Dyab Abou Jahjah

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Dyab Abou Jahjah, né à Hanin (Liban) le 24 juin 1971, est un activiste politique belge qui a fondé la Ligue arabe européenne et co-fondé le parti Be.one.

Jeunesse au Liban

Son père, Khalil Abou Jahjah, est professeur à l'université libanaise de Saïda, spécialiste de la littérature arabe et titulaire de deux doctorats à l'université Saint-Joseph de Beyrouth. Il est musulman chiite. Sa mère, Nanette Younes, est une institutrice chrétienne maronite. Dyab Abou Jahjah est né au Liban sud, dans une ville proche de la frontière libano-israélienne. Après des études de droit à l'université de Saïda, Dyab Abou Jahjah s'engage dans un mouvement armé en lutte contre Israël[1].

Fondateur de la Ligue arabe européenne

Après avoir demandé l'asile à la Belgique en 1991, il se marie avec une Belge obtenant ainsi la nationalité belge. Il fonde une association politique nationaliste arabe, la Ligue arabe européenne, qui prend comme modèles les mouvements noirs américains du type Black Power des années 1960. Il est décrit dans un article du New York Times de 2003 comme « This is the man known as Belgium's Malcolm X »[2]. Dans une interview au magazine américain Time en 2002 il déclare qu'il n'est pas anti-américain, qu'en fait il admire les lois antidiscriminatoires en Amérique: « Les lois raciales d'Amérique sont plus avancées qu'ici. J'ai des membres de ma famille à Detroit et ils sont arabes-américains mais ils se sentent américains. Je ne me sens pas européen. L'Europe a besoin de rendre son concept de citoyenneté inclusif de toutes les cultures et religions. I have relatives in Detroit and they are Arab-Americans but they feel American. Je suis un musulman pratiquant mais je ne suis pas un monstre. Je ne suis pas un fondamentaliste. »[3].

Le Premier ministre belge Guy Verhofstadt déclare en 2002 sur base des informations dont il dispose, suite à des manifestations qui ont dégénéré à Anvers après un crime raciste : « Cette organisation est un danger pour notre société surtout parce qu'il ne veut pas créer une cohabitation pacifique entre les communautés religieuses dans notre pays. Il est très clair que l'on cherche par des confrontations, des provocations à créer des troubles dans la vie des quartiers. »[4]. Cinq ans plus tard, Abou Jahjah et un autre responsable de la LAE sont condamnés à un an de prison pour incitation à des actes de violence, mais l'année suivante ils sont acquittés en appel[5] [6].

Initiateur de la liste RESIST et du Parti démocratique musulman

L'AEL d'Abou Jahjah participe aux élections législatives fédérales de 2003 sur une liste RESIST, commune avec le Parti du travail de Belgique (PTB), une organisation marxiste-léniniste prochinoise, mais cette liste aboutit à un échec électoral (0,43% dans la circonscription flamande au Sénat), même par comparaison aux scores habituels du PTB (0,62 % en 1999 pour la même circonscription). Aux élections régionales flamandes de 2004, l'AEL présente deux listes sous la dénomination Moslim Democratische Partij (MDP, Parti démocratique musulman) dans les circonscriptions d'Anvers et de Flandre orientale, elles obtiennent respectivement 0,27% et 0,14 %.

Malgré ces résultats électoraux médiocres en juin 2004, le magazine américain Time le met encore en avant en février 2005 et en décembre 2005 comme un dirigeant politique musulman important[7]

En juillet 2006, Dyab Abou Jahjah part au Liban pour y apporter son soutien durant la guerre entre Israël et le Hezbollah.

Il est doctorant en science politique à l'Université catholique de Louvain.

Cofondateur du parti Be.one

voir Be.one

Iconographie

Notes et références

  1. Marc Swyngedouw, « Dyab Abou Jahjah, au-delà des préjugés. Un personnage enfin dévoilé », Le Soir, 3 avril 2003
  2. Marlise Simmons, « An Outspoken Arab in Europe: Demon or Hero? », New York Times, 1er mars 2003
  3. John Miller, « The Many Faces Of Islam », Time, 8 décembre 2002
  4. « Compte-rendu du communiqué », RTBF, 4 décembre 2002
  5. « Un an de prison pour les leaders de la LAE », Le Soir, 21 décembre 2007
  6. « Abou Jahjah acquitté par la cour d'appel », Le Soir, 20 octobre 2008
  7. Vivienne Walt, « Life On The Front Lines », Time, 20 février 2005


Attention: cet article est en cours de rédaction, il s'agit donc d'une ébauche et certains éléments peuvent donc être prochainement modifiés suite à la consultation de sources supplémentaires.