Les grands mythes de l'histoire de Belgique, de Flandre et de Wallonie

Anne Morelli, une historienne italienne de Belgique, spécialisée dans l'histoire des religions et des minorités, a dirigé en 1995 la rédaction d'un ouvrage destiné à être une « (...) tentative globale de déconstruction des grands mythes nationaux et régionaux, [aucune] n'avait été entreprise jusqu'ici en Belgique, à la différence de la plupart de nos voisins européens »

Une des motivations de l'ouvrage a été de remettre en cause les mythes identitaires, mythes différenciateurs, à l'instar d'autres nouveaux historiens de par le monde:

Nous n'avons pas voulu démontrer, mais expliquer. On peut aimer une légende, mais il faut savoir que ce n'est qu'une légende. Bien plus, il ne faut pas être dupes des prochains mythes en construction. Les mythes identitaires se construisent le plus souvent contre quelque chose, ce sont des mythes différenciateurs. Ils gomment les tensions internes au groupe et le définisse par exclusion par rapport aux autres groupes.

Série "Sortons les mythes du placard" dans Le Soir, avec interviews des coauteurs des «Grands mythes de l'histoire de Belgique»

• (introduction) Jean-Pierre Stroobants, "Anne Morelli Sur les mythes de l'histoire de Belgique", Le Soir, 17 juin 1995
• (VI) Bernard Padoan, "Destrée, patriote et antisémite", Le Soir, 12 août 1995
• (IX) Bernard Padoan, "Clovis et Charlemagne, les premiers «rois belges»", Le Soir, 17 août 1995

réactions

• Courriers de lecteurs du Soir (pour la plupart hostiles aux auteurs de l'ouvrage collectif), Le Soir, 28 août 1995
• Christian Laporte, "«Jules Destrée, l'antisémitisme et la Belgique»: une lettre ouverte répliquant au livre d'Anne Morelli. Mythes wallons : la vérité selon l'Institut Destrée", Le Soir, 27 décembre 1995