Sièges réservés dans l'Empire ottoman

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L'élargissement du concept d'ahl al-kitâb
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Statistiques ethniques et religieuses en Asie occidentale - à Bahrein - en Syrie
Bibliographies
minorités en Asie occidentale - en Syrie; Nord-Caucasiens en Asie occidentale - Druzes - Tziganes d'Asie occidentale

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Majlis de 1847

Une première assemblée (Majlis) composée d'un représentant musulman et d'un chrétien pour chaque province ottomane se réunit pendant deux mois pour discuter des questions locales, il ne s'agit toutefois que d'une assemblée consultative, une sorte de pré-parlement.

Premières élections le 23 décembre 1876

Une Constitution, dont les modèles sont la Constitution belge de 1831 et l'Acte constitutionnel prussien de 1850, entre en vigueur dans l'Empire ottoman, prolongation de la politique des réformes (Tanzimat), elle prévoit notamment la mise en place d'un Parlement ottoman représentant tous les habitants de l'Empire, quelle que soit leur religion (même s'il existait des sièges réservés pour les chrétiens et les Juifs), 50.000 citoyens de sexe masculin âgé de 25 ans élisent un grand électeur qui, avec d'autres, élisent des députés (comme pour l'élection présidentielle américaine ou celle des membres du Sénat français).

L'Égypte, la Tunisie, le Monténégro, la Serbie et le Mont-Liban, pourtant sous suzerainté ottomane sur le plan du droit international, refusèrent d'envoyer des députés à ce Parlement ottoman, qui comprenait une Chambre des délégués de 130 membres et une Chambre des notables de 31 membres. Les premières élections ont lieu en décembre 1876, au cours desquelles seuls 119 députés sont élus (71 musulmans, 44 chrétiens, 4 Juifs).

En février 1877, le sultan Abdülhamid II renvoie le premier ministre Midhat Pacha, partisan de l'ottomanisme (osmanlilik) et artisan de la Constitution ottomane.

Le 19 mars 1877 est ouverte la première session du Parlement ottoman, suivie d'une première dissolution.

Deuxièmes élections en décembre 1877

Lors de ces nouvelles élections, 113 députés sont élus (64 musulmans, 43 chrétiens, 6 Juifs), dont seulement 55 l'avaient été un an auparavant.

Le 14 février 1878, le sultan dissout le parlement.

Rétablissement du Parlement en 1908

Le 24 juillet 1908, la Révolution jeune turque oblige le sultan à rétablir la Constitution de 1876 et le parlement, dont le premier président sera, de 1908 à 1912, Ahmed Riza, brièvement premier ministre après la Première Guerre mondiale.

Les opérations électorales prennent fin le 8 novembre 1908, la première session du nouveau Parlement ottoman est ouverte le 17 décembre 1908.

Le 23 janvier 1913, la constitution est suspendue par les Jeunes Turcs, ce qui provoque des réactions négatives dans les provinces arabes de l'Empire, où le député ottoman de Basra Sayyid Talib al-Naqib met sur pied une Société pour la réforme

Fin du Parlement ottoman: 1919-1920

  • octobre-décembre 1919 : dernière élection du parlement ottoman
  • 12 janvier 1920 : ouverture de la dernière session du parlement ottoman
  • 16 mars 1920 : occupation d'Istanbul par les Britanniques, qui arrêtent 30 députés ottomans et les déportent à Malte, où d'autres les suivront
  • 11 avril 1920 : le sultan Mehmet VI dissout le parlement

Plusieurs députés au Parlement ottoman ont ensuite poursuivi des carrières politiques dans les divers États successeurs de l'Empire ottoman

Quelques députés ottomans

1877-1878

  • Ahmed Vefik Pacha (1823-1891), premier président du Parlement ottoman
  • Khalil Ghanem (1846-1903)[1], député chrétien (maronite) de Beyrouth, il devient ensuite, avec le musulman Ahmed Riza et le druze Amin Arslan, un des promoteurs des Jeunes Turcs à Paris où il s'est réfugié après la dissolution du parlement
  • Youssef Al-Khalidi (1829-1907)[2], élu député de Jérusalem en 1877, président du parlement ottoman, nommé maire de Jérusalem en 1899

1908-1920

  • Garejian Pasdermadjian (Armen Garo), dirigeant révolutionnaire arménien d'abord député ottoman puis officier dans l'armée russe
  • Abdullah ibn Hussein, député de La Mecque, futur roi de Transjordanie, puis de Jordanie
  • Ahmed Riza
  • Ruhi Al-Khalidi (1864-1913)[3], député de Jérusalem élu en 1908 et 1912, vice-président du parlement en 1911
  • Sheikh As'ad Shuqeiry (1860-1940)[4], élu député d'Acre en 1908 et 1912, père dAhmad Shuqeiry (1908-1980), premier président de l'Organisation de libération de la Palestine
  • Ruhi Abdul Hadi (1885-1954)[5], vice-président du Parlement ottoman en 1908, ministre en Jordanie en 1949 et en 1952-1953
  • Ragheb Nashashibi (1881-1951)[6], élu député de Jérusalem en 1914, ministre jordanien en 1949-1951
  • Fares Al-Khoury (1877-1962), député chrétien de Damas en 1908, ministre des Finances de l'éphémère Royaume de Syrie en 1920, ministre de l'Enseignement en 1926 (d'avril à juillet), député à l'Assemblée constituante syrienne en 1928, élu au Parlement syrien en 1932, réélu en 1936 (et président du parlement jusqu'en 1939), 1943 (et président du parlement jusqu'en 1944), premier ministre de novembre 1944 à septembre 1945 (date à laquelle il redevient président du parlement jusqu'au coup d'état de Hosni Zaïm en 1949) et 1947, premier ministre du 25 octobre 1954 au 13 février 1955.

Notes et sources

  1. [1]
  2. [2]
  3. [3]
  4. [4]
  5. [5]
  6. [6]

Lien externe

Bibliographie

  • Aykut Kansu, Politics in Post-Revolutionary Turkey, 1908-1913, Leiden: Brill Press, 2000
  • Kemal Karpat, Ottoman Past and Today’s Turkey, Leiden: Brill Press, 2000 (e.a. The Ottoman parliament of 1877 and its social significance)
  • Emre Sencer, Balkan Nationalism in the Ottoman Parliament, 1908-1909, M.A. Thesis (History), Ohio State University, 2000
  • les annales parlementaires ottomanes (1 volume de 1877 et 31 volumes de 1908-1920) sont notamment conservées à l'Université du Michigan Dearborne
Attention: cet article est en cours de rédaction, il s'agit donc d'une ébauche et certains éléments peuvent donc être prochainement modifiés suite à la consultation de sources supplémentaires.