Différences entre versions de « Prohibition de la binationalité pour les mandataires politiques »

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''voir [[Discrimination politique sur base de la nationalité à la naissance]]''
 
''voir [[Discrimination politique sur base de la nationalité à la naissance]]''
  
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==Arménie==
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(Affaire Raffi Hovannisian en janvier 2003)
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<!-- 1160 Arménie - un candidat à la présidence écarté pour cause de naturalisation trop récente
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Pierre-Yves Lambert 11 janv. 2003
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ndPYL: L'ironie, c'est que cet Arménien d'origine américaine a été ministre
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des affaires étrangères de la nouvelle République d'Arménie après
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l'indépendance, ce qui lui est notamment reproché est de ne pas avoir fait
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la démarche de renonciation à la nationalité américaine avant 2001. Et, de
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bonne guerre, l'opposition met maintenant en doute la qualification de
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l'actuel président, Robert Kocharian, étant donné qu'il faut être de
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nationalité arménienne, donc pas binational, et résider en Arménie depuis
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dix ans pour être candidat, ce alors que Monsieur Kocharian est un citoyen
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de la République d'Azerbaïdjan, un pays voisin dont une partie du territoire
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a été illégalement occupé et annexé par la République d'Arménie. Kocharian a
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été en 1996-1997 président de la République autonome du Nagorno Karabagh,
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une entité faisant partie de l'Azerbaïdjan tant avant qu'après la fin de
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l'Union Soviétique. La question de sa nationalité et de la durée de sa
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résidence sur le territoire de l'Arménie avait déjà été évoquée aux
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présidentielles de 1998: "Despite doubts over Kocharian's citizenship and
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apparent failure to meet residency requirements, the Central Electoral
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Commission has approved his candidacy, on the basis of precedent, current
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legal practice and contested constitutional provisions." (
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http://groong.usc.edu/ro/ro-19980313.html ). La République d'Arménie se
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range désormais, aux côtés par exemple de la Zambie, de la Côte d'Ivoire, de
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la Guinée Bissau et de la Tanzanie, dans la catégorie des "démocraties" où
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la question de la nationalité actuelle ou passée des candidats constitue un
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élément important de la campagne électorale, voire un motif d'exclusion de
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certains candidats. Et comme on l'a vu en Tanzanie l'année dernière (voir
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http://fr.groups.yahoo.com/group/suffrage-universel/message/756 ), ce genre
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de controverses ouvre souvent la boîte de Pandore...
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http://www.bakutoday.net/view.php?d=1911
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Court ruling dents Hovannisian's election hopes
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The ex-minister, who would be a major candidate in the February 19
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elections, deplored the court ruling, saying that he will appeal it at a
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higher court
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10/01/2003 04:10
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RFE
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A court in Yerevan dealt on Thursday another blow to Raffi Hovannisian's
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hopes to stand in the upcoming presidential elections when it effectively
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refused to certify that the U.S.-born former foreign minister has been an
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Armenian citizen for the last ten years.
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The widely anticipated verdict came in response to Hovannisian's appeal
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against the presidential administration's refusal to backdate his
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citizenship to 1991, when he first applied for it.
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The presiding judge, Saro Aramian, rejected Hovannisian's arguments that his
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repeated applications were unlawfully turned down by the current and former
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authorities until 2001 when he finally received an Armenian passport. He
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announced the decision after a long speech by Artashes Kakosian, a lawyer
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representing President Robert Kocharian.
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Kakosian claimed that there are no official documents in the state archives
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proving that Hovannisian applied for Armenian citizenship in 1991. He said
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the first such application was properly filed only in 1997.
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The ex-minister, who would be a major candidate in the February 19
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elections, deplored the court ruling, saying that he will appeal it at a
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higher court. The latter is unlikely to overturn it, however.
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Under Armenian law, ten-year citizenship and residency in Armenia is a key
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requirement for the registration of presidential candidates by the Central
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Election Commission. Hovannisian's failure to secure an appropriate official
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document would almost certainly result in his exit from the presidential
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race. In that case, he will likely endorse another major opposition
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contender.
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Hovannisian maintains particularly close ties with two of them, People's
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Party (HZhK) leader Stepan Demirchian and Hanrapetutyun party leader Aram
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Sarkisian.
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His election disqualification would also lead the opposition to raise more
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questions about President Robert Kocharian's eligibility to contest the
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ballot. Kocharian, a former president of the unrecognized Nagorno-Karabakh
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Republic, moved to Armenia in 1997 after being appointed Armenian prime
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minister. Immigration authorities have nonetheless certified that he has
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permanently lived in Armenia in the last ten years.
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http://www.armenpress.am/eng/news/polit.htm
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FORMER FOREIGN MINISTER REFUSED OFFICIAL REGISTRATION AS PRESIDENTIAL
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CANDIDATE
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YEREVAN, JANUARY 9, ARMENPRESS: A Yerevan court turned down today an
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appeal by Armenia's first post-Soviet foreign minister, Raffi Hovhanesian,
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who protested the refusal of Armenian interior ministry to certify that he
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has been Armenian citizen since 1991.
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Hovhanesian was born in the USA in the family of a prominent US-Armenian
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historian Richard Hovhanesian and has lived in Armenia permanently since
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1991. He argues that all his applications for receiving Armenian
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citizenship, which he sent to the administrations of ex- and current
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presidents remained unanswered until 2001 August when president Kocharian
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granted it to him. However, this makes him not eligible to run as a
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presidential candidate, as he lacks a key constitutional requirement of
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10-year-long citizenship.
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A legal representative of president Kocharian at the court Artashes
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Kupian argued that he could not accept Hovhanesian's claim, accusing him of
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breaching Armenian law as he had not applied to interior ministry for
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getting a permission for permanent residence in Armenia over the last
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decade. He said no such application could be found in the interior and
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foreign affairs ministries' archives.
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He also argued that before the adoption of Armenian constitution in 1995
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Hovhanesian could not obtain Armenian citizenship without renouncing his US
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citizenship, as dual citizenship is banned by Armenian legislation.
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Hovhanesian renounced his US passport just months before he was granted
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citizenship by Kocharian in 2001.
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Kocharian's representative went on to say that Hovhanesian formally
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applied for receiving citizenship only in 1997 and he was offered to refuse
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his US citizenship in three months time in order to get Armenian one, which
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he said, was not done. He said the former foreign minister refused US
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citizenship only in April 2001 and several months after president Kocharian
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granted him Armenian citizenship.
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==Australie==
 
==Australie==
 
L'alinéa (i) de la section 44 de la Constitution australienne précise que "''Toute personne qui est soumise à toute reconnaissance d'allégeance, d'obéissance ou d'adhésion à une puissance étrangère, ou est un sujet ou un citoyen ou ayant droit aux droits ou privilèges d'un sujet ou d'un citoyen d'une puissance étrangère'' (...)'' sera incapable d'être choisi ou de siéger en tant que sénateur ou membre de la Chambre des représentants''". En d'autres termes, une personne détentrice de la double nationalité ne peut être candidate à des élections fédérales. La Haute Cour, dans deux jugements (affaire Wood et affaire Cleary), a estimé que le candidat doit « entreprendre toutes les démarches raisonnables pour renoncer à sa double nationalité avant de se porter candidat », ce qui signifie ''in concreto'' qu'il est tenu à effectuer les procédures de renonciation à son autre nationalité dans les pays où cette possibilité existe, ou à fournir la preuve qu'il a demandé à y renoncer dans le cas où l'autre pays refuse cette possibilité. Suite à ces problèmes, la Commission des affaires légales et constitutionnelles de la Chambre des Représentants a émis diverses recommandations suite auxquelles le département de l'Immigration et des Affaires multiculturelles (DIMA) a créé une base de données sur les procédures de renonciation à la nationalité pour divers pays <ref>Pierre-Yves Lambert, "[http://suffrage-universel.be/vo/auvo.htm Droit de vote, ethnicité et nationalité en Australie]", ''Suffrage Universel'', 10 décembre 2007</ref>.
 
L'alinéa (i) de la section 44 de la Constitution australienne précise que "''Toute personne qui est soumise à toute reconnaissance d'allégeance, d'obéissance ou d'adhésion à une puissance étrangère, ou est un sujet ou un citoyen ou ayant droit aux droits ou privilèges d'un sujet ou d'un citoyen d'une puissance étrangère'' (...)'' sera incapable d'être choisi ou de siéger en tant que sénateur ou membre de la Chambre des représentants''". En d'autres termes, une personne détentrice de la double nationalité ne peut être candidate à des élections fédérales. La Haute Cour, dans deux jugements (affaire Wood et affaire Cleary), a estimé que le candidat doit « entreprendre toutes les démarches raisonnables pour renoncer à sa double nationalité avant de se porter candidat », ce qui signifie ''in concreto'' qu'il est tenu à effectuer les procédures de renonciation à son autre nationalité dans les pays où cette possibilité existe, ou à fournir la preuve qu'il a demandé à y renoncer dans le cas où l'autre pays refuse cette possibilité. Suite à ces problèmes, la Commission des affaires légales et constitutionnelles de la Chambre des Représentants a émis diverses recommandations suite auxquelles le département de l'Immigration et des Affaires multiculturelles (DIMA) a créé une base de données sur les procédures de renonciation à la nationalité pour divers pays <ref>Pierre-Yves Lambert, "[http://suffrage-universel.be/vo/auvo.htm Droit de vote, ethnicité et nationalité en Australie]", ''Suffrage Universel'', 10 décembre 2007</ref>.

Version du 5 décembre 2019 à 21:19

Certains pays, comme l'Australie et la Bulgarie, interdisent à toute personne détentrice d'une deuxième nationalité le droit de se présenter à une élection législative, présidentielle, voire municipale (en Bulgarie si la deuxième nationalité est celle d'un Etat hors Union européenne).

Algérie

voir Discrimination politique sur base de la nationalité à la naissance

Arménie

(Affaire Raffi Hovannisian en janvier 2003)

Australie

L'alinéa (i) de la section 44 de la Constitution australienne précise que "Toute personne qui est soumise à toute reconnaissance d'allégeance, d'obéissance ou d'adhésion à une puissance étrangère, ou est un sujet ou un citoyen ou ayant droit aux droits ou privilèges d'un sujet ou d'un citoyen d'une puissance étrangère (...) sera incapable d'être choisi ou de siéger en tant que sénateur ou membre de la Chambre des représentants". En d'autres termes, une personne détentrice de la double nationalité ne peut être candidate à des élections fédérales. La Haute Cour, dans deux jugements (affaire Wood et affaire Cleary), a estimé que le candidat doit « entreprendre toutes les démarches raisonnables pour renoncer à sa double nationalité avant de se porter candidat », ce qui signifie in concreto qu'il est tenu à effectuer les procédures de renonciation à son autre nationalité dans les pays où cette possibilité existe, ou à fournir la preuve qu'il a demandé à y renoncer dans le cas où l'autre pays refuse cette possibilité. Suite à ces problèmes, la Commission des affaires légales et constitutionnelles de la Chambre des Représentants a émis diverses recommandations suite auxquelles le département de l'Immigration et des Affaires multiculturelles (DIMA) a créé une base de données sur les procédures de renonciation à la nationalité pour divers pays [1].

Bulgarie

Dans l'affaire Ganchev/BG 25.11.1996 (DR 87-A, 130), la Commission européenne des droits de l'homme a statué en 1997 que la possession d’une deuxième nationalité peut être un motif de privation du droit de siéger au Parlement [2].

L'article 4 du Code électoral stipule également l'inéligibilité des citoyens bulgares ou européens par ailleurs détenteurs d'une nationalité hors-UE[3].

Congo (RDC)

Dominique

voir

Égypte

sous le régime Moubarak

Reuters, "Egypt parliament strips businessman of seat", CNN Europe, November 19, 2001

Après la chute de Moubarak

(Controverses lors des présidentielles de 2012)

États-Unis

La question de la double nationalité a été posée en 2014, dans la perspective de sa candidature à l'élection présidentielle, par divers médias à propos de Ted Cruz. Ce dernier était étatsunien par filiation maternelle, mais également canadien par droit du sol, bien qu'il ait déclaré ne jamais avoir effectué de démarche en ce sens ni détenu un document d'identité en tant que canadien. Bien que rien n'interdise à un (candidat-)président d'être binational, il a toutefois formellement effectué les démarches pour renoncer à (son droit à) la nationalité canadienne[4] [5].

Israël

L'article 16A de la Basic Law (équivalent d'une constitution) interdit à un.e député.e de prêter serment sans avoir préalablement fait tout ce qui était en son pouvoir pour renoncer à toute autre nationalité dont iel serait détenteur.trice[6].

Jamaïque

voir

Kirghizistan

voir

Maroc

Il n'y a aucune prohibition de la binationalité, que ce soit pour les membres de la Chambre des Représentants ou pour ceux du gouvernement, mais "est inéligible [à la Chambre des Représentants] toute Marocaine et tout Marocain résidant à l’étranger investi d’une mission gouvernementale, élective ou publique, dans le pays de résidence" et "Est incompatible avec le mandat de membre de la Chambre des représentants, l'exercice de fonctions non représentatives rémunérées par un Etat étranger, une organisation internationale ou une organisation internationale non gouvernementale"[7]. Il "ne figure dans le texte du Projet de loi organique n° 065-13 relative à l'organisation et à la conduite des travaux du gouvernement et au statut de ses membres, aucune disposition relative au port par un ministre marocain, d’une double nationalité"[8].

Nigéria

Controverse en 2008, des juristes estiment qu'il y a prohibition, d'autres que non, ou plutôt qu'elle ne concerne que les Nigérians qui ne le sont pas de naissance, donc pas ceux qui, né Nigérians, ont acquis une autre nationalité ultérieurement[9].

Pakistan

voir:

Taiwan

voir:

Tchéquie

(présidence? cas de Jan Svejnar en 2008)

Tunisie

(présidence? débats à la Constituante en 2011)

Notes et sources

  1. Pierre-Yves Lambert, "Droit de vote, ethnicité et nationalité en Australie", Suffrage Universel, 10 décembre 2007
  2. Franz Matscher, "Rapport sur l'abolition des restrictions au droit de vote lors d'élections législatives", Commission européenne pour la démocratie par le droit (Commission de Venise), Entériné par la Commission de Venise lors de sa 61e Session plénière (Venise, 3-4 décembre 2004)
  3. European Commission for democracy through law (Venice Commission), Election Code of Bulgaria, Opinion No. 607 / 2010, Strasbourg, 21 February 2011
  4. Associated Press, "Sen. Ted Cruz still citizen of U.S. and Canada", USA Today, 3 janvier 2014
  5. Saeed Ahmed, "It's official: Ted Cruz a citizen of the U.S. - and the U.S. only", CNN, 11 juin 2014
  6. Basic Law: The Knesset - 1958, site de la Knesset
  7. Dahir n° 1-11-165 du 16 kaada 1432 (14 octobre 2011) portant promulgation de la loi organique n° 27-11 relative à la Chambre des représentants., Site du Conseil constitutionnel (marocain)
  8. Adam Sfali, "Des ministres "binationaux" dans le gouvernement marocain selon un député de l’opposition", Le Mag.ma, 24 octobre 2014
  9. Ejimakor & Mbanaso (US-based Lawyers), "Dual citizenship constitutes no bar to Iwu holding office as INEC chairman", Sun News, 20 mars 2008 (page consultée à l'époque, sauvegardée)

Voir aussi

Attention: cet article est en cours de rédaction, il s'agit donc d'une ébauche et certains éléments peuvent donc être prochainement modifiés suite à la consultation de sources supplémentaires.