Alfred Bérenguer

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Attention: cet article est en cours de rédaction, il s'agit donc d'une ébauche et certains éléments peuvent donc être prochainement modifiés suite à la consultation de sources supplémentaires.

L'Abbé Alfred Bérenguer, né à El Amria (ex-Lourmel), dans la wilaya de Aïn Témouchent, le 30 juin 1915, décédé le 14 novembre 1996 à Aix-en-Provence et enterré à Tlemcen, a été délégué permanent du FLN puis du GPRA en Amérique latine en 1959-1960, puis brièvement un des députés d'origine européenne à la Constituante algérienne après l'indépendance.

Ses parents étaient natifs d'Andalousie[1]. "Né à El Amria (ex-Lourmel), dans la wilaya de Aïn Témouchent, le 30 juin 1915, l'abbé Alfred Berenguer a rendu l'âme le 14 novembre 1996 à Aix-en-Provence. Pour exaucer sa dernière volonté, sa dépouille a été transférée à Tlemcen où il a été enterré dans le cimetière chrétien de la ville."[2]"il sera élu député à la Constituante, mais démissionnera vite à cause de deux articles figurant dans la Constitution de 1963, l'un se rapportant à la condition de(s) musulman(s) pour accéder à la nationalité algérienne[3] et l'autre relatif au refus de l'abolition de la peine de mort. Il refusera des propositions notamment celle de conseiller du premier président de la République Ahmed Ben Bella qu'il avait connu dans la campagne d'Italie. Revenant à Oran, il vivra modestement et devait même être nommé archevêque. Son franc parlé et son regard critique par rapport à l'église catholique, clairement affiché dans son livre, l'ont privé de cette nomination. Malade, il sera placé dans une maison de vieux à Aix-en-Provence jusqu'à sa mort."[4] «Après avoir refusé de faire de la politique en 1965, et malgré les sollicitations des hauts responsables de l'Etat pour des fonctions supérieures, il demandera un poste d'enseignant. Et c'est au lycée Benzerdjeb qu'il sera nommé professeur de français et d'espagnol»[5]

"A l'Indépendance, il est toujours actif : il est le conseiller discret de Ahmed Ben Bella. Le 19 juin 1965, Boumediene prend le pouvoir et le sollicite pour de hautes fonctions. L'abbé Berenguer déclina l'offre et répondra en ces termes à Boumediene : «Non colonel, je suis pour la légalité républicaine et les militaires ne sont pas faits pour gouverner». Il demande alors un simple poste de professeur. Il rentre à Tlemcen pour enseigner le français et l'espagnol au lycée Dr Benzerdjeb. Il refuse toute forme de rente et aussi cette fameuse fiche communale. Il continue à enseigner et reprend également son activité de paroissien jusqu'à sa retraite. Installé dans l'ancien monastère bénédictin sur les hauteurs de Tlemcen, il consacra ses dernières années à la méditation et à la prière en présidant l'association El-Amel."[1] "M. Berenguer est mort dans l'anonymat total et enterré à Tlemcen presque dans la discrétion en présence d'une poignée de personnes"[2] "Onze ans après sa disparition, l'abbé de Tlemcen reste inconnu de l'histoire officielle. Cet homme qui a connu Ben Bella, Boumediene, Boussouf et d'autres figures de la Révolution mérite un peu plus de reconnaissance. A ce jour, aucun lieu public n'a été baptisé en son nom."[1].

Notes et sources

  1. 1,0, 1,1 et 1,2 APS, "Biographie d'Alfred Berenguer, un autre oublié de l'histoire", Le Soir d'Algérie, 14 novembre 2007
  2. 2,0 et 2,1 Hommage au militant de la cause nationale Alfred Berenguer, La Tribune, 15 novembre 2010
  3. ndPYL Seuls les musulmans d'Algérie "de souche" sont devenus automatiquement algériens à l'indépendance, ni les non-musulmans ni les musulmans nés au Maroc par exemple
  4. Ziad Salah, "Treizième anniversaire de la disparition de l'Abbé Alfred Berenguer: Itinéraire d'un militant de la cause nationale", Le Quotidien d'Oran, 14 novembre 2009
  5. Chahredine Berriah, "Hommage à l'abbé Berenguer. Il était dévoué à la cause nationale", El Watan, 23 novembre 2010