Parlementaires algériens d'origine européenne

De Suffrage Universel
Aller à : navigation, rechercher

Lors des premières "élections" algériennes après l'indépendance, le 28 septembre 1962, une liste unique fut présentée par le FLN pour l'Assemblée constituante et "approuvée" par 99,7% des votants. Sur 196 députés, 16 étaient d'origine européenne[1], ils faisaient partie de ceux qui ont été qualifiés de "pieds-rouges", les Européens d'Algérie qui ont opté pour la nationalité algérienne et sont restés sur place après l'indépendance.

Nom date de naissance et de décès circonscription mandats précédents éventuels sort ultérieur
Abbé Alfred Bérenguer Ses parents étaient natifs d'Andalousie[2]. "Né à El Amria (ex-Lourmel), dans la wilaya de Aïn Témouchent, le 30 juin 1915, l'abbé Alfred Berenguer a rendu l'âme le 14 novembre 1996 à Aix-en-Provence. Pour exaucer sa dernière volonté, sa dépouille a été transférée à Tlemcen où il a été enterré dans le cimetière chrétien de la ville."[3] Tlemcen délégué permanent du FLN puis du GPRA en Amérique latine en 1959-1960 "il sera élu député à la Constituante, mais démissionnera vite à cause de deux articles figurant dans la Constitution de 1963, l'un se rapportant à la condition des musulmans pour accéder à la nationalité algérienne et l'autre relatif au refus de l'abolition de la peine de mort. Il refusera des propositions notamment celle de conseiller du premier président de la République Ahmed Ben Bella qu'il avait connu dans la campagne d'Italie. Revenant à Oran, il vivra modestement et devait même être nommé archevêque. Son franc parlé et son regard critique par rapport à l'église catholique, clairement affiché dans son livre, l'ont privé de cette nomination. Malade, il sera placé dans une maison de vieux à Aix-en-Provence jusqu'à sa mort."[4] «Après avoir refusé de faire de la politique en 1965, et malgré les sollicitations des hauts responsables de l'Etat pour des fonctions supérieures, il demandera un poste d'enseignant. Et c'est au lycée Benzerdjeb qu'il sera nommé professeur de français et d'espagnol»[5] "A l'Indépendance, il est toujours actif : il est le conseiller discret de Ahmed Ben Bella. Le 19 juin 1965, Boumediene prend le pouvoir et le sollicite pour de hautes fonctions. L'abbé Berenguer déclina l'offre et répondra en ces termes à Boumediene : «Non colonel, je suis pour la légalité républicaine et les militaires ne sont pas faits pour gouverner». Il demande alors un simple poste de professeur. Il rentre à Tlemcen pour enseigner le français et l'espagnol au lycée Dr Benzerdjeb. Il refuse toute forme de rente et aussi cette fameuse fiche communale. Il continue à enseigner et reprend également son activité de paroissien jusqu'à sa retraite. Installé dans l'ancien monastère bénédictin sur les hauteurs de Tlemcen, il consacra ses dernières années à la méditation et à la prière en présidant l'association El-Amel."[2] "M. Berenguer est mort dans l'anonymat total et enterré à Tlemcen presque dans la discrétion en présence d'une poignée de personnes"[3] "Onze ans après sa disparition, l'abbé de Tlemcen reste inconnu de l'histoire officielle. Cet homme qui a connu Ben Bella, Boumediene, Boussouf et d'autres figures de la Révolution mérite un peu plus de reconnaissance. A ce jour, aucun lieu public n'a été baptisé en son nom."[2]
Raymond Bernadac Tizi Ouzou
? Boyer Tiaret
Alexandre Chaulet Alger (syndicaliste)
Claude Robert Cornu Mostaganem
? Durand Oran
Félix Gaumont Sétif
Charles Koenig Saïda
Jean Magliolo (ou Magliulo) Annaba (architecte)
Jean Mannoni Constantine (médecin)
Léon Edmond Mondedeo (ou Nondedeo) El Asnam
Evelyne Paul Lavalette Alger
Paul Ramage Alger (avocat)
Roger Roth Constantine
Claude Stefanni Oran
Gabriel Texier Medea

Notes et sources

  1. liste sur le site de l'Assemblée populaire nationale
  2. 2,0, 2,1 et 2,2 APS, "Biographie d'Alfred Berenguer, un autre oublié de l'histoire", Le Soir d'Algérie, 14 novembre 2007
  3. 3,0 et 3,1 Hommage au militant de la cause nationale Alfred Berenguer, La Tribune, 15 novembre 2010
  4. Ziad Salah, "Treizième anniversaire de la disparition de l'Abbé Alfred Berenguer: Itinéraire d'un militant de la cause nationale", Le Quotidien d'Oran, 14 novembre 2009
  5. Chahredine Berriah, "Hommage à l'abbé Berenguer. Il était dévoué à la cause nationale", El Watan, 23 novembre 2010