il y a un plus pour mon pays d'origine en m'impliquant directement. Au niveau de Bruxelles, il s'agira pour moi, si je suis élu, de porter les doléances, besoins et interrogations de la communauté immigrée aux responsables belges. De même, apporter mon humble participation à plus de rapprochement entre mon pays d'origine l'Algérie, et mon pays d'accueil la Belgique ».

Face à cet engouement des candidats algériens pour la vie politique belge, une fois n'est pas coutume, le consulat d'Algérie en Belgique a souhaité réunir cette semaine "nos"candidats, pour une discussion libre sur la portée de leur engagement. Initiative louable s'il en est, lorsque l'on voit ce que les responsables diplomatiques et consulaires marocains déploient comme moyens de propagande et de soutien aux dizaines de Marocains candidats aux différentes élections belges.

La vie moderne étant ce qu'elle est aujourd'hui, les réseaux de lobbysmes sont entrés dans les moeurs politiques et ne sont plus ces organisations secrètes travaillant aux limites de la légalité. Preuve en est, les écoles de Lobbying installées à Bruxelles, où les professeurs ont pour noms Valéry Giscard d'Estaing, ex-chef de l'Etat français ; Jean Luc Dehaene, ex-premier ministre belge ou les nombreux commissaires européens payés grassement. Pour y suivre un cycle de six mois, comptez quelques milliers d'euros en plus de vos références universitaires et professionnelles ès qualité. Alors, bonne chance à ´´nos´´ candidats.



http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2006/10/07/article.php?sid=44122&cid=2

Actualités : ELECTIONS EN BELGIQUE

Candidatures algériennes

De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari

Le Soir d'Algérie, 7 octobre 206

Les élections communales et provinciales en Belgique auront lieu demain. Ces échéances électorales, les plus importantes dans le royaume vu les pouvoirs étendus et variés que détient, ici, le bourgmestre (équivalent de maire en France, ndlr), s'annoncent en cet an 2006 plus rudes, très rudes. Tout d'abord par ce qu'en Flandres (néerlandophones, nord du pays) l'extrême droite est bien partie pour enlever plusieurs municipalités. Dont celles d'Anvers, poumon économique et politique de la région et de Gand, autre flamande importante.

Le parti raciste, xénophobe et dont les sympathies nazies sont à peine cachées qui pilote ici la politique islamophobe, arabophobe, et/ou africophobe se drape, honteusement, derrière des soi-disant intérêts néerlandophones à défendre. L'appellation de la formation «vlaams belang» (intérêt flamand) laisse croire à un regroupement de type nationaliste alors qu'il n'en est absolument rien. Ce qui inquiète pourtant les partis démocratiques belges est le fait de savoir si le «cordon sanitaire» (large coalition de tous les partis pour empêcher l'extrême droite de diriger des exécutifs communaux) sera, cette fois, suffisant. Tant est significative l'avancée prise par «vlaams belang» dans les intentions de vote. L'autre élément d'inquiétude réside dans les tensions communautaires (francophone, néérlandophone) de plus en plus vives. A telle enseigne que l'éclatement de la Belgique en tant qu'entité fédérale ont sérieusement envisagé, commenté et débattu.

La monarchie qui demeure l'un des rares symboles de l'unité de la nation est assez vertement remise en cause du côté flamand. Le prince héritier du royaume, Phillipe dont la liberté de ton et les prises de parole contre l'extrême droite ne sont plus un secret pour personne, ne facilite pas la tâche des puristes et juristes pointilleux qui veulent confiner la fonction royale à sa plus simple expression : inauguration des jardins d'enfants et dépôt de chrysanthèmes lors de la Toussaint. Phillipe de Belgique, plus proche de la forte personnalité de son oncle Baudoin que du tempérament posé et mesuré de son père Albert, n'est, toutefois, que le baromètre par lequel les contradictions apparaissent ici. Ce n'est par parce qu'il a été courageux que des courants séparatistes flamands lui en veulent, mais parce qu'ils savent qu'avec lui à la tête du trône, l'éclatement de la Belgique ne sera pas une sinécure ou une partie de plaisir...

Pour ces élections, 16 Belges d'origine algérienne sont enregistrés comme candidats. Ils sont présents, en majorité à Bruxelles (10) et Wallonie (sud du pays). Ils sont 5 à Charleroi, Colfontaine et Bossu alors qu'il n'y a qu'un seul Algérien qui s'est porté candidat en Flandre. Les Algériens qui briguent des mandats municipaux (7 femmes et 9 hommes) sont issus majoritaires des partis de gauche ou de centregauche (écolos, CDH, centre démocrate humaniste et socialiste ) .

Néanmoins, 5 d'entre eux sont sur les listes du MR (Mouvement réformateur centre droit). Les élections communales pour d'évidentes raisons électoralistes suscitent une surenchère partisane "pro-étrangers" favorable à l'intégration, la multiculturalité et à l'entente entre les différentes communautés.

Parce qu'ils sont peu nombreux en Belgique, — vingt mille pour, par exemple, trois cent mille Marocains ou trois cent cinquante mille Turcs —, les Algériens de Belgique ne pèsent pas lourd électoralement. D'autres raisons expliquent aussi cela : absence de cadres de concertation, dispersion des énergies, inexistence de fortes associations portant "l'algérianité" et des et/ou chances de structures de rencontres ou d'autres configurations de vie communautaire .

Les Tunisiens, de Belgique dont le nombre est peu près égal à celui des Algériens, disposent d'une radio locale et d'un excellent centre culturel alors que les Marocains et les Turcs sont de plus en plus présents dans le «rythme» belge (Parlements régionaux/ou fédéral, exécutifs communaux, gouvernements régionaux et/ou fédéral, exécutifs des musulmans de Belgique...). Pour autant, 16 candidats pour les élections de dimanche prochain est un chiffre honorable. C'est une avancée «algérienne » significative par rapport aux échéances électorales précédentes...

A. M.


http://64.233.183.104/search?q=cache:15KHld6peIMJ:www.lexpressiondz.com/T20061010/ZA4-25.htm+belgique+%2Balg%C3%A9riens+%2B%C3%A9lections&hl=fr&gl=be&ct=clnk&cd=3&client=firefox-a

ELECTIONS LOCALES EN BELGIQUE

Les Algériens à bout de souffle

L'Expression 10 octobre 2006 - Page : 24

De notre bureau de Bruxelles M'hammedi BOUZINA

A l'issue du vote pour les élections communales et provinciales de Belgique, qui se sont déroulées avant-hier, 8 octobre, deux conclusions majeures: d'abord, l'extrême droite n'a conquis aucun pouvoir local, même si elle a gardé ses scores de l'année 2000 dans quelques localités flamandes. Le jeu des coalitions des partis démocratiques dans ces fiefs traditionnels des flamingants la rejette dans l'opposition. C'est le cordon sanitaire mis en place par les démocrates, depuis très longtemps, qui cantonne les partis fascistes que sont le Vlams Belang flamand et son sosie francophone le Front national. Ensuite, et c'est ce qui nous concerne, les candidats d'origine algérienne n'ont pas réussi à s'imposer dans les conseils communaux.

Pire, certains qui étaient élus dans les conseils communaux en 2000, ont perdu leurs sièges. Enfin, les partis politiques ont, dans l'ensemble, gardé la main sur leurs fiefs électoraux. Les socialistes demeurent les maîtres du jeu en Wallonie francophone et Bruxelles -capitale. En Flandre, ce sont les sociaux chrétiens alliés aux socialistes qui ont raflé la mise.

Le souci des Belges a été durant toute la campagne électorale de contenir la montée supposée de l'extrême droite. Les événements locaux liés aux problèmes de l'insécurité, dont les médias avaient fait leur thème de prédilection, faisant grimper, souvent à tort, l'indéfinissable sentiment d'insécurité, conjugué aux imprudentes déclamations sur le choc des civilisations, ainsi que les campagnes anti-immigration, ont fait craindre le pire chez les observateurs politiques. La menace d'une marée extrémiste n'était pas exclue. La Belgique peut, au regard des résultats de ce scrutin, respirer et affirmer qu'il n'y a point de fatalité en politique. Il faut dire que l'engagement de la société civile dans le débat électoral et la présence des artistes (concerts de musique) et des intellectuels au-devant de la scène des débats n'est pas étranger à cette victoire de la démocratie.

Pour ce qui concerne les candidats d'origine algérienne, s'ils n'ont pas pu décrocher des sièges dans les conseils communaux, ils ont par contre fait des scores appréciables. Pour la plupart d'entre eux, c'était la première élection qu'ils affrontaient. Novices, peut-être, mais ils ont eu le courage d'aller à la bataille. Comparativement aux autres minorités immigrées, telles celles des Marocains, des Turcs ou des Africains, engagées dans la vie politique belge depuis des lustres, il faut leur reconnaître l'audace et la témérité de l'engagement. Est-il nécessaire de soulever les problèmes liés au lobbying, à l'activisme de la société civile algérienne en Belgique...pour, non pas justifier le relatif échec de nos candidats, mais pour comprendre que la politique est un engagement permanent et un travail de proximité qui manque, terriblement, dans les milieux algériens? Dans tous les cas, les probables candidats aux élections législatives belges de mai 2007, en tireront toutes les leçons.


http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2006/10/14/article.php?sid=44420&cid=2

Actualités : ELECTIONS EN BELGIQUE

Le cordon sanitaire démocratique contient la poussée de l'extrême droite et les Algériens du royaume s'en sortent honorablement

De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari

Le Soir d'Algérie 14 octobre 2006

Vlaams Belang (intérêt flamand) a échoué dans ses tentatives, hardies, de s'emparer de cités-bastions en Flandre. Ainsi, Anvers, poumon économique et plaque tournante politique de la région, porte-étendard de l'extrême droite néerlandophone, a été sauvée, avec vaillance, par Patrick Jansses socialiste.

Terrassé par cette victoire démocratique, Filip Dewinter, le Jean-Marie le Pen d'ici, avec en sus, la jeunesse, le look et plus de prestance que le parrain, nostalgique de l'Algérie française et de Vichy français, a déclaré à l'issue de sa défaite : "Il ne s'est rien passé à Anvers. Le match se termine sur un zéro à zéro." Pour autant, les socialistes flamands, très fiers d'avoir contenu "Vlaams Belong" étaient, conscients qu'ils ne fêtaient pas une victoire éclatante. Ils célébraient, bruyamment et dans la joie, un événement majeur : l'extrême droite a été contenue, contre-carrée, limitée dans un espace précis. Ce qui ouvre des brèches intéressantes pour les partis démocratiques flamands. Par ailleurs, le VLD, libéral du Premier ministre Guy Verhofsdat sort complètement laminé du scrutin.

Dans le sud du pays (Wallonie francophone), les socialistes, pourtant ébranlés par plusieurs scandales et affaires grandioses de corruption restent le parti majoritaire. S'ils ont laissé des plumes ils s'en sortent, tout de même, à bon compte. A Bruxelles, capitale, les rapports de force restent, sensiblement, invariés. Le PS et le MR (Mouvement réformateur, centre droite) ont toujours la main. Cependant, Ecolo et CDH (Centre démocratique et humaniste à tradition socialchrétienne) effectuent une assez sensible avancée. Des faits saillants et importants sont tout de même à signaler lors de cette consultation grandeur nature. Phippe Moureaux, maire sortant de Molenbeek, municipalité à majorité maghrébine, figure emblématique du socialisme belge, président de la puissante fédération de Bruxelles, a été sérieusement ébranlé par l'historique performance de Françoise Schepmans, Mouvement réformateur. A telle enseigne que seule une coalition bleu-rose permettra à la commune de fonctionner. A Schaerbeek, bastion libéral et à forte densité turque, les écolos ont, contre toute attente, privilégié une coalition avec les libéraux plutôt qu'avec les socialistes. Un véritable changement "mental" chez les Verts.

Enfin, et concernant les performances des Algériens de Belgique, relevons qu'elles ont été jugées honorables. Sur les 16 partants dans les différentes listes (PS, MR, CDH, Ecolo), beaucoup se présentaient pour la première fois et ont réalisé des voix de préférence (le nombre de voix récoltées personnellement) intéressantes. Il faut relever, à cet égard, que les municipales et provinciales, élections locales, de proximité ne permettent pas à des minorités — dont l'algérienne — de constituer un pas intéressant au départ. Les voix de ceux du "bled" fonctionnent mieux s'agissant des régionales, des législatives ou des européennes.

A. M.