Différences entre versions de « Verts pour une gauche alternative »

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Les '''Verts pour une gauche alternative''' (VEGA), fondés en 1986, était un mouvement politique belge francophone issu de la scission d'une partie de l'aile gauche d'[[Partis politiques belges|Ecolo]] en mai 1986, suite à l'assemblée fédérale de Neufchâteau-Virton où la ligne politique des amis de Paul Lannoye, le "ni gauche ni droite" et le refus d'écarter l'hypothèse d'une coalition à la Région wallonne avec les libéraux et les sociaux-chrétiens plutôt qu'une coalition de gauche avec les socialistes et les communistes, l'avait emporté d'une courte majorité. Une partie des militants bruxellois fit scission et forma VEGA, d'autres comme le député Olivier Deleuze démissionnèrent sans rejoindre d'autre mouvement.  
 
Les '''Verts pour une gauche alternative''' (VEGA), fondés en 1986, était un mouvement politique belge francophone issu de la scission d'une partie de l'aile gauche d'[[Partis politiques belges|Ecolo]] en mai 1986, suite à l'assemblée fédérale de Neufchâteau-Virton où la ligne politique des amis de Paul Lannoye, le "ni gauche ni droite" et le refus d'écarter l'hypothèse d'une coalition à la Région wallonne avec les libéraux et les sociaux-chrétiens plutôt qu'une coalition de gauche avec les socialistes et les communistes, l'avait emporté d'une courte majorité. Une partie des militants bruxellois fit scission et forma VEGA, d'autres comme le député Olivier Deleuze démissionnèrent sans rejoindre d'autre mouvement.  
  
VEGA ne réussit jamais à percer électoralement, n'obtenant sous l'étiquette «Les Verts» qu'une élue communale à Uccle en octobre 1988, Annick Bernard, à laquelle succéda Marc De Brouwer, qui décida quatre ans plus tard de siéger comme écologiste indépendant<ref>[http://archives.lesoir.be/auderghem_t-19921112-Z061DW.html Uccle: de VEGA à l'indépendance], Le Soir, 12 novembre 1992</ref>. La liste concurrente officielle d'Ecolo, comprenant également des candidats d'[[Partis politiques belges||Agalev]] et de [[Solidarité et participation]], avait été autorisée par la justice de paix à se présenter sous le sigle V.E.R.T.S. (Vers une Écologie Radicale, Tendre et Sympathique)<ref>Martine Dubuisson, [http://archives.lesoir.be/uccle-deux-fois-plus-vert_t-19880923-Z00ZWM.html Uccle deux fois plus vert], Le Soir, 23 septembre 1988</ref>.
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VEGA ne réussit jamais à percer électoralement, n'obtenant sous l'étiquette «Les Verts» qu'une élue communale à Uccle en octobre 1988, Annick Bernard, à laquelle succéda Marc De Brouwer, qui décida quatre ans plus tard de siéger comme écologiste indépendant<ref>[http://archives.lesoir.be/auderghem_t-19921112-Z061DW.html Uccle: de VEGA à l'indépendance], Le Soir, 12 novembre 1992</ref>. La liste concurrente officielle d'Ecolo, comprenant également des candidats d'[[Partis politiques belges|Agalev]] et de [[Solidarité et participation]], avait été autorisée par la justice de paix à se présenter sous le sigle V.E.R.T.S. (Vers une Écologie Radicale, Tendre et Sympathique)<ref>Martine Dubuisson, [http://archives.lesoir.be/uccle-deux-fois-plus-vert_t-19880923-Z00ZWM.html Uccle deux fois plus vert], Le Soir, 23 septembre 1988</ref>.
  
 
Lors des premières élections régionales bruxelloises en juin 1989, VEGA tenta à nouveau de présenter une liste sous le sigle VERTS, mais Ecolo, qui avait entretemps enregistré le sigle, déposa plainte et la liste dut porter la dénomination '''VERS-GA'''. Elle était emmenée par la seule personnalité membre de ce parti, la philosophe Isabelle Stengers<ref>Stany Grelet, Philippe Mangeot et Mathieu Potte-Bonneville, [http://www.vacarme.org/article263.html Une politique de l’hérésie. Entretien avec Isabelle Stengers], Vacarme, n°19, printemps 2002</ref>. Elle obtint 2 558 voix, soit 0,58 % des suffrages, et aucun siège, le plus petit parti ayant obtenu un siège étant Agalev avec 4 821 voix (1,1 %)<ref>[http://www.ibzdgip.fgov.be/result/fr/result_ko.php?date=1989-06-18&vt=BR&ko_type=KO_RG&ko=367&party_id= Résultats officiels des élections régionales bruxelloises de juin 1989]</ref>.
 
Lors des premières élections régionales bruxelloises en juin 1989, VEGA tenta à nouveau de présenter une liste sous le sigle VERTS, mais Ecolo, qui avait entretemps enregistré le sigle, déposa plainte et la liste dut porter la dénomination '''VERS-GA'''. Elle était emmenée par la seule personnalité membre de ce parti, la philosophe Isabelle Stengers<ref>Stany Grelet, Philippe Mangeot et Mathieu Potte-Bonneville, [http://www.vacarme.org/article263.html Une politique de l’hérésie. Entretien avec Isabelle Stengers], Vacarme, n°19, printemps 2002</ref>. Elle obtint 2 558 voix, soit 0,58 % des suffrages, et aucun siège, le plus petit parti ayant obtenu un siège étant Agalev avec 4 821 voix (1,1 %)<ref>[http://www.ibzdgip.fgov.be/result/fr/result_ko.php?date=1989-06-18&vt=BR&ko_type=KO_RG&ko=367&party_id= Résultats officiels des élections régionales bruxelloises de juin 1989]</ref>.

Version du 26 février 2019 à 23:44

Les Verts pour une gauche alternative (VEGA), fondés en 1986, était un mouvement politique belge francophone issu de la scission d'une partie de l'aile gauche d'Ecolo en mai 1986, suite à l'assemblée fédérale de Neufchâteau-Virton où la ligne politique des amis de Paul Lannoye, le "ni gauche ni droite" et le refus d'écarter l'hypothèse d'une coalition à la Région wallonne avec les libéraux et les sociaux-chrétiens plutôt qu'une coalition de gauche avec les socialistes et les communistes, l'avait emporté d'une courte majorité. Une partie des militants bruxellois fit scission et forma VEGA, d'autres comme le député Olivier Deleuze démissionnèrent sans rejoindre d'autre mouvement.

VEGA ne réussit jamais à percer électoralement, n'obtenant sous l'étiquette «Les Verts» qu'une élue communale à Uccle en octobre 1988, Annick Bernard, à laquelle succéda Marc De Brouwer, qui décida quatre ans plus tard de siéger comme écologiste indépendant[1]. La liste concurrente officielle d'Ecolo, comprenant également des candidats d'Agalev et de Solidarité et participation, avait été autorisée par la justice de paix à se présenter sous le sigle V.E.R.T.S. (Vers une Écologie Radicale, Tendre et Sympathique)[2].

Lors des premières élections régionales bruxelloises en juin 1989, VEGA tenta à nouveau de présenter une liste sous le sigle VERTS, mais Ecolo, qui avait entretemps enregistré le sigle, déposa plainte et la liste dut porter la dénomination VERS-GA. Elle était emmenée par la seule personnalité membre de ce parti, la philosophe Isabelle Stengers[3]. Elle obtint 2 558 voix, soit 0,58 % des suffrages, et aucun siège, le plus petit parti ayant obtenu un siège étant Agalev avec 4 821 voix (1,1 %)[4].

Aux élections législatives fédérales de 1991, des candidats VEGA figurent en tant qu'indépendants sur la liste du Parti ouvrier socialiste (trotskyste)[5].

En 1994-1995, VEGA fut, sous la direction de Mathieu Desclin, une des organisations constituantes du mouvement Gauche unie (GU). Par la suite, d'anciens membres de VEGA figurent parmi les fondateurs d'Une autre gauche (UAG), initiative de même nature que GU.

En octobre 1995, alors que VEGA n'avait quasiment plus d'activités en tant que tel, l'organisation était encore fichée par la gendarmerie belge comme « organisation subsersive »[6].

Sources

  1. Uccle: de VEGA à l'indépendance, Le Soir, 12 novembre 1992
  2. Martine Dubuisson, Uccle deux fois plus vert, Le Soir, 23 septembre 1988
  3. Stany Grelet, Philippe Mangeot et Mathieu Potte-Bonneville, Une politique de l’hérésie. Entretien avec Isabelle Stengers, Vacarme, n°19, printemps 2002
  4. Résultats officiels des élections régionales bruxelloises de juin 1989
  5. Annick Henrotin, Sylvie Lahy et Jean Rebuffat, Touti rikiki ou maousse costo? Leurs idoles, du Roi Baudouin à Karl Marx. La pirate aux seins nus militante depuis vingt ans..., Le Soir, 21 novembre 1991
  6. La liste des groupes subversifs, Le Soir, 14 octobre 1995

Liste VERTS aux communales à Uccle de 1988

source: Martine Dubuisson, "Uccle deux fois plus vert", Le Soir, 23 septembre 1988

"41 candidats emmenés par Annick Bernard, puis pour les places deux à dix, Marc De Brouwer, Dominique Lenaerts, Pierre Desmet, Catherine De Brouwer, Michel De Bie, Bernadette Gawtier, André Sturbois, Marie-France Lipsin et Michel Bar, Mathieu Desclin fermant la marche."

Liste aux régionales bruxelloises de 1989

source: Le Soir 17 juin 1989

1. Isabelle Stengers ; 2. Mathieu Desclin; 3. Annick Bernard; 4. Jean-Louis Fauchet; 5. Marcelle Bikx; 6. Pierre Desmet; 7. Bernadette Gautier; 8. Serge Cols; 9. Anne D'Archambeau; 9. Jean Flinker; 10. Michèle Delcourt; 11. Pierre Boulenger; 13. Claire Chaudoir; 14. Eric Demesmaeker; 15. Marcelle Stroobants; 16. Michel De Bie; 17. Nicole Sevrin; 18. Michel Hirschbühler; 19. Nadia Terneus; 20. Pierre Pierart; 21. Françoise Petre; 22. Alexis Goosdeel; 23. Dominique Lenaerts; 24. Roland Natkiel; 25. Lily Majerowicz; 26. Christian Demuylder; 27. Catherine De Brouwer; 28. Alain Laurent; 29. Renée Coen; 30. Jean-Claude Grégoire; 31. Karin Jorda; 32. Jean-Jacques Vanhorle; 33. Monique Rosenberg; 34. Michel Veevaete; 35. Paule Pirlet; 36. Claude Vanderperren; 37. Hélène Coquelet; 38. Jacques Hirschbühler; 39. Patricia Walraevens; 40. Solange Sermeus; 41. Anne-Françoise De Brouwer; 42. Otto Csondor; 43. Marie-France Lipsin; 44. Jean-Michel Corhay; 45. Michèle Caucheteux; 46. André Sturbois; 47. Cécile Moreau; 48. Jean-Michel Gieten; 49. Michèle Seutin; 50. Paul Guillaume; 51. Françoise Delem; 52. Philippe Cador; 53. Martha Caballero; 54. Jean-Claude Simus; 55. Michèle Corbisier; 56. Philippe Dutrieu; 57. Elisabeth Tröstl; 58. Hervé Renard; 59. Catherine Ghys; 60. Jacques Demaude; 61. Viviane Brasseur; 62. Jean-Jacques Lisoir; 63. Anne Hart; 64. Marc vanderperren; 65. Colette Nice; 66. Nadia Carlton; 67. Nicole de Pierpont; 68. Daniel Rousseau; 69. Ariane Bratzlavsky; 70. Chantal Gille; 71. Nicole Gérard; 72. Jacques Celnik; 73. Marc De Brouwer; 74. Cécile Bastien; 75. Daniel Vanoverschelde

Suppléants: 1. Jean-Louis Fauchet; 2. Mathieu Desclin; 3. Anne D'Archambeau; 4. Annick Bernard; 5. Pierre Desmet; 6. Jean Flinker; 7. Dominique Lenaerts; 8. Pierre Boulenger; 9. Jacques Celnik; 10. Marc De Brouwer; 11. Alain Laurent; 12. Michel De Bie