Différences entre versions de « Saïd Chaou »

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Il fuit le Maroc en 2010 quand son nom est cité dans le cadre d'une bande de trafiquants de stupéfiants dont le "baron", Najib Zaimi, est par la suite condamné à mort, et son second, Hicham Chouhou, condamné à la prison à perpétuité<ref name="zorn2015"/>.
 
Il fuit le Maroc en 2010 quand son nom est cité dans le cadre d'une bande de trafiquants de stupéfiants dont le "baron", Najib Zaimi, est par la suite condamné à mort, et son second, Hicham Chouhou, condamné à la prison à perpétuité<ref name="zorn2015"/>.
  
Il devient par la suite un des initiateurs du "Mouvement du 18 septembre pour la libération de la République du Rif"<ref name="zorn2015"/> ou du "Mouvement indépendantiste rifain du 18 septembre" (en rifain ''Zi amussu n 18 cutenber i uzarug n’ ARRIF'') et crée une chaîne de télévision, ''Anoual TV'', et un site web, ''http://www.tabrat.info www.tabrat.info'' ("La Lettre du Rif")<ref>"[http://web.archive.org/web/20170626190818/https://www.siwel.info/message-de-said-chaou-du-mouvement-independantiste-rifain-au-peuple-kabyle-a-loccasion-de-la-levee-officielle-du-drapeau-national-kabyle_6501.html Message de Saïd CHAOU du Mouvement indépendantiste rifain au peuple Kabyle à l’occasion de la levée officielle du drapeau national Kabyle]", ''Siwel'', 22 avril 2015</ref> <ref>"[http://web.archive.org/web/20170626202016/http://www.jeuneafrique.com/451249/societe/maroc-said-chaou-lhomme-accuse-de-teleguider-contestations-rif/ Maroc : qui est Said Chaou, l’homme accusé de téléguider les contestations dans le Rif ?]", ''Jeune Afrique'', 26 juin 2017 (cet article inclut des détails, véridiques ou non, qui ne peuvent que provenir de sources des services de renseignements ou policiers marocains, à charge de Chaou dans un sens essentiellement politique)</ref>.
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Il devient par la suite un des initiateurs du "Mouvement du 18 septembre pour la libération de la République du Rif"<ref name="zorn2015"/> ou du "Mouvement indépendantiste rifain du 18 septembre" (en rifain ''Zi amussu n 18 cutenber i uzarug n’ ARRIF'') et crée une chaîne de télévision, ''Anoual TV'', et un site web, ''[http://www.tabrat.info www.tabrat.info]'' ("La Lettre du Rif")<ref>"[http://web.archive.org/web/20170626190818/https://www.siwel.info/message-de-said-chaou-du-mouvement-independantiste-rifain-au-peuple-kabyle-a-loccasion-de-la-levee-officielle-du-drapeau-national-kabyle_6501.html Message de Saïd CHAOU du Mouvement indépendantiste rifain au peuple Kabyle à l’occasion de la levée officielle du drapeau national Kabyle]", ''Siwel'', 22 avril 2015</ref> <ref>"[http://web.archive.org/web/20170626202016/http://www.jeuneafrique.com/451249/societe/maroc-said-chaou-lhomme-accuse-de-teleguider-contestations-rif/ Maroc : qui est Said Chaou, l’homme accusé de téléguider les contestations dans le Rif ?]", ''Jeune Afrique'', 26 juin 2017 (cet article inclut des détails, véridiques ou non, qui ne peuvent que provenir de sources des services de renseignements ou policiers marocains, à charge de Chaou dans un sens essentiellement politique)</ref>.
  
 
Le 9 juin 2015, il est arrêté par la police néerlandaise à Roosendaal<ref name="zorn2015"/>, et relâché à une date inconnue.
 
Le 9 juin 2015, il est arrêté par la police néerlandaise à Roosendaal<ref name="zorn2015"/>, et relâché à une date inconnue.

Version du 26 juin 2017 à 21:25

Saïd Chaou (aussi transcrit Said Chaâou), né en 1967 à Douar Manoud (près d’Al Hoceïma), est un entrepreneur néerlandais d'origine marocaine qui a été député au Maroc de 2007 à 2010.

Arrivé aux Pays-Bas en 1978, il y fait fortune en tant que chef d'une entreprise de construction et patron d'un coffee shop (café avec vente légale de cannabis) à Roosendaal, lequel finit par être fermé pour infraction à la Loi sur la vente de drogues douces[1].

En 2000, il retourne au Maroc où il investit dans le secteur touristique une partie de son patrimoine constitué aux Pays-Bas[1].

En 2007, il devient un des 14 députés du Parti Al Ahd, qui fusionne un an plus tard avec d'autres formations pour crée le nouveau Parti authenticité et modernité, fondé par un proche du Palais royal marocain[2].

Il fuit le Maroc en 2010 quand son nom est cité dans le cadre d'une bande de trafiquants de stupéfiants dont le "baron", Najib Zaimi, est par la suite condamné à mort, et son second, Hicham Chouhou, condamné à la prison à perpétuité[1].

Il devient par la suite un des initiateurs du "Mouvement du 18 septembre pour la libération de la République du Rif"[1] ou du "Mouvement indépendantiste rifain du 18 septembre" (en rifain Zi amussu n 18 cutenber i uzarug n’ ARRIF) et crée une chaîne de télévision, Anoual TV, et un site web, www.tabrat.info ("La Lettre du Rif")[3] [4].

Le 9 juin 2015, il est arrêté par la police néerlandaise à Roosendaal[1], et relâché à une date inconnue.

Le 24 juin 2017, le Maroc rappelle son ambassadeur à La Haye par protestation contre le refus des Pays-Bas, depuis 2010, d'extrader ce ressortissant binational. Par ailleurs, Rabat l'accuse, outre sa participation au réseau de Najib Zaimi, de financer des manifestations populaires contre le régime, d'abord essentiellement rifaines (et sociales plutôt que nationalistes/séparatistes), mais qui s'étendent au reste du Royaume, ainsi que d'avoir fourni des gardes du corps au leader des révoltés rifains, Nasser Zafzafi[5]. L'AFP note aussi que "les Pays-Bas comptent une importante communauté d'origine marocaine, en grande partie originaire du Rif" et que "ces dernières semaines, plusieurs manifestations de soutien au mouvement de contestation dans cette région enclavée ont été organisées au Pays-Bas"[6]. A la veille de l'annonce de la crise diplomatique entre le Maroc et les Pays-Bas, Saïd Chaou avait démenti dans un long discours toute relation avec le Hirak, mouvement de protestation rifain[7].

Sources

  1. 1,0, 1,1, 1,2, 1,3 et 1,4 Rob Zorn et Mathijs Pennings, "Oud-lid van Marokkaans parlement Said Chaou opgepakt bij actie in Roosendaal tegen drugshandel", Omroep Brabant, 15 juin 2015
  2. puis reprend son indépendance avant les élections communales de 2009 sous la dénomination Parti Al Ahd Addimocrati, mais il n'est pas clair si Chaou est resté au PAM ou s'il a rejoint le fondateur d'Al Ahd dans cette scission-refondation
  3. "Message de Saïd CHAOU du Mouvement indépendantiste rifain au peuple Kabyle à l’occasion de la levée officielle du drapeau national Kabyle", Siwel, 22 avril 2015
  4. "Maroc : qui est Said Chaou, l’homme accusé de téléguider les contestations dans le Rif ?", Jeune Afrique, 26 juin 2017 (cet article inclut des détails, véridiques ou non, qui ne peuvent que provenir de sources des services de renseignements ou policiers marocains, à charge de Chaou dans un sens essentiellement politique)
  5. "Marokko roept ambassadeur terug, Nederland noemt maatregel 'onbegrijpelijk'", NOS, 24 juin 2017
  6. AFP, "Crise diplomatique entre le Maroc et les Pays-Bas autour d'un "trafiquant de drogue"", La Libre Belgique, 24 juin 2014
  7. Mohammed Jaabouk, "Said Chaou défend le «Hirak» de toute velléité de séparatisme et accuse le PAM", Yabiladi, 24 juin 2017