Droit de vote des étrangers à Norfolk

De Suffrage Universel
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Le territoire extérieur australien de l'île de Norfolk, initialement peuplée de descendants de mutins de la Bounty venus de Pitcairn, reconnaît le droit de vote et d'éligibilité au parlement local à toute personne résidant sur l'île depuis 900 jours, sans condition de nationalité ni de réciprocité. L'inscription sur les listes électorales est obligatoire pour tout résident, et le vote l'est également. Jusqu'au milieu des années 1980, ces droits étaient réservés aux résidents de nationalité australienne ou britannique (British subjects). La clause des 900 jours a été introduite parce que cela laisse le temps aux nouveaux venus "de comprendre les différences entre l'île de Norfolk et d'autres endroits", et de cesser de faire usage de l'expression "de là où je viens" (back home) qui fait grincer les dents des Norfolkiens parce qu’« elle est généralement le début d'une affirmation qui fait référence à combien c'est mieux là d'où ils sont venus et comment l'île de Norfolk devrait changer pour leur convenir » [1].

Le gouvernement australien tente depuis les années 1990 d'obliger Norfolk à s'aligner sur la législation australienne en la matière, en partie parce que des Australiens qui viennent s'établir à Norfolk n'ont le droit de vote qu'au bout de ces deux ans et demi alors que des étrangers plus anciennement établis l'ont, et siègent même au parlement local. Cette ingérence du "Commonwealth" (la dénomination officielle de l'Australie) a provoqué de vives réactions locales [2].

Sources

  1. Norfolk Island Select Committee - The Reason Why
  2. Norfolk Island's Select Committee into Electoral and Other Matters