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'''Joël Wilmotte''', né le 19 décembre 1948 à Hautmont, est un politicien local français, maire de Hautmont (Nord) depuis 1989 et conseiller général du canton d'Hautmont depuis 1995, qui a commencé sa carrière politique au Parti socialiste, et l'a poursuivie au Rassemblement pour la France (RPF) de Charles Pasqua puis à l'Union pour un mouvement populaire <ref>Depuis le 22 octobre 2002, le RPF autorise la double appartenance avec l'UMP, cf. Laurent de Boissieu, "[http://www.france-politique.fr/rassemblement-pour-la-france-et-l-independance-de-l-europe.htm Rassemblement pour la France (RPF)]", ''France Politique'', 18 septembre 2007; l'association Nation et progrès regroupe au sein de l'UMP environ 200 élus locaux souverainistes principalement issus ou membres du RPF, cf. Sébastien Dartois, [http://64.233.183.104/search?q=cache:scNlSqHLrQ0J:sebastiendartois.free.fr/M%25E9moire%2520Master%25202%2520Droit%2520Public%2520et%2520Science%2520Politique.pdf+ump+%2B%22personnes+morales+associ%C3%A9es%22&hl=fr&ct=clnk&cd=20&gl=fr La mise en place de l'UMP en Lorraine - L'étude des fédérations de la Meurthe-et-Moselle et de la Meuse], Université de Nancy II - Faculté de Droit, Sciences Économiques et Gestion, Année universitaire 2002/2003</ref>.
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'''Joël Wilmotte''', né le 19 décembre 1948 à Hautmont, est un politicien local français, maire de Hautmont (Nord) depuis 1989 et conseiller général du canton d'Hautmont depuis 1995, qui a commencé sa carrière politique au Parti socialiste, et l'a poursuivie au Rassemblement pour la France (RPF) de Charles Pasqua puis à l'Union pour un mouvement populaire, devenu Les Républicains<ref>Depuis le 22 octobre 2002, le RPF autorise la double appartenance avec l'UMP, cf. Laurent de Boissieu, "[http://www.france-politique.fr/rassemblement-pour-la-france-et-l-independance-de-l-europe.htm Rassemblement pour la France (RPF)]", ''France Politique'', 18 septembre 2007; l'association Nation et progrès regroupe au sein de l'UMP environ 200 élus locaux souverainistes principalement issus ou membres du RPF, cf. Sébastien Dartois, [http://64.233.183.104/search?q=cache:scNlSqHLrQ0J:sebastiendartois.free.fr/M%25E9moire%2520Master%25202%2520Droit%2520Public%2520et%2520Science%2520Politique.pdf+ump+%2B%22personnes+morales+associ%C3%A9es%22&hl=fr&ct=clnk&cd=20&gl=fr La mise en place de l'UMP en Lorraine - L'étude des fédérations de la Meurthe-et-Moselle et de la Meuse], Université de Nancy II - Faculté de Droit, Sciences Économiques et Gestion, Année universitaire 2002/2003</ref>.
  
 
==Mandat 1989-1995==
 
==Mandat 1989-1995==

Version actuelle datée du 31 octobre 2019 à 09:32

Joël Wilmotte, né le 19 décembre 1948 à Hautmont, est un politicien local français, maire de Hautmont (Nord) depuis 1989 et conseiller général du canton d'Hautmont depuis 1995, qui a commencé sa carrière politique au Parti socialiste, et l'a poursuivie au Rassemblement pour la France (RPF) de Charles Pasqua puis à l'Union pour un mouvement populaire, devenu Les Républicains[1].

Mandat 1989-1995

Membre du PS, il est exclu de ce parti en 1988 après s'être vu refuser la tête de liste pour les municipales, et remporte les municipales de mars 1989 en s'alliant avec le Rassemblement pour la République, profitant des divisions entre communistes (le maire sortant était PCF) et socialistes.

En 1990, dans une lettre aux amicales marocaines et algériennes, il écrit: « Je vous serais reconnaissant de bien vouloir intervenir auprès de vos ressortissants afin d'éviter des rassemblements en centre-ville. » [2].

En 1991, il prend un arrêté municipal - suspendu par le tribunal administratif - qui limite l'accès à l'école primaire et maternelle pour les enfants d'origine étrangère [3].

Le 28 juin 1992, Joël Wilmotte, à l'époque maire sans étiquette, organise un référendum local dans sa commune avec pour question « Votre maire a décidé de mettre en évidence auprès des pouvoirs publics des problèmes observés sur le territoire d’Hautmont. Etes-vous d’accord avec cette décision ? ». Dans un bulletin d’information distribué aux habitants, le maire avait préalablement dressé la liste des « problèmes » (logements, délinquance, aide sociale), imputables, selon lui, à l’arrivée de familles étrangères dans le cadre du regroupement familial [4]. 87,18 % des habitants votent oui (il y a eu 68,71 % de participation, 6.173 suffrages exprimés, 122 bulletins nuls). Kofi Yamgnane, secrétaire d’Etat à l’Intégration, avait déclaré publiquement à la veille du scrutin que le maire d’Hautmont « joue avec le feu », avant d’ajouter : « C’est un discours d’extrême droite, un discours lepéniste ». Les élus communistes, socialistes, du CDS et des Verts, ainsi que le curé, le MRAP et SOS-Racisme avaient mené campagne contre le référendum [5].

Mandat 1995-2001

A plusieurs reprises, notamment en 2001, la presse nationale relève que le maire d'Hautmont empêche les personnes d'origine maghrébine d'acquérir des biens immobiliers dans sa commune, faisant jouer le droit de préemption de la commune quand il n'arrivait pas à dissuader des propriétaires de vendre. Il aurait défendu cette politique en lançant à une propriétaire « Je ne veux pas voir ma ville devenir la poubelle de la région! » [6] [7]. En octobre 2001, le tribunal administratif annule une délibération de préemption à Hautmont [8].

Mandat 2001-2008

En mars 2001, il est réélu conseiller général sous l'étiquette RPF dès le premier tour avec 7.537 voix (67,19 % des suffrages exprimés), le taux de participation étant de 69,41 % [9]. Il est également réélu maire avec 4.375 voix (73,71 % des suffrages exprimés), le taux de participation étant de 62,85 % [10]

Le 9 juin 2002, il est candidat aux législatives dans la vingt-quatrième circonscription du Nord pour le Rassemblement pour la France et recueille 5.890 voix (15,45 % des suffrages exprimés) [11]. Dans le canton d'Hautmont, il obtient 2.711 voix (52,2 %) [12].

Le 12 mars 2003, il est condamné par le tribunal correctionnel d'Avesnes-sur-Helpe à huit mois de prison avec sursis pour avoir refusé de célébrer des "mariages musulmans" le samedi après-midi, réservé aux "mariages chrétiens". La plainte avait été déposée en 1998 par Salima Saïfi, une soeur de Tokia Saïfi, secrétaire d'État et ancienne eurodéputée, elle-même née à Hautmont. Des faits qualifiés de "graves" par le tribunal car « heurtant profondément le principe d'égalité, valeur fondatrice de la République française ». Le 14 avril 2004, il est condamné par la cour d'appel de Douai à 500 euro d'amende pour discrimination raciale et religieuse [13]. La Cour de cassation confirme ce jugement le 3 mars 2005 [14] [15].

Après le second tour des présidentielles de 2007, Joël Wilmotte déclare au quotidien La Voix du Nord « Je suis tout à fait en phase avec N. Sarkozy sur des points comme l’immigration, l’identité nationale, on a prouvé hier qu’on avait raison, on touche les problèmes quotidiens de la population » [16].

Mandat 2008-2014

Sa liste a obtenu 3.668 voix (65,65% des suffrages exprimés) aux municipales de 2008, le taux de participation étant de 59,44%[17] et Joël Wimotte a été réélu dès le premier tour conseiller général avec 5.283 voix (65,67% des suffrages exprimés), le taux de participation étant de 61,90%[18].


Sources

  1. Depuis le 22 octobre 2002, le RPF autorise la double appartenance avec l'UMP, cf. Laurent de Boissieu, "Rassemblement pour la France (RPF)", France Politique, 18 septembre 2007; l'association Nation et progrès regroupe au sein de l'UMP environ 200 élus locaux souverainistes principalement issus ou membres du RPF, cf. Sébastien Dartois, La mise en place de l'UMP en Lorraine - L'étude des fédérations de la Meurthe-et-Moselle et de la Meuse, Université de Nancy II - Faculté de Droit, Sciences Économiques et Gestion, Année universitaire 2002/2003
  2. Paul Oriol, "Le racisme institutionnel ou l'apartheid discret", Migrations Société n°49, janvier-février 1997
  3. "Racisme municipal (tract)", Ras l'front, 13 janvier 2001
  4. Bernard Duraud, "Sus aux immigrés !", L'Humanité, 25 juin 1992
  5. Bernard Duraud, "Terre d’exclusion", L'Humanité, 29 juin 1992
  6. Martine Gilson, "Pas de «poubelle» à Haumont!", Le Nouvel Observateur, 8 février 2001
  7. Hayde Saberan, "Du droit de préemption à Hautmont", Libération, 2 janvier 2001
  8. Olivier Ducuing, "Le TA annule une délibération de préemption à Hautmont", lagazettedescommunes, 16 octobre 2001
  9. "Résultats des élections cantonales de 2001 à Hautmont", Le Figaro
  10. "Résultats des élections municipales 2001 - Résultats par communes pour les communes de plus de 9 000 habitants", Ministère de l'Intérieur
  11. "Élections législatives NORD (59) -- 24ème circonscription (résultats officiels)", Ministère de l'Intérieur
  12. "Élections législatives NORD (59) -- Hautmont - 24ème circonscription (résultats officiels)", Ministère de l'Intérieur
  13. "À Haumont, les chrétiens étaient plus égaux que les autres devant le mariage civil", Observatoire du communautarisme, 14 avril 2004
  14. "Condamnation définitive du maire d'Hautmont pour discrimination raciale", La Voix du Nord, 20 avril 2005
  15. "Joël Wilmotte, maire pas catholique condamné", Libération, 7 septembre 2005
  16. "À Hautmont, Jeumont, Louvroil, Maubeuge et Ferrière-la-Grande, la réaction des maires", La Voix du Nord, 8 mai 2007
  17. "Résultats des élections municipales 2008 - commune de Hautmont", Ministère de l'Intérieur
  18. "Résultats des élections cantonales 2008 - canton de Hautmont", Ministère de l'Intérieur