Mostafa Ouezekhti

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Mostafa Ouezekhti, né à Tanger en 1959, est un cadre bancaire et un homme politique belge.

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Vie politique

1992: adhésion à Ecolo

Après l'échec de sa tentative de retour au Maroc en famille (1989-1992), il revient en Belgique, puis adhère à Ecolo en 1992, quoique "pas vraiment environnementaliste", ainsi qu'il le reconnaît dans une interview publiée en 2008 dans Jeune Afrique[1] ou, plus cyniquement dans une interview donnée au Soir dès 1995, alors qu'il venait d'être élu "J'avais fait une étude de marché des programmes politiques en 91 et Écolo me permet de m'épanouir sans contrainte[2]". Pourtant, dans une interview parue en 2000 dans l'hebdomadaire "Le Journal du mardi", il déclarait "J'ai milité pendant douze ans à Écolo, bien avant de me présenter aux élections. Mon choix pour les Verts était mûrement réfléchi et je ne regrette rien. J'ai eu une "enfance" politique heureuse à Écolo. À l'époque, c'était le seul parti qui pouvait me permettre de travailler efficacement. Et qui répondait à mon positionnement sociétal[3].".

1995: élu député régional Ecolo

Dès 1993-1994 il est assuré par certaines responsables bruxellois d'Ecolo qu'il disposera d'une place éligible, dans les dix premiers, sur la liste de ce parti aux élections régionales de 1995, il refuse d'être candidat aux communales de 1994. Lors de l'assemblée générale d'Ecolo qui doit désigner les candidats de 1995, il est en compétition avec Abdellah Dougna, travailleur social et délégué syndical déjà tête de liste aux communales à Saint-Gilles en 1994, qui est battu et, déçu, quitte Ecolo pour un rassemblement plus à gauche, Gauche unie.

1998: passage au PRL

En mars 1998, il passe avec son mandat de député régional d'Ecolo au PRL, un parti qui avait encore refusé aux dernières élections régionales (1995) l'idée d'insérer un.e candidat.e d'origine non-européenne sur son quota de la liste PRL-FDF (où figurait le conseiller communal Khalil Zeguendi, encore FDF)[4]. Il devient rapidement un des vice-présidents du PRL, et l'année suivante il est réélu sur la liste PRL-FDF aux régionales, mais uniquement parce que placé très haut sur la liste, bénéficiant du "pot commun". Par la suite, selon des déclarations faites dans une interview en 2008, la direction du PRL aurait refusé de "placer un Arabe" à la tête du Parlement de la communauté française de Belgique"[1].

2000: tentative avortée de participation aux élections communales

En 2000, il habite Bruxelles et a une place déjà réservée sur la liste PRL-FDF dans cette commune, mais il se domicilie quelques mois avant les élections à Schaerbeek en vue de s'y présenter sur la liste de Daniel Ducarme. Le partenaire FDF y met son veto, mais également la section locale du PRL, et il doit finalement se contenter d'être coopté au conseil du CPAS début 2001[5][6]. Il joue également un rôle dans des tentatives de débauchage d'élus d'origine marocaine d'autres partis pour le compte du MR, Mohamed El Arnouki (Ecolo) à Schaerbeek, qui renoncera finalement[7], mais partira six ans plus tard au cdH, et Mostafa Bentaha et Hassan Mokhtari (PS) à Forest, qui rejoindront le MR[8].

2003: candidature à la Chambre

Alors qu'il est encore député régional, il figure en 2003 à la dixième place sur la liste du MR à la Chambre dans l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde, mais il n'est alors plus le seul libéral d'origine marocaine, l'avocat Mustapha El Karouni est candidat sur la même liste en septième position. Aucun des deux n'est élu

2004: échec électoral

Il se représente une deuxième fois sur la liste PRL-FDF, devenue MR, aux élections régionales de 2004 mais à une place moins favorable et n'arrive pas à se faire élire par ses propres voix de préférence, dépassé par d'autres candidat.e.s placés plus loin qui le dépassent.

En 2005, encore formellement un des vice-présidents de son parti, il exclut dans une interview à La Dernière Heure d'encore se présenter à des élections communales (en 2006) et trois ans plus tard, un autre journaliste qui l'interviewe pour Jeune Afrique écrit cette fois "Vraiment fini la politique ? Mostafa Ouezekhti jure ses grands dieux qu’il ne s’y aventurera plus."[1].

Vie professionnelle

Avant et après son mandat politique, il a exercé diverses fonctions dans le secteur bancaire en Belgique, au Maroc et au Rwanda[1]. Il a été expulsé de ce dernier pays en 2015 alors qu'il était PDG de la COGEBANK pour "des activités contraires à celles qui étaient inscrites sur son permis de résidence", le site médiatique rwandais IGIHE précisant qu'il était "soupçonné d’activités politiques ténébreuses", accusé par des membres du personnel "d’avoir chassé de leurs fonctions 9 chefs de département dans des circonstances obscures[9] [10]".

Mandats exercés

  • 1995-1999, 1999-2004: député régional bruxellois
  • 2001-2006: conseiller CPAS à Schaerbeek

Notes

  1. 1,0, 1,1, 1,2 et 1,3 Emmanuel Hagry, "Mostafa Ouezekhti", Jeune Afrique, 5 mai 2008
  2. Michelle Lamensch, "Quatre conseillers issus de l'immigration ont fait leur entrée au parlement bruxellois. La vie est belge et c'est ici qu'elle se passe", Le Soir, 8 juin 1995
  3. Claude Demelenne, "Mostafa Ouezekhti, député PRL", Le Journal du samedi, 6 décembre 2000
  4. Marc Vanesse, "Mostafa Ouezekhti rejoint le PRL-FDF. Un député Ecolo passe au bleu", Le Soir, 14 mars 1998
  5. cf. divers articles rédigés à l'époque dans La Dernière Heure par Karim Fadoul
  6. Karim Fadoul, "Ouezekhti prend du recul", La Dernière Heure, 29 septembre 2005
  7. voir une revue de presse de cette affaire
  8. Pierre-Yves Lambert, "Hassane Mokhtari et Mostafa Bentaha - le méli-mélo forestois", Suffrage Universel, février 2001
  9. "Cogebanque boss ordered to leave country", The New Times, 14 septembre 2015
  10. "Le PDG de COGEBANK prié de plier bagages dans 24 heures", IGIHE, 13 septembre 2015
Attention: cet article est en cours de rédaction, il s'agit donc d'une ébauche et certains éléments peuvent donc être prochainement modifiés suite à la consultation de sources supplémentaires.