Différences entre versions de « Vote communautaire »

De Suffrage Universel
Aller à : navigation, rechercher
 
(9 versions intermédiaires par le même utilisateur non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
(en chantier) [http://en.wikipedia.org/wiki/Votebank votebank]
 
  
=="Vote juif", "vote latin" en Algérie à la fin du XIXème siècle==
+
==Algérie française==
:"La loi de 1889 [par laquelle les étrangers nés en France devenaient automatiquement français] suscite des réactions mêlant nationalisme et protectionnisme, de la part d'ouvriers, de fonctionnaires ou d'agriculteurs, tous Français majorés par leur statut de colon et qui répugnent à partager la manne. Les protestations contre le risque d'un abâtardissement du sang et la peur de voir diminuer ses privilèges sont indissociables. Les "Français à cinq sous" sont ainsi soupçonnés de demeurer trop proches de leur pays d'origine ou de leur communauté. :"En contact tous les jours avec leurs coreligionnaires, ces nouveaux venus conserveraient leurs moeurs, leurs tendances, leurs goûts, leurs espérances. Ils accepteraient d'être Français dans un seul but: profiter de leur nombre pour s'emparer de toutes les administrations communales et préparer moralement l'annexion du département d'Oran à l'Espagne, ce qui est dans l'esprit de beaucoup d'Espagnols" s'inquiétait le député d'Oran Eugène Etienne. Ce qu'on appelait en Algérie le "péril étranger", a imprégné très fortement l'imaginaire français. Sur sa réalité, les statistiques donnent des chiffres contradictoires: en 1898 par exemple, ils vont de 30.000 naturalisés sur 90.000 électeurs - soit un tiers -, à 16.640 !
+
''voir [[Vote communautaire en Algérie à la fin du XIXème siècle]]''
:"Quant à la proportion des "néos" parmi les élus, elle est de 18% des conseillers municipaux en 1908. Ce n'est qu'en Oranie qu'ils pouvaient espérer peser vraiment, étant les plus nombreux dans 37 communes sur 269 en 1906, et 55 en 1911. La pratique du vote communautaire, obéissant à des solidarités ethniques, explique le mécontentement des électeurs et des élus français de souche, contraints de tenir compte de cette intrusion dans leur domaine, hier réservé." (pp. 74-75)
 
:"Si les facteurs de l'antisémitisme algérien [lire: des Européens d'Algérie] sont multiples, l'un des principaux est électoral. Il y a en effet à Oran un "vote juif", qui représente 15% de l'électorat, et un "vote latin". La communauté israélite y suit les directives de son consistoire, au sein duquel, pendant près de trente ans, Simon Karoui a été tout puissant. Le grand rabbin d'Oran reconnut, lors de son audition par la Commission d'enquête parlementaire sur les troubles antijuifs, "la trop grande influence que nos coreligionnaires ont pris comme corps confessionnel dans les luttes électorales".
 
:"L'opportunisme est la forme politique de l'esprit juif" et l'antisémitisme une protestation sociale a même pensé un temps Jean Jaurès, sous l'influence des radicaux antisémites et des socialistes locaux.
 
:A la vérité, le clientélisme régit cette communauté comme les autres. Eugène Etienne, inamovible député puis sénateur d'Oran, ministre des Colonies, grand homme du parti colonial à Paris, doit à cette pratique sa longévité politique." (p. 83)<ref>Claude Liauzu, ''[http://books.google.be/books?id=56dVSZeN63UC&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false Histoire des migrations en Méditerranée occidentale]'', Bruxelles, Editions Complexe (coll. Questions au XXe siècle), 1996</ref>
 
  
==Franco-Américains en 1932==
+
==Etats-Unis==
:"Les politiciens du cru ont l'oeil sur eux [les Franco-Américains de Nouvelle Angleterre] au moment des élections, car leur vote ne s'éparpille pas; groupés autour de leurs prêtres, ils font bloc. Ce sont d'ailleurs de loyaux sujets américains, mais qui gardent leur cohésion. Il est des petites ou moyennes villes dont le maire est un Canadien français et nous en avions trouvé onze exemplaires en 1932; parfois la population de cette origine dépasse largement le nombre des autochtones et à Woonsocket, ville industrielle du Rhode Island, on comptait il y a trente ans [en 1932] 40.000 Français sur 50.000 habitants<ref>Raoul Blanchard, ''Le Canada français'', Paris, P.U.F. (Que sais-je ?), 1964, p.122</ref>."
+
:années 1930 "Les politiciens du cru ont l'oeil sur eux [les Franco-Américains de Nouvelle Angleterre] au moment des élections, car leur vote ne s'éparpille pas; groupés autour de leurs prêtres, ils font bloc. Ce sont d'ailleurs de loyaux sujets américains, mais qui gardent leur cohésion. Il est des petites ou moyennes villes dont le maire est un Canadien français et nous en avions trouvé onze exemplaires en 1932; parfois la population de cette origine dépasse largement le nombre des autochtones et à Woonsocket, ville industrielle du Rhode Island, on comptait il y a trente ans [en 1932] 40.000 Français sur 50.000 habitants<ref>Raoul Blanchard, ''Le Canada français'', Paris, P.U.F. (Que sais-je ?), 1964, p.122</ref>."
  
==Pieds-Noirs en Provence-Alpes-Côte-d'Azur en 1965==
+
:années 1960 Gerald Pomper, "[https://watermark.silverchair.com/30-1-79.pdf?token=AQECAHi208BE49Ooan9kkhW_Ercy7Dm3ZL_9Cf3qfKAc485ysgAAAlEwggJNBgkqhkiG9w0BBwagggI-MIICOgIBADCCAjMGCSqGSIb3DQEHATAeBglghkgBZQMEAS4wEQQMy-EMX97M7cSmYUS4AgEQgIICBJSbYcPSfxYJGe00VJJl4aund2Xp6919r7e4T9UaxG-ySPjXt_QJ9w6OamlsrGUBtumJi_raLgh3eD41G5CJti6w82Gx_MJCS-_JaHfR4xCYi7V-aTLXReWjkFyCxeN67N_XL_ecWkVLmRPU7m4Y7BI0-jJ5atOhFPyhs2jG_DqDkAOjnT6_6qHoVD1aoAByDuDUiJ6y7--hZn16KDIHfDrr-5LHSUsi92RKbGLb1HzcyEaU0sGi_HywuLwfOJ5ZzUJTEiWc02HCVtpQXz405w4PWcMLF7q5AmEZp85tMybByiznIIioAdM4Aj7aETtfM8vGarB16sOsTflDiNLq2yPH3VdEAZrKPArHGkj3kUiILhe9noI4p0h39RkScdq2SSxb_QMnaC7EzB5T75PjRcrttfRP20G2Zvg0Ma-FCct9f0-l-m9YS4b9h2GOlXNko5siJ1HlgqrLlx_SLo6wdnHhvuYJIdXMND3ZFuIasnRIoXLPGOG_dwpCbmjkb5KUnrdQN41O6Cksy4UuZ6cDjTye-0mfvBUrFLvvn05Z1M6c7hcqdzB_rJoM87-FHarzjn_iJXk-r-3pZFNcNlo7POuknSEmMIoRqKr2zuD79DDFV5wr99uNfl0UaEymG3-fcWXoy-MpapR4TeNXk0xwlbDHzk3X5i1rcYtK4OnDSvkCSBFebA Ethnic and Group Voting in Nonpartisan Municipal Elections]", ''The Public Opinion Quarterly'', Vol. 30, No. 1 (Spring, 1966), pp. 79-97
:"Marseille gagne plus de 200 000 habitants entre 1954 et 1962 dont au moins 150 000 depuis 1959. Parmi cette population, de nombreux Français d'Afrique du Nord. En 1965, on estime à 30 000 le total des rapatriés inscrits sur les listes électorales de Marseille. Cette masse est "travaillée" par la propagande des organismes de rapatriés, certains modérés, d'autres d'extrême-droite, qui tentent de l'utiliser. Entre un gaullisme localement réconcilié avec la droite "Algérie française" et le "libéral" Defferre, qui choisirait-elle?<ref>Marcel Roncayolo, "[http://www.persee.fr/docAsPDF/rfsp_0035-2950_1965_num_15_5_392889.pdf L'élection de Gaston Defferre à Marseille]", ''Revue française de science politique'', Année 1965, Volume 15, Numéro 5, pp. 930-946</ref>."
 
  
30 rapatriés inscrits sur de Marseille Cette masse est travaillée par la propagande des Les communistes enlèvent sièges les socialistes ceux de MM Defferre Matal et Masse) U.N.R un seul 933
+
==Europe==
 +
*Salima Bouyarden, ''[http://web.archive.org/web/20190605081517/https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01070014/document Intériorisation - Internalisation : les mécanismes de l’émergence d’une identité musulmane européenne]'', Thèse de doctorat en sociologie, Université de Strasbourg, soutenue oralement le 11 septembre 2013
  
==Juifs français en 2002==
+
==France==
:''Question: Certains, dans la communauté juive, parlent déjà d'un "vote sanction" contre Jacques Chirac et en faveur de Lionel Jospin en 2002...''
+
''voir [[Le facteur ethnique dans les élections en France métropolitaine]]''
:(Christian Poncelet, président RPR du Sénat) "L'idée même qu'il puisse y avoir un "vote communautaire" en France, de quelque nature que ce soit, heurte profondément le républicain que je suis et heurtera, je pense, la quasi-totalité des Juifs de France, qui sont des citoyens français.
 
:Le génie de la République, c'est de rassembler des citoyens de toutes origines et non pas de fédérer des communautés.
 
:L'idée d'un comportement communautaire dessert la cause juive, car elle accrédite la thèse, souvent véhiculée par les antisémites eux-mêmes, que nos concitoyens d'origine israélite n'appartiennent pas totalement à la nation et qu'ils ne participent pas pleinement à la citoyenneté française.
 
:Moi, je fais confiance à l'intelligence de nos frères juifs pour ne pas se laisser manipuler et pour prendre du recul. L'Histoire le leur a douloureusement appris<ref>Dominique de Montvalon, "[http://www.senat.fr/senateurs/presidence-1998-2008/presidence/parisien4nov.html Proche Orient: "La France a une politique équilibrée"]", ''Le Parisien'', 14 novembre 2000</ref>."
 
  
==Vote gitan à Perpignan en 2014==
+
==Turquie==
:"la tête de liste FN veut aussi mettre un pied dans une communauté qui pourrait faire basculer le vote en mars. A Perpignan, les communautés gitanes (majoritairement catalane) représentent à peu près 8 % de la population. Le poids électoral est considérable : 5 000 votants, dont 3 000 au centre-ville.
+
*Jeanne Hersant, "[http://journals.openedition.org/ejts/368 Les associations de migrants originaires de Thrace occidentale (Grèce) à Bursa et Zeytinburnu : pratiques politiques et figures du notable]", ''European Journal of Turkish Studies'', 2 | 2005
:Historiquement, les Gitans votaient en bloc pour l'équipe relevant du clan Alduy<ref>Abel Mestre et Fabien Palem, "[http://www.lemonde.fr/municipales/article/2014/01/31/dans-le-quartier-gitan-de-perpignan-la-tentation-frontiste_4357689_1828682.html Dans le quartier gitan de Perpignan, la tentation frontiste]", ''Le Monde'', 31 janvier 2014</ref>."
+
*Elise Massicard, "[http://web.archive.org/web/20190605081441/https://www.academia.edu/385488/Sivas_Une_Province_Turque_Entre_Local_Et_Global Sivas, une province turque entre local et global]", ''Les Etudes du CERI'', n° 79, octobre 2001
 +
 
 +
*
  
 
==Sources==
 
==Sources==
Ligne 31 : Ligne 24 :
  
 
==Liens externes==
 
==Liens externes==
 +
*"[http://en.wikipedia.org/wiki/Votebank Votebank]", ''Wikipedia (en angais)''
 +
 +
{{chantier}}
  
[[Catégorie:Concepts sociologiques]]
+
[[Catégorie:Lexique]]

Version actuelle datée du 23 octobre 2019 à 13:35

Algérie française

voir Vote communautaire en Algérie à la fin du XIXème siècle

Etats-Unis

années 1930 "Les politiciens du cru ont l'oeil sur eux [les Franco-Américains de Nouvelle Angleterre] au moment des élections, car leur vote ne s'éparpille pas; groupés autour de leurs prêtres, ils font bloc. Ce sont d'ailleurs de loyaux sujets américains, mais qui gardent leur cohésion. Il est des petites ou moyennes villes dont le maire est un Canadien français et nous en avions trouvé onze exemplaires en 1932; parfois la population de cette origine dépasse largement le nombre des autochtones et à Woonsocket, ville industrielle du Rhode Island, on comptait il y a trente ans [en 1932] 40.000 Français sur 50.000 habitants[1]."
années 1960 Gerald Pomper, "Ethnic and Group Voting in Nonpartisan Municipal Elections", The Public Opinion Quarterly, Vol. 30, No. 1 (Spring, 1966), pp. 79-97

Europe

France

voir Le facteur ethnique dans les élections en France métropolitaine

Turquie

Sources

  1. Raoul Blanchard, Le Canada français, Paris, P.U.F. (Que sais-je ?), 1964, p.122

Liens externes

Attention: cet article est en cours de rédaction, il s'agit donc d'une ébauche et certains éléments peuvent donc être prochainement modifiés suite à la consultation de sources supplémentaires.