Différences entre versions de « Shuʿubiyya »

De Suffrage Universel
Aller à : navigation, rechercher
Ligne 1 : Ligne 1 :
 +
La '''shu`ûbiya'''<ref>'''Shu`ûbiya''' ou šuʿūbiya, شعوبية}}, ''internationalisme ; le mouvement des peuples''</ref> désigne un mouvement de résistance à la domination des arabes dans le monde musulman en particulier en Iran et en Al-Andalous pendant la période abbasside.
 +
 
En 1966, Sami Hanna et G.H. Gardner écrivaient un article intitulé "Shu‘ubiyah Updated" dans le Middle East Journal<ref>Sami Hanna and G.H. Gardner, "[http://books.google.com/books?id=zsoUAAAAIAAJ&pg=PA80 Al-Shu‘ubiyah Updated]", ''Middle East Journal'', 20 (1966): 335-351</ref>. L'universitaire néerlandais Leonard C. Biegel, dans son ouvrage publié en 1972 ''Minorités au Moyen-Orient: leur signification en tant que facteur politique dans le Monde arabe'', a forgé à partir de l'article de Hanna et Gardner le concept de ''Néo-shu'ubiyya'' pour désigner les tentatives modernes de nationalismes alternatifs au panarabisme: [[assyrianisme]], [[kurdisme]], [[pharaonisme]] (nationalisme égyptien exaltant les racines non-arabes de ce pays), [[phénicianisme]], [[nationalisme grand-syrien]]<ref>Leonard C. Biegel, ''Minderheden in Het Midden-Oosten: Hun Betekenis Als Politieke Factor in De Arabische Wereld'', Van Loghum Slaterus, Deventer, 1972, ISBN 978-90-6001-219-2 e.a. p.250</ref>. Dans un article de 1984, Daniel Dishon et Bruce Maddi-Weitzmann utilisent le même néologisme, ''Néo-Shu'ubiyya''<ref>Daniel Dishon et Bruce Maddi-Weitzmann, "Inter-Arab issues", in: Israel Stockman-Shomron (ed.), ''[http://books.google.be/books?id=AgrbCtWpV58C&pg=PA279 Israel, the Middle East, and the great powers]'', Transaction Publishers, 1984, 389 p., ISBN 978-965-287-000-1 e.a. p.279</ref>., et en 2002 Ariel I. Ahram souligne une signification moderne semblable du terme shu'ubiya à l'encontre des musulmans chiites irakiens, et plus généralement de l'islam chiite<ref>Ariel I. Ahram, [http://www.meforum.org/171/iraq-and-syria-the-dilemma-of-dynasty Iraq and Syria: The Dilemma of Dynasty], ''Middle East Quarterly'', Spring 2002, Vol.IX, n°2</ref>.
 
En 1966, Sami Hanna et G.H. Gardner écrivaient un article intitulé "Shu‘ubiyah Updated" dans le Middle East Journal<ref>Sami Hanna and G.H. Gardner, "[http://books.google.com/books?id=zsoUAAAAIAAJ&pg=PA80 Al-Shu‘ubiyah Updated]", ''Middle East Journal'', 20 (1966): 335-351</ref>. L'universitaire néerlandais Leonard C. Biegel, dans son ouvrage publié en 1972 ''Minorités au Moyen-Orient: leur signification en tant que facteur politique dans le Monde arabe'', a forgé à partir de l'article de Hanna et Gardner le concept de ''Néo-shu'ubiyya'' pour désigner les tentatives modernes de nationalismes alternatifs au panarabisme: [[assyrianisme]], [[kurdisme]], [[pharaonisme]] (nationalisme égyptien exaltant les racines non-arabes de ce pays), [[phénicianisme]], [[nationalisme grand-syrien]]<ref>Leonard C. Biegel, ''Minderheden in Het Midden-Oosten: Hun Betekenis Als Politieke Factor in De Arabische Wereld'', Van Loghum Slaterus, Deventer, 1972, ISBN 978-90-6001-219-2 e.a. p.250</ref>. Dans un article de 1984, Daniel Dishon et Bruce Maddi-Weitzmann utilisent le même néologisme, ''Néo-Shu'ubiyya''<ref>Daniel Dishon et Bruce Maddi-Weitzmann, "Inter-Arab issues", in: Israel Stockman-Shomron (ed.), ''[http://books.google.be/books?id=AgrbCtWpV58C&pg=PA279 Israel, the Middle East, and the great powers]'', Transaction Publishers, 1984, 389 p., ISBN 978-965-287-000-1 e.a. p.279</ref>., et en 2002 Ariel I. Ahram souligne une signification moderne semblable du terme shu'ubiya à l'encontre des musulmans chiites irakiens, et plus généralement de l'islam chiite<ref>Ariel I. Ahram, [http://www.meforum.org/171/iraq-and-syria-the-dilemma-of-dynasty Iraq and Syria: The Dilemma of Dynasty], ''Middle East Quarterly'', Spring 2002, Vol.IX, n°2</ref>.
  

Version du 17 décembre 2011 à 11:34

La shu`ûbiya[1] désigne un mouvement de résistance à la domination des arabes dans le monde musulman en particulier en Iran et en Al-Andalous pendant la période abbasside.

En 1966, Sami Hanna et G.H. Gardner écrivaient un article intitulé "Shu‘ubiyah Updated" dans le Middle East Journal[2]. L'universitaire néerlandais Leonard C. Biegel, dans son ouvrage publié en 1972 Minorités au Moyen-Orient: leur signification en tant que facteur politique dans le Monde arabe, a forgé à partir de l'article de Hanna et Gardner le concept de Néo-shu'ubiyya pour désigner les tentatives modernes de nationalismes alternatifs au panarabisme: assyrianisme, kurdisme, pharaonisme (nationalisme égyptien exaltant les racines non-arabes de ce pays), phénicianisme, nationalisme grand-syrien[3]. Dans un article de 1984, Daniel Dishon et Bruce Maddi-Weitzmann utilisent le même néologisme, Néo-Shu'ubiyya[4]., et en 2002 Ariel I. Ahram souligne une signification moderne semblable du terme shu'ubiya à l'encontre des musulmans chiites irakiens, et plus généralement de l'islam chiite[5].

Notes

  1. Shu`ûbiya ou šuʿūbiya, شعوبية}}, internationalisme ; le mouvement des peuples
  2. Sami Hanna and G.H. Gardner, "Al-Shu‘ubiyah Updated", Middle East Journal, 20 (1966): 335-351
  3. Leonard C. Biegel, Minderheden in Het Midden-Oosten: Hun Betekenis Als Politieke Factor in De Arabische Wereld, Van Loghum Slaterus, Deventer, 1972, ISBN 978-90-6001-219-2 e.a. p.250
  4. Daniel Dishon et Bruce Maddi-Weitzmann, "Inter-Arab issues", in: Israel Stockman-Shomron (ed.), Israel, the Middle East, and the great powers, Transaction Publishers, 1984, 389 p., ISBN 978-965-287-000-1 e.a. p.279
  5. Ariel I. Ahram, Iraq and Syria: The Dilemma of Dynasty, Middle East Quarterly, Spring 2002, Vol.IX, n°2