Élections communales à Saint-Nicolas/septembre 2006

De Suffrage Universel
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Revue de presse (diffusée à l'époque via la liste de diffusion Suffrage Universel)

Campagne personnelle interdite au PS de Saint-Nicolas

RTBF Info - Source:info-radio - 13 sep 2006 11:04[1]

Peut-on interdire à un candidat aux élections communales d'utiliser sa photo personnelle pour faire campagne ? C'est la question posée par un membre du parti socialiste à Saint-Nicolas, dans la banlieue de Liège. Le comité électoral local du PS a interdit toute campagne personnelle, excepté celle de la tête de liste, le député bourgmestre Patrick Avril. Mais l'un de ses colistiers, Abdel Benmouna, se rebiffe. Il a décidé de mener malgré tout une campagne personnelle. imprimer envoyer à un ami

A Saint-Nicolas, le socialiste Abdel Benmouna affirme depuis longtemps qu'il est candidat bourgmestre. Dans cette commune, en 2000, le parti socialiste avait emporté la majorité absolue avec plus de 60% des voix. Champion incontestable des votes nominatifs, le député bourgmestre Patrick Avril avec pratiquement 3000 suffrages. Mais derrière lui, l'actuel échevin de la culture Abdel Benmouna en a récolté plus de 800. Et il espère faire beaucoup mieux en octobre. D'autant plus que l'hégémonique député-bourgmestre doit faire face depuis plusieurs mois à de nombreuses accusations politiques concernant sa dernière campagne électorale.

Pour les communales d'octobre, le parti a décidé de n'autoriser à Saint Nicolas que de grands portraits du mayeur sortant. Abdel Benmouna lui, entend mener une campagne personnelle. Comme le font les socialistes dans sa commune voisine de Liège. Il en appelle au nouveau code de démocratie locale. On sait qu'en Wallonie, le bourgmestre sera désormais choisi sur base des voix de préférence. Il faut dit-il, pouvoir informer le citoyen pour lui laisser le choix des candidats. Il a posé la question aux instances dirigeantes du PS.

A Saint-Nicolas, la tête de liste, Patrick Avril, qualifie son colistier de franc-tireur. Réunie lundi, la commission électorale de l'Union socialiste locale pourrait assouplir ses règles. Abandonnant peut-être l'héritage d'une pratique aujourd'hui archaïque.

La campagne tourne aux manières de bas-étage

Le Soir : édition du 16/09/2006 | page 11

A Saint Nicolas, le ciel électoral est plombé depuis que l'opposition s'est rassemblée pour tenter, via les urnes, d'expulser Patrick Avril de son fauteuil mayoral. Aujourd'hui, les guéguerres politiciennes se sont étendues. Le parti au pouvoir se ronge aussi de l'intérieur. Une réunion de l'USC s'est tenue pour rappeler à l'ordre Abdel Benmouna, un échevin socialiste. Il a commis « l'impair » d'afficher sa bobine seule alors que tous les autres ont accepté de ne figurer qu'en tout petit, en dessous de la tête du mayeur.

Un autre candidat l'a suivi dans cette initiative. Pour être sûrs de pouvoir le faire sans être sanctionnés, les deux hommes s'y sont pris le 9 septembre, juste après le dépôt des listes. L'USC n'a pu que déplorer la manière de faire, sans l'interdire. . . Parmi les partisans PS, il y a désormais ceux qui affichent Avril, ceux qui affichent Benmouna, et ceux qui n'ont pu choisir. Ils découpent alors la photo de groupe et l'apposent à leurs fenêtres. Ambiance. . .

Un fair-play inexistant

Sur la voie publique, les panneaux sont déjà bien épais, croulant sous le poids des affiches roses (parti d'opposition Ensemble) et rouges. Parfois, on aperçoit une paire de fesses provenant d'une publicité pour une discothèque. Mais le popotin est collé sur le visage d'une candidate d'opposition, dont seul le nom reste intact. . . Sur d'autres, des tags, des insultes. On le voit, les candidats au mayorat sont déchaînés. . . « Je reçois des menaces, signées CCE, soit Comité Contre Ensemble », explique Isabelle Fréson, candidate MR du cartel Ensemble. La semaine dernière, un de ses colistiers a arrêté sa voiture rose devant un endroit où des rouges étaient en colère. Son véhicule n'a pas été plus loin : pneus crevés.

Et, pour finir de jeter un peu d'huile sur le feu, les témoignages d'anciens ouvriers accusant le mayeur continuent à surgir. Arriveront-ils tous entiers devant les urnes ?

PS: rivalités à Saint-Nicolas

J. Def., "PS: rivalités à Saint-Nicolas", La Dernière Heure, 20 septembre 2006

Saint-Nicolas

Avec 22.500 habitants pour 7 kilomètres carrés de territoire, Saint-Nicolas est l'une des communes à densité de population la plus élevée en Wallonie. Gouvernée par une des plus fortes majorités absolues socialistes, 20 sièges sur 27, Saint-Nicolas devrait logiquement rester à gauche. Mais voilà, le récent dossier des Habitations Sociales secoue l'homme fort du PS local, le député bourgmestre Patrick Avril

RTBF Info - Source:Info-Radio - 22 sep 2006 12:44[2]

« Un environnement vénimeux, calomnieux, chaotique, nihiliste... » Patrick Avril ne mâche pas ses qualificatifs quand il parle de ceux qui veulent le déstabiliser, "et je ne vise pas que le cartel " dit-il.

Ce cartel, c'est la liste « Ensemble », de la Libérale Isabelle Freson, liste sur laquelle on retrouve des cdH, et même des dissidents socialistes. Gérer la commune de façon démocratique dans le respect de chacun, c'est le leitmotiv d' Ensemble…

C'est aussi un des points d'orgue du programme de la troisième liste Ecolo qui depuis des années réclame notamment le droit d'interpellation du public au conseil communal. Ecolo , par la voix de Dominique Decoster, dénonce une gestion "petit bras, journalière, sans tenter de créer les conditions pour attirer par exemple des investisseurs"...

"Sans anticipation", renchérit Ensemble, en pointant du doigt de mauvaises finances et le seul investissement de la commune : l'aménagement pour le football du site du Bonnet.

A cela, Patrick Avril produit son bulletin : baisse du chômage, chute de 50% des cambriolages, création d'entreprises d'économie sociale, plan de rénovation et de création de logements sociaux, projet touristique sur les sites miniers ou encore projet de zone d'activités économiques avec l'appui de la SPI à Montegnée, près de l'autoroute. Sa seule concession à l'opposition : la propreté communale." à améliorer".

Faire vaciller la majorité absolue, c'est le vœu de l'opposition, à moins qu'elle ne tremble toute seule cette majorité avec la campagne personnelle de l'échevin de la culture, Abdel Benmouna, candidat bourgmestre PS contre l'actuel bourgmestre PS.

Le patron des Métallos soutient Avril

Le Soir : édition du 28/09/2006 | page 13

Un courrier arrivé chez les affiliés FGTB-Métal de Saint-Nicolas fait grincer des dents. Portant l'en-tête du syndicat, il est signé par Francis Gomez, patron des Métallos liégeois. Ce dernier prodigue quelques conseils de vote. « Je pense qu'il est de mon devoir de vous présenter mon analyse et de vous proposer un choix », explique-t-il aux Saint-Clausiens dont, en tant qu'habitant de Tilleur, il fait partie. Les qualificatifs en faveur de Patrick Avril ne manquent pas : « chef de file capable de multiplier les contacts », « choisi par les instances de son parti », « celui qui est le mieux à même d'orienter le futur dans la bonne direction ». . . Il précise qu'il vaut mieux « ne pas s'isoler dans une variante locale de populisme », allusion directe au cartel d'opposition Ensemble. Selon son courrier, le mandat de député en possession de Patrick Avril fait de lui un homme incontournable. . .

Du côté du PS Abdel Benmouna, échevin et candidat au mayorat face à Avril, la pilule ne passe pas. Il a été médecin-conseil à la FGTB. . . « S'il se prononce à titre privé, c'est son affaire. Mais utiliser le papier à en-tête du syndicat, les enveloppes et les timbres pour appuyer un candidat lorsque deux briguent le mayorat, c'est exagéré », martèle l'échevin.

D'autres missives du genre ont été envoyées à Liège et à Herstal. Un millier de lettres au total. A Liège, le patron des Métallos fait la promo de Jean-Claude Marcourt ; à Herstal, il appuie Frédéric Daerden. « Ce n'est pas la première fois que la FGTB-Métal s'exprime sur les élections. Saint-Nicolas et Herstal sont deux communes qui abritent beaucoup de nos affiliés et dans lesquels les têtes de liste PS sont menacées. Il nous a semblé normal de soutenir ces députés désignés par leur USC », explique Francis Gomez.

Pour Marcourt, le « coup de pouce » viendrait en « remerciement » de diverses actions. « Le conflit à la FN n'aurait pas connu cette issue s'il n'était pas intervenu » , précise Fabrice Jacquemart, porte-parole des Métallos. Marc Goblet, président de la FGTB-Liège, déclare quant à lui qu'il ne ferait pas de même : « Expliquer à nos affiliés l'importance de voter pour un parti de gauche, c'est une chose. Mais inviter à voter pour un candidat peut être plus improductif que productif. » Si Benmouna ou Campstein (rival PS de Daerden à Herstal) décrochent le mayorat, les contacts avec les Métallos risquent d'être moins bons. . .

L'invité de la semaine de Hassan Bousetta

Hassan Bousetta, "Mon invité de la semaine", B LIÈGE, BLOG B6*, 2 octobre 2006

La guerre des échevinats

Le Soir : édition du 16/10/2006 | page 9

A Flémalle comme à Saint-Nicolas, deux des quatre meilleurs scores du scrutin sont sur un siège (échevinal) éjectable : Gilbert Van Bouchaute et Abdel Benmouna. Les lauréats au mayorat -Isabelle Simonis et Patrick Avril - craignent en effet des règlements de comptes de la part de ceux qui ont raté le coche. Ils invoquent le fait que les « perdants » pourraient, pendant six ans, saboter les dossiers et préparer leur retour sur le trône.

Patrick Avril, mayeur socialiste de Saint-Nicolas, a connu des mois d'avant-scrutin ponctués de dossiers compromettants. L'échevin Abdel Benmouna en a profité pour se déclarer prêt à le remplacer. Avril a récolté un millier de voix de plus que son rival. Depuis, les grands sages du parti planchent sur l'équipe qui l'entourera. Avec ou sans Benmouna ?

Après l'expérience de Daerden, qui a créé un tollé en décidant d'ouvrir sa majorité au MR sans passer par les instances locales, Patrick Avril est prudent. Mais il répète une confidence que son rival aurait faite au président de l'USC : « Si je ne suis pas mayeur, je ne siégerai pas au Collège. » Coïncidence ? Le nouveau Collège va s'alléger d'un échevin originaire de la section de Montegnée. Abdel Benmouna dépend de. . . cette section. Le 3e score a été réalisé par un ami de Benmouna, chauffeur du ministre ansois. Il pourrait être recalé si l'USC ne trouve pas d'échevinat ceignant à ses compétences.

Immobilisme

A Flémalle, le bourgmestre PS Gilbert Van Bouchaute, un fidèle de Michel Daerden, s'est bien accroché à son fauteuil de leader communal. Mais des casseroles sont également sorties des armoires mayorales et la députée Isabelle Simonis, proche de Demeyer et Mathot, est entrée dans la course au mayorat. Les urnes ont rendu leur sentence : Van Bouchaute ne peut rempiler. Remplacera-t-il ses mandats actuels par les jetons de présence d'un simple conseiller ? Van Bouchaute l'a décidé lui-même : il sera 1er échevin des finances. Mais Simonis refuse de déposer son pacte de majorité si les pontes communaux du parti veulent lui imposer le leader destitué. Une situation qui, selon elle, rappellerait l'immobilisme dans lequel Flémalle avait été plongée lorsque Jean Beulers, mayeur, et Marcel Cools, échevin, se regardaient en chiens de faïence. Willy Demeyer, en président de la fédération du PS, pourrait débarquer et siffler la fin de la récréation.

Dans les guerres, il y a toujours des dégâts collatéraux : Marc Lafontaine, actuel 1er échevin et proche de la nouvelle bourgmestre, pourrait rejoindre les conseillers. Ce dernier dépend de la section de Flémalle-Grande, qui doit envoyer deux des siens à l'exécutif. Le 1er et le 3e score dépendent de cette section : il est arrivé 4e et serait donc, sauf dérogation aux règlements internes, recalé.

Campstein oui, Benmouna non

Le Soir mardi 24 octobre 2006, 02:00

A Herstal, Léon Campstein, le candidat bourgmestre vaincu, devrait siéger au collège, mais pas comme premier échevin. Il n'en va pas de même pour le saint-clausien Abdel Benmouna, rival de Patrick Avril devant les urnes, qui a réalisé le 2 e score du scrutin. Le comité général de l'Union socialiste communale a choisi les membres de l'exécutif de Saint-Nicolas et il n'y figure pas. Les sages de l'USC ont considéré qu'il ne « correspondait pas à l'image de l'équipe soudée » qu'il voulait voir au pilotage de la commune.

Pour rappel, Abdel Benmouna, actuellement échevin, avait réalisé ses propres affiches alors que la commission électorale avait tranché en faveur d'un affichage unique présentant le maïeur Patrick Avril. Les futurs échevins seront Jacques Heleven (sans doute à nouveau premier échevin), son ex-épouse Paula Bertels, Jean-Marc Wilmotte, Ulric Reynders, Paula Bertels, Patrice Ceccato, Michel Alaimo et Michel Francus. « Je m'y attendais, mais je ne suis pas abattu pour autant. J'ai fait une campagne électorale digne et plus de 2.200 personnes ont voté pour moi. Je ne veux pas les décevoir : je siégerai en tant que conseiller et je travaillerai au renouveau du PS de Saint-Nicolas », déclare Abdel Benmouna.

Birol Cokgezen, 3 e score du scrutin et proche de Benmouna, ne figure pas non plus dans la composition du collège... alors qu'il y aura un échevin de moins mais qu'un nouveau poste à l'exécutif a été créé pour la gestion de la société d'habitations sociales dont Patrick Avril est président. Le sort de Gilbert Van Bouchaute semble se dessiner de la même manière, à Flémalle, où les sages du parti se réuniront demain pour finaliser leur planning avant la grande décision. « Isabelle Simonis est bourgmestre pour six ans ; aller fondamentalement contre son avis serait difficile. On a déjà assez parlé de Flémalle pour que nous fassions encore du bruit en faisant intervenir la fédération », explique Jean-Marie Léonard, un des sages du PS flémallois.

Notes et sources

  1. lien mort
  2. lien mort

Élections communales à Saint-Nicolas