Élu.e.s belges assyro-chaldéen.ne.s-syriaques

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Électrices et électeurs, candidat.e.s et élu.e.s d'origine étrangère ou binationales.aux en Belgique
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Les communautés assyriennes, chaldéennes, syriaques en Belgique

L'arrivée en Belgique de réfugiés "chrétiens d'Orient" affiliés aux Églises syriaques (orthodoxe et catholique), chaldéenne (catholique) et assyriennes (orthodoxes et protestante) en provenance directe ou indirecte de Turquie, mais aussi de Syrie, d'Irak et du Liban, a commencé dans les années 1980, notamment parce qu'ils étaient les victimes collatérales des affrontements entre l'armée turque, les milices de villages et le PKK au Kurdistan turc. D'autres sont venus poursuivre des études à l'Université catholique de Louvain et sont restés[1].

Implantation électorale

Ils ont massivement acquis la nationalité belge, comme d'autres réfugiés (d'Indochine ou d'Europe de l'Est entre autres) sans perspective de retour dans leurs pays d'origine et se concentrent dans quelques communes bruxelloises (Etterbeek, Saint-Josse, Bruxelles-Ville, Jette, Evere), flamandes (Zaventem, Malines[2]) et wallonne (Liège, la seule où ils ne comptent aucun élu).

Ethnonyme

Il existe une controverse en leur sein quant à leur ethnonyme, certaines organisations privilégient "Assyriens" (Institut assyrien d'Europe, puis de Belgique), d'autres "Araméens" (Fédération des Araméens de Belgique), l'auto-identification restant principalement axée sur l'affiliation ecclésiale, l'ethnonyme Suryoyo semble largement utilisé.

Génocide et autres persécutions

En 2015, à l'occasion du centenaire du Génocide arménien par le régime jeune-turc, dont d'autres chrétiens d'Orient ont été les victimes collatérales, des organisations communautaires et les élus qui en sont issus/membres ont obtenu l'érection de monuments spécifiques au "Génocide araméen" à Jette, au "Génocide syriaque/assyrien/chaldéen/araméen" à Etterbeek, d'autres seraient en préparation à Malines et à Bruxelles-Ville notamment. Depuis le 4 août 2013, il y en avait déjà un à Banneux, une localité wallonne connue pour son pélerinage marial[3] [4].

Élu(e)s et ancien(ne)s élu(e)s

  1. Orhan Aydin, conseiller communal CDH à Jette depuis octobre 2012
  2. Meryem Demir, candidate (21ème) non élue sur la Liste du Bourgmestre (à dominante PSC) à Jette aux communales de 2000, conseillère CPAS PSC/CDH à Jette en 2000-2006, conseillère communale (suppléante appelée à siéger) de décembre 2005 à la fin de la mandature[5]
  3. Yusuf Benhur Ergen, conseiller communal CDH à Bruxelles-Ville depuis octobre 2012, déjà candidat non élu en 2000 (37ème) et en 2006; passé du CDH (opposition communale) au MR (majorité communale) en avril 2017[6] [7] et du MR à DéFI en avril 2019
  4. Ibrahim Erkan, conseiller communal PSC/CDH à Saint-Josse en 2000-2006 et en 2006-2012
  5. Aziz Es, conseiller communal MR à Etterbeek depuis octobre 2012, puis échevin
  6. Sandrine Es, conseillère communale MR à Etterbeek en 2006-2012
  7. Ibrahim Hanna, conseiller communal CDH à Etterbeek en 2006-2012
  8. Firyan Kaplan, conseillère communale FDF à Evere depuis octobre 2012, passée à la Liste du bourgmestre et réélue sur celle-ci en 2018
  9. Melikan Kucam, conseiller communal N-VA à Malines depuis octobre 2012[8]; candidat CD&V-N-VA non élu aux communales de 2006 mais avait obtenu un score personnel élevé (682 voix), devenant deuxième suppléant (mais premier non élu en nombre de voix) alors qu'il ne figurait qu'en 17ème place et qu'il n'y avait que 8 élus de sa liste[9]; réélu en 2018, exclu de la N-VA en janvier 2019 après son arrestation dans le cadre d'un trafic de visas humanitaires (le secrétaire d'Etat en charge de ces visas en 2014-2018 était lui-même un élu N-VA, Theo Francken)

Candidat(e)s non élu(e)s ou coopté(e)s dans un conseil de l'aide sociale (CPAS)

premier tract, bilingue français-turc, d'un candidat "araméen" en 1995
Urun1995recto.jpg
  1. Naher Arslan (président de la Fédération des Assyriens de Belgique), candidat non élu sur la liste Ecolo aux élections régionales bruxelloises de 2014, candidat DéFI aux élections communales à Anderlecht en 2018[10]; il devient officiellement Naher Beth-Grigo en 2022[11]
  2. Kadriye Cakar, candidate du Parti populaire (extrême droite) en 2014
  3. Fahima Geçer, candidate (22ème) non élue (19ème en voix, 7ème suppléante) de la liste Open VLD (liste du bourgmestre sortant; 31 candidats, 11 élus) aux communales de 2012 à Zaventem
  4. Michaël Kakiz, candidat MR en 2014
  5. Charles Özdemir ("Père Samuel"), candidat sur ses propres listes S.A.M.U.E.L. aux communales de 1994 à Charleroi et aux sénatoriales (circonscription belge francophone) de 1995
  6. Nicolas Stassen, candidat FDF en 2014 (mentionné comme "araméen" sur des médias sociaux par des organisations communautaires, sa mère serait syriaque)
  7. Yakup Urun, candidat PSC/CDH à diverses reprises jusqu'en 2009[12][13]

Représentation communautaire

A Jette

Présentation sur le site de la Communauté Syriaque Orthodoxe du Nord de Bruxelles:

Maintenant que notre communauté est bien établie à Jette, nous avons aussi voulu nous impliquer dans la vie de la commune. Un de nos membres s’est présenté aux élections communales sur la liste du bourgmestre. Hervé Doyen, ainsi que son équipe, nous ont en effet toujours soutenu dans toutes les démarches que nous avons du effectuer tant pour la construction de l’église, que pour les travaux actuels d’agrandissement. Nous profitons de l’occasion pour les remercier de leur amitié.
Nous avons donc aujourd’hui un représentant au conseil communal de Jette : Orhan Aydin, qui s’est présenté avec succès aux dernières élections communales. Nous profitons de l’occasion pour le remercier d’être la voix des araméens de Jette à la commune.[14]

Au niveau régional bruxellois

Sur la page facebook de la Fédération des Araméens de Belgique (4 juin 2014):

Fédération des Araméens de Belgique
Enseignements à tirer des dernières élections régionales

Fab2014.jpg

A la fin du mois de janvier, la Fédération des Araméens de Belgique (FAB) avait pris l’initiative d’inviter les potentiels candidats (dont elle avait connaissance) et des représentants du Conseil Supérieur des églises syriaques orthodoxes de Belgique pour voir avec eux quelle était la meilleure façon de mener à bien la campagne électorale afin de garantir l’élection du premier député régional bruxellois d’origine araméenne.
Lors de cette réunion, chaque candidat potentiel a eu l’occasion de s’exprimer sur l’intention ou non de se présenter aux élections. Suite à une première discussion de près de 5h, un accord entre les candidats potentiels et la FAB est intervenu avec pour objet de ne présenter qu’un seul candidat aux élections régionales afin de garantir son élection. Cet accord a été implicitement soutenu par le conseil supérieur des églises.
Malheureusement, cet accord n’a pas fait long feu et chaque candidat s’est retrouvé libre de faire comme il l’entendait sans pour autant tenir compte de la difficulté d’obtenir un élu araméen en ayant des candidats dans plusieurs partis.
Malgré le fait que plusieurs candidats se soient présentés, la FAB a fait ce qu’elle pouvait pour faire connaitre les différents candidats en diffusant leur affiche et en leur donnant la possibilité de participer à un débat diffusé sur la chaine satellitaire araméenne Suryoyo SAT. Chaque candidat a également fait son possible pour faire une campagne et se faire connaitre auprès des potentiels électeurs. Félicitations à tous pour votre score personnel.
Une fois de plus, cette campagne très riche n’a pas permis de faire élire le premier araméen député régional. Mais pourquoi ?
Il faut tout d’abord chercher la première raison dans la dispersion des candidats dans cinq partis différents :
1. CdH : Benhur Ergen (effectif) et Ibrahim Erkan (suppléant) ;
2. MR : Aziz Es et Michael Kakiz
3. FDF : Firyan Kaplan et Nicolas Stassen
4. Ecolo : Naher Arslan
5. Parti populaire : Kadriye Cakar
Qu’on le veuille ou non, à moins de pouvoir compter sur des voix ne provenant pas de la communauté, il est très difficile voire impossible de se faire élire dès le moment où les voix sont dispersées.
Pour appuyer nos propos, nous allons analyser les résultats des différents candidats et voir combien de voix il lui a manqué pour être élu. Nous allons également tenter de prouver qu’un seul candidat était la meilleure option.
Voici également le nombre de voix minimum qui ont permis au dernier élu de passer par parti :
• Cdh : 2146 voix
• Ecolo : 1949 voix
• FDF : 2473 voix
• MR : 3698 voix
Ces derniers chiffres nous permettent de calculer le nombre de voix qu’il leur a manqué pour passer :
• Benhur Ergen : (2146-1432+1) = 715 voix manquantes ;
• Naher Arslan : (1949-416+1) = 1534 voix manquantes ;
• Firyan Kaplan : (2473-683+1) = 1791 voix manquantes ;
• Nicolas Stassen : (2473-608+1) = 1866 voix manquantes ;
• Aziz Es : (3698-1253+1) = 2446 voix manquantes ;
• Michael Kakiz : (3698-963+ 1) = 2736 voix manquantes ;
Au vu des chiffres, si 715 des voix engrangées par les autres candidats avaient été à Yusuf Benhur Ergen, nous aurions eu notre député bruxellois. Le nombre de voix de retard des autres candidats est trop important.
En tant que Fédération des Araméens de Belgique, nous pensons qu’il est important de bien préparer les prochaines élections communales de 2018 pour maximiser le nombre d’élus Araméens. Afin d’avoir un élu aux prochaines élections régionales, il est impératif qu’un seul candidat (le meilleur possible) se présente et que les autres candidats acceptent de faire un pas de côté pour enfin avoir un représentant au parlement bruxellois.
Une présence plus visible et plus régulière des candidats parmi les Araméens est souhaitable non seulement en période électorale mais également tout au long de l’année aussi bien lors d’activités organisées pour faire la promotion des Araméens mais également lorsqu’il s’avère nécessaire d’interpeller les autorités politiques pour faire entendre la voix des Araméens.
4 juin 2014

Considérations préélectorales de la Fédération des Araméens de Belgique en 2019

source: Page Facebook de la FAB, 22 mai 2019

Associations assyro-chaldéennes-syriaques en Belgique

Classées par ancienneté de dépôt des statuts au Moniteur belge. La deuxième date est celle de la clôture/liquidation légale de l'association, mais contrairement aux firmes il n'y a pas de radiation d'office des associations, certaines n'ont en réalité plus aucune activité depuis très longtemps mais n'ont jamais formellement été dissoutes. Par ailleurs, la législation belge ne fait la même distinction juridique qu'en France entre associations "loi 1901" et "loi 1905".

Sources

  1. comme Abdulahad Astepho, qui est depuis 2011 le représentant de l'Assyrian Democratic Organization au sein du Bureau exécutif du Conseil national syrien et depuis 2012 membre du comité politique de la Coalition nationale syrienne
  2. "De Assyrische gemeenschap en het Midden-Oosten", site de la Ville de Malines
  3. http://www.rtbf.be/info/regions/detail_banneux-inauguration-d-un-monument-rappelant-le-genocide-armenien?id=8059599
  4. http://www.institut-syriaque.net/liste_soutiens_monument_seyfo_1818.htm
  5. site de la commune de Jette
  6. Belga, "Le MR compte un conseiller communal de plus à Bruxelles-ville ; le cdH un de moins", RTBF Infos, 21 avril 2017
  7. Mehdi Toukabri, "Benhur Yusuf Ergen, récit de vie d’un « véritable » politicien", 24 avril 2017
  8. Startpagina » Verkiezingen 2012 » Kandidaten » Melikan Kucam (Autoprésentation du candidat), site de la N-VA Malines, consulté le 26 juin 2015
  9. résultats officiels
  10. "Anderlecht: un représentant des Assyriens sur la liste DéFI", La Capitale, 24 juillet 2018
  11. Naher Beth-Grigo (Contribution externe), "Quand un nom de famille en cache un autre", La Libre, 11 mai 2022
  12. "La liste provisoire du CDH a été récemment mise à jour avec un nouveau conflit en perspective pour les dirigeants du parti concernant la place définitive des deux candidats assyro-chaldéens (Ibrahim Erkan et Yakup Urun) sur la liste. Annoncé comme 11e suppléant, Ibrahim Erkan a déjà imprimé et collé ses affiches comme « 16e à la Région » soit la place attribuée sur papier à son compatriote Yakup Urun" in: Mehmet Koksal, "Abdelghani Ben Moussa (CDH) : « Je ne peux pas porter ce programme »", Parlemento, 8 mai 2009
  13. Mehmet Koksal, "Yakup Urun (CDH): “J’ai demandé qu’on me retire de la liste”", Parlemento, 11 mai 2009
  14. "Origine", site de la Communauté Syriaque Orthodoxe du Nord de Bruxelles, consulté le 26 juin 2015

Articles connexes

Attention: cet article est en cours de rédaction, il s'agit donc d'une ébauche et certains éléments peuvent donc être prochainement modifiés suite à la consultation de sources supplémentaires.