Djida Tazdaït

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FRANCE
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Djida Tazdaït, née le 8 avril 1957 à Timri Tala-Tazert (Algérie française, département de Constantine), est une femme politique française, ancienne députée européenne et militante pour la défense des droits de l'homme et des minorités.

Militante associative

Djida Tazdaït, née en 1957, met sur pied en 1980 avec Nadia, née en 1960, Tim, née en 1959, et Farida, née en 1954, l'association de femmes de banlieue « Zaâma d'banlieue », officiellement enregistrée en préfecture en 1982 en tant que « Association expression jeunes immigrés » (AEJI)[1]. L'association s'articule essentiellement autour de revendications vis-à-vis de la police et de la justice, les contrôles d'identité abusifs et autres violences policières, mais elle manifeste aussi sa solidarité avec les étudiants étrangers en grève de la faim contre le décret Imbert qui les soumet à des pré-inscriptions et à des tests linguistiques. Elle ne participe pas à la «Marche pour l'égalité et contre le racisme » de 1983, « par peur d'être manipulée »[2]. Un chercheur notera plus tard que «Djida Tazdaït et les militants lyonnais de Zaâma d'banlieue n'étaient guère favorables à une initiative dominée par les animateurs de la Cimade (le père Christian Delorme et le pasteur Costil) qui n'étaient pas « issus de l'immigration ».»[3]. L'association participe activement à l'organisation des manifestations contre les crimes racistes et des premières « Assises nationales des associations de jeunes issus de l'immigration », qui se tiennent les 9, 10 et 11 juin 1984 à Villeurbanne et Vaulx-en-Velin, puis s'autodissout.

Première carrière militante et politique à gauche

Représentante des Jeunes Arabes de Lyon et Banlieue (JALB) en 8ème place sur la liste des Verts aux élections européennes de 1989, elle est élue mais refuse de reverser la quote-part de son indemnité parlementaire au groupe et, à mi-mandat, elle refuse de se plier à la règle de rotation ("tourniquet") imposée par les Verts, à laquelle elle avait souscrit en début de mandat comme tous les autres eurodéputés du groupe, et se maintient à son poste, comme l'autre élu non membre des Verts, l'autonomiste corse Max Siméoni. Elle est dès lors exclue du groupe des Verts. [4]. Son assistante parlementaire, la juriste franco-algérienne Latifa Gadouche, s'engage brièvement dans le parti belge Ecolo, sur la liste duquel elle est candidate aux européennes de 1994, puis au Parti socialiste belge, mais ne se présente plus à aucune élection par la suite.

Deuxième carrière politique à droite

Membre du Parti Radical depuis 2003, entrée dans son bureau national en 2006, chargée de la commission parité,elle a été candidate suppléante de Rodolphe Rous (UMP, battu au second tour) pour le Parti radical dans le canton de Lyon-XII en mars 2008[5], et septième sur la liste UMP aux municipales pour le 8e arrondissement de Lyon, non élue[6] [7].

Elle a été investie officiellement pour la quatorzième circonscription du Rhône le 4 février 2012 par le Parti Radical, candidature commune pour l'Alliance républicaine, écologiste et sociale (ARES).

Notes et sources

  1. Foued Nasri, "Zaâma d'banlieue (1979-1984)les pérégrinations d'un collectif féminin au sein des luttes de l'immigration" in: Sophie Beroud, Abdellali Hajjat et Michelle Zancarini-Fournel (sous la direction de), Engagements, rébellions et genre dans les quartiers populaire en Europe (1968-2005), Éditeur Archives contemporaines, 2011 ISBN 9782813000477
  2. Armelle Le Goff et Raphaële Botte, "Djida Tazdaït. Pionnière du «mouvement beur» et ex-députée européenne, elle revendique ses premiers engagements", Libération, 9 août 1999
  3. Philippe Juhem, SOS Racisme. Histoire d’une mobilisation « apolitique », Contribution à une analyse des transformations des représentations politiques après 1981, Thèse de doctorat en science politique, Université de Nanterre, décembre 1998, pp. 8-12
  4. Claude Askolovitch, « Dossier 1983-2001: histoire d’un gâchis. La trop, trop longue marche des beurs », Le Nouvel Observateur, 1er novembre 2001
  5. 23,04% au premier tour, 34,25% au second, battu; élu précédent PS, Résultats officiels des cantonales de 2008 pour le canton de Lyon-XII
  6. mairie d'arrondissement tenue par la gauche depuis 2001, 24,08% et 5 élus UMP au second tour
  7. Candidats de la liste UMP; Composition du conseil d'arrondissement du 8e arrondissement de Lyon