Slimane Dib

De Suffrage Universel
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Attention: cet article est en cours de rédaction, il s'agit donc d'une ébauche et certains éléments peuvent donc être prochainement modifiés suite à la consultation de sources supplémentaires.

Slimane Dib est un homme politique français.

Déclarations

Février 2004: "Slimane Dib, 37 ans, cadre, conseiller municipal UMP d'Aubervilliers"[1]

«Si on ne le fait pas en Seine-Saint-Denis, où le fera-t-on ?»

«Je milite depuis cinq ans, au RPF d'abord et depuis 2002 à l'UMP. J'ai fait trois campagnes électorales, je préside le groupe UMP au conseil municipal. Je préfère ne pas être candidat que de servir de faire-valoir sur la liste UMP. Je suis contre la discrimination positive, mais j'estime que j'ai fait mes preuves et que j'ai donc mérité une place éligible. Si on ne le fait pas dans un département comme la Seine-Saint-Denis, où le fera-t-on ? Je suis élu d'une commune de 60 000 habitants, comment voulez-vous que je sois crédible vis-à-vis des jeunes issus de l'immigration ? Je suis convaincu, aujourd'hui, que c'est parce que je m'appelle Slimane que je suis écarté.

«Si on écoute Eric Raoult (responsable local de l'UMP, ndlr), je devrais encore militer quinze ans pour qu'on me fasse une petite place. Je ne suis pas seul. Je reçois des messages de soutien de toute la France, et pas seulement de Maghrébins. Si Tokia Saïfi (secrétaire d'Etat au Développement durable) était une vraie responsable politique, elle devrait en tirer toutes les conséquences et démissionner du gouvernement. Sa présence devait impulser quelque chose. Mais la désillusion est totale.»

Février 2004[2]:

«ECHEC TOTAL », « illusion », « sentiment de rejet », tels sont les mots qu'emploie Slimane Dib, conseiller municipal d'Aubervilliers, à l'égard de sa formation, l'UMP. Il n'a pas digéré qu'on ne lui propose que la 17e place - non éligible - pour les élections régionales, et a préféré se retirer de la liste plutôt que de servir « d'alibi », comme il le dit. « J'avais le grand espoir que, cette année, l'UMP enverrait un signal fort aux personnes issues de l'immigration, et c'est raté, soupire-t-il. On nous demande de défendre la loi sur le voile auprès des jeunes dans les cités, et on refuse de nous accueillir à la table de la République. Comment pouvons-nous être crédibles, si nous ne sommes pas légitimes dans notre parti ? », s'indigne-t-il.

Pour Slimane Dib, la Seine-Saint-Denis aurait dû servir d'exemple, en faisant émerger de nouveaux talents issus de l'immigration « au lieu de ça, ce sont les vieilles méthodes et les notables qui l'ont emporté ». L'élu, « profondément de droite », ne peut s'empêcher de tirer son coup de chapeau à la liste Gauche populaire et citoyenne, qui a placé Mouloud Aounit en tête : « sur cette question, le Parti communiste a toujours été à la pointe », observe-t-il.

Qu'Eric Raoult, le patron de l'UMP 93, parle à propos de son attitude de « caprice d'enfant gâté, d'autant qu'il a rejoint le parti il y a peu de temps », n'enlève rien à la conviction de Slimane Dib : « on m'a écarté à cause de mon nom ».

Avec d'autres élus UMP d'origine étrangère, il vient de fonder un club de réflexion de militants issus de l'immigration, destiné à promouvoir leurs candidatures pour les prochaines échéances électorales. « Nous n'avons pas d'autre choix que de créer un lobby à l'intérieur de l'UMP. »

Sources

  1. Alain Auffray, Stéphanie Maurice et Pierre Daum, "Pourquoi ils ont décidé de se retirer des listes de la majorité", Libération, 20 février 2004
  2. B.S., "« J'ai un sentiment de rejet »", Le Parisien, 23 février 2004