Différences entre versions de « Élections régionales et municipales viennoises de 2010 »

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Des élections régionales et municipales ont eu lieu dans le Land autrichien de Vienne le 10 octobre 2010. Les résultats définitifs ne seront connus que le 18 octobre.&nbsp;Suite au scrutin, le bourgmestre SPÖ a annoncé qu'une coalition avec soit l'ÖVP soit les Verts serait mise en place d'ici la fin de l'année, il a d'ores et déjà exclu toute coalition avec le FPÖ<ref>[http://orf.at/stories/2019638/2019634/ Verhandlungen ab nächster Woche], Österreichischer Rundfunk, 13 octobre 2010</ref>.<!--: une partie des sièges sont attribués au scrutin de district, d'autres selon les [[voix de préférence]] (Vorzugstimme), le reste en fonction des pourcentages de voix sur l'ensemble du Land.-->
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Des élections régionales et municipales ont eu lieu dans le Land autrichien de Vienne le 10 octobre 2010. Suite au scrutin, le bourgmestre social-démocrate (SPÖ) a annoncé qu'une coalition avec soit les conservateurs (ÖVP) soit les Verts serait mise en place d'ici la fin de l'année, il a d'ores et déjà exclu toute coalition avec l'extrême droite (FPÖ)<ref>[http://orf.at/stories/2019638/2019634/ Verhandlungen ab nächster Woche], Österreichischer Rundfunk, 13 octobre 2010</ref>. En fin de compte, c'est une coalition rouge-verte qui s'est mise en place.<!--: une partie des sièges sont attribués au scrutin de district, d'autres selon les [[voix de préférence]] (Vorzugstimmen), le reste en fonction des pourcentages de voix sur l'ensemble du Land.-->
  
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Un sondage préélectoral a été effectué par l'institut IFES en juin 2010 auprès de 2.000 personnes dont les familles sont originaires de Turquie, de Pologne, d'ex-Yougoslavie, de Tchéquie, de Slovaquie ou de Hongrie. Selon Herrmann Wasserbacher, responsable de cet institut de sondage, les électeurs viennois ayant des origines immigrées seraient 230.000 sur un total de plus d'un million d'électeurs<ref name="ovp101007">[http://oe1.orf.at/artikel/259834 Wien-Wahl: Wählergruppe Migranten], Österreichischer Rundfunk, 7 octobre 2010</ref>.
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Le parti social-démocrate arrive largement en tête chez tous les groupes, en particulier chez les Turcs avec 78%, parmi lesquels les Verts obtiennent 16% mais les conservateurs de l'ÖVP seulement 5%. L'ÖVP recueille 6% chez les électeurs originaires de l'ex-Yougoslavie, où l'extrême droite (FPÖ) obtient son score le plus élevé, 27%, ce parti a en effet mené une campagne spécifique en direction des électeurs serbes, en ce compris en manifestant son opposition à l'indépendance du Kosovo, mais 56% des ex-Yougoslaves votent quand même social-démocrate<ref name="ovp101007"/> <ref name="viennareview">Stefan Apfl, Barbara Tóth, [http://www.viennareview.net/front-page/it-s-election-time-and-migrants-matter-finally-4174.html It’s Election Time, and Migrants Matter (Finally!)], Vienna Review, 1er octobre 2010</ref>. Un sondage effectué lors des précédentes élections en 2005 par l'Institut SOMA révélait par ailleurs que le niveau d'éducation et la profession jouaient un rôle important dans cet électorat aussi, les jeunes éduqués votant vert et rouge, les ouvriers votant social-démocrate<ref name="ovp101007"/>.
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Aux élections législatives fédérales de 2006, un candidat du parti conservateur, [[Mustafa Iscel]], déjà conseiller d'arrondissement à Vienne, avait fait campagne en soulignant que son parti s'était opposé à la reconnaissance du génocide arménien, le FPÖ a quant à lui participé à la fête kurde de Newruz en tentant de jouer les Kurdes contre les Turcs<ref name="viennareview"/> <ref>Anne-Catherine Simon, Mustafa Iscel warb mit Wahlplakaten zum Thema Völkermord, ''Die Presse'', 18 octobre 2006, [http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=5084 trad. par Collectif Van]</ref> <ref>Voelkermord.at – Gesellschaft für die Dokumentation von Völkermorden, ''[http://www.voelkermord.at/index-Dateien/VP_Wahlplakat.htm VP-Nationalratskandidat ist ein Völkermordleugner]'', octobre 2006</ref>.
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La participation électorale des personnes issues de familles immigrées (''Menschen mit Migrationshintergrund'') est plus faible que la moyenne générale, toujours selon l'IFES: en 2005, elle se situait entre 30 et 40%, contre une moyenne de 60%<ref name="ovp101007"/>.
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Les ressortissants d'Etats membres de l'Union européenne, pour la plupart des Allemands, peuvent également voter aux élections de districts (''Bezirke''), mais ils ne jouent aucun rôle particulier dans cette campagne électorale<ref name="ovp101007"/>.
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==Candidats et élus d'origine non-européenne==
  
 
Pour rappel, pendant la législature 2005-2010<ref>[http://de.wikipedia.org/wiki/Liste_der_Abgeordneten_zum_Wiener_Landtag_und_Mitglieder_des_Wiener_Gemeinderats_(18._Wahlperiode) Liste der Abgeordneten zum Wiener Landtag und Mitglieder des Wiener Gemeinderats (18. Wahlperiode)]</ref> siégeaient déjà quatre élus d'origine non-européenne, dont trois d'origine turque et un d'origine irakienne, tous nés à l'étranger: [[Omar Al-Rawi]] (SPÖ, déjà en 2002-2005, suite au décès d'un élu, et en 2005-2010, en remplacement d'un élu appelé au gouvernement régional), [[Sirvan Ekici]] (ÖVP), [[Alev Korun]] (Die Grünen, élue en 2005, puis élue au Parlement fédéral en 2008 et ayant donc démissionné de son mandat régional) et [[Nurten Yilmaz]] (SPÖ, déjà élue depuis 2001).  
 
Pour rappel, pendant la législature 2005-2010<ref>[http://de.wikipedia.org/wiki/Liste_der_Abgeordneten_zum_Wiener_Landtag_und_Mitglieder_des_Wiener_Gemeinderats_(18._Wahlperiode) Liste der Abgeordneten zum Wiener Landtag und Mitglieder des Wiener Gemeinderats (18. Wahlperiode)]</ref> siégeaient déjà quatre élus d'origine non-européenne, dont trois d'origine turque et un d'origine irakienne, tous nés à l'étranger: [[Omar Al-Rawi]] (SPÖ, déjà en 2002-2005, suite au décès d'un élu, et en 2005-2010, en remplacement d'un élu appelé au gouvernement régional), [[Sirvan Ekici]] (ÖVP), [[Alev Korun]] (Die Grünen, élue en 2005, puis élue au Parlement fédéral en 2008 et ayant donc démissionné de son mandat régional) et [[Nurten Yilmaz]] (SPÖ, déjà élue depuis 2001).  
  
'''Candidats SPÖ (Parti social-démocrate)'''
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Il faut rappeler qu'en Autriche l'électeur ne peut [[vote de préférence#Autriche|voter que pour un seul candidat]], et que pour être élu hors de l'ordre initial, un candidat doit recueillir plus de 8% du nombre total de voix obtenues par son parti, soit 26.781 voix au SPÖ, 8.450 à l'ÖVP et 7.635 chez les Grünen. Même le bourgmestre sortant SPÖ Michael Häupl, plus haut score tous partis confondus, n'a fait que 12.030 voix, le seul candidat élu grâce à ses voix de préférence est le Vert [http://fr.wikipedia.org/wiki/Alexander_Van_der_Bellen Alexander "Sascha" Van Der Bellen]<ref>issu d'une famille d'Allemands de Russie, réfugiés en Estonie après 1917 et en Allemagne, puis en Autriche (annexée), en 1940-1941</ref>, ancien porte-parole national de ce parti de 1997 à 2008, avec 11.952 voix. Mais celui-ci est déjà député fédéral, poste qu'il n'abandonnera pour le niveau régional que si son parti entre à l'exécutif régional, le salaire de député régional ne correspond qu'à 70% de celui de député fédéral, il pourrait être nommé à la présidence du Conseil scolaire de la Ville (120% du salaire d'un député fédéral) ou représentant aux relations extérieures<ref>Gerhard Bitzan, [http://diepresse.com/home/politik/innenpolitik/605610/Was-wird-aus-Sascha? "Was wird aus „Sascha“?"], ''Die Presse'', 27 octobre 2010</ref>.
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A l'issue de ces élections de 2010, seuls Omar Al-Rawi et Nurten Yilmaz ont été réélus, quant à Sirvan Ekici, son sort dépendra de l'entrée ou non de son parti dans la coalition régionale: son parti a obtenu 13 sièges, elle était la 15ème sur la liste, il faudrait donc que deux colistiers entrent à l'exécutif régional (le [http://de.wikipedia.org/wiki/Wiener_Stadtsenat_und_Wiener_Landesregierung Sénat]) pour qu'elle soit appelée à siéger. La situation est identique pour le Kurde [[Senol Akkilic]], 12ème sur la liste des Verts, qui a obtenu 11 sièges. Aucun des autres candidats d'origine non-européenne n'a la moindre chance de siéger pendant cette législature: quel que soit leur score personnel, ils étaient tous très loin sur les listes.
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En fin de compte, c'est le Vert [[Senol Akkilic]] qui siège, après l'entrée de son parti dans la coalition régionale avec les sociaux-démocrates.
  
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| '''Quelques candidats Verts'''<ref name="Vorzugstimmen">source des données brutes: Wiener Gemeinderatswahl 2010, [https://www.wien.gv.at/advwahlkand/internet/KandidatPartei.aspx?WID=GR101 Vorzugstimmen - Vorläufiges Ergebnis Stand: 18.10.2010 19:24:45]</ref>
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Version du 28 mai 2012 à 08:27

Des élections régionales et municipales ont eu lieu dans le Land autrichien de Vienne le 10 octobre 2010. Suite au scrutin, le bourgmestre social-démocrate (SPÖ) a annoncé qu'une coalition avec soit les conservateurs (ÖVP) soit les Verts serait mise en place d'ici la fin de l'année, il a d'ores et déjà exclu toute coalition avec l'extrême droite (FPÖ)[1]. En fin de compte, c'est une coalition rouge-verte qui s'est mise en place.


2005 2010 Différence
SPÖ (social-démocrate) 55 49 -6
ÖVP (conservateur) 18 13 -5
Grünen (Verts) 14 11 -3
FPÖ (extrême droite) 13 27 +14


Électorat d'origine étrangère

Un sondage préélectoral a été effectué par l'institut IFES en juin 2010 auprès de 2.000 personnes dont les familles sont originaires de Turquie, de Pologne, d'ex-Yougoslavie, de Tchéquie, de Slovaquie ou de Hongrie. Selon Herrmann Wasserbacher, responsable de cet institut de sondage, les électeurs viennois ayant des origines immigrées seraient 230.000 sur un total de plus d'un million d'électeurs[2].

Le parti social-démocrate arrive largement en tête chez tous les groupes, en particulier chez les Turcs avec 78%, parmi lesquels les Verts obtiennent 16% mais les conservateurs de l'ÖVP seulement 5%. L'ÖVP recueille 6% chez les électeurs originaires de l'ex-Yougoslavie, où l'extrême droite (FPÖ) obtient son score le plus élevé, 27%, ce parti a en effet mené une campagne spécifique en direction des électeurs serbes, en ce compris en manifestant son opposition à l'indépendance du Kosovo, mais 56% des ex-Yougoslaves votent quand même social-démocrate[2] [3]. Un sondage effectué lors des précédentes élections en 2005 par l'Institut SOMA révélait par ailleurs que le niveau d'éducation et la profession jouaient un rôle important dans cet électorat aussi, les jeunes éduqués votant vert et rouge, les ouvriers votant social-démocrate[2].

Aux élections législatives fédérales de 2006, un candidat du parti conservateur, Mustafa Iscel, déjà conseiller d'arrondissement à Vienne, avait fait campagne en soulignant que son parti s'était opposé à la reconnaissance du génocide arménien, le FPÖ a quant à lui participé à la fête kurde de Newruz en tentant de jouer les Kurdes contre les Turcs[3] [4] [5].

La participation électorale des personnes issues de familles immigrées (Menschen mit Migrationshintergrund) est plus faible que la moyenne générale, toujours selon l'IFES: en 2005, elle se situait entre 30 et 40%, contre une moyenne de 60%[2].

Les ressortissants d'Etats membres de l'Union européenne, pour la plupart des Allemands, peuvent également voter aux élections de districts (Bezirke), mais ils ne jouent aucun rôle particulier dans cette campagne électorale[2].

Candidats et élus d'origine non-européenne

Pour rappel, pendant la législature 2005-2010[6] siégeaient déjà quatre élus d'origine non-européenne, dont trois d'origine turque et un d'origine irakienne, tous nés à l'étranger: Omar Al-Rawi (SPÖ, déjà en 2002-2005, suite au décès d'un élu, et en 2005-2010, en remplacement d'un élu appelé au gouvernement régional), Sirvan Ekici (ÖVP), Alev Korun (Die Grünen, élue en 2005, puis élue au Parlement fédéral en 2008 et ayant donc démissionné de son mandat régional) et Nurten Yilmaz (SPÖ, déjà élue depuis 2001).

Il faut rappeler qu'en Autriche l'électeur ne peut voter que pour un seul candidat, et que pour être élu hors de l'ordre initial, un candidat doit recueillir plus de 8% du nombre total de voix obtenues par son parti, soit 26.781 voix au SPÖ, 8.450 à l'ÖVP et 7.635 chez les Grünen. Même le bourgmestre sortant SPÖ Michael Häupl, plus haut score tous partis confondus, n'a fait que 12.030 voix, le seul candidat élu grâce à ses voix de préférence est le Vert Alexander "Sascha" Van Der Bellen[7], ancien porte-parole national de ce parti de 1997 à 2008, avec 11.952 voix. Mais celui-ci est déjà député fédéral, poste qu'il n'abandonnera pour le niveau régional que si son parti entre à l'exécutif régional, le salaire de député régional ne correspond qu'à 70% de celui de député fédéral, il pourrait être nommé à la présidence du Conseil scolaire de la Ville (120% du salaire d'un député fédéral) ou représentant aux relations extérieures[8].

A l'issue de ces élections de 2010, seuls Omar Al-Rawi et Nurten Yilmaz ont été réélus, quant à Sirvan Ekici, son sort dépendra de l'entrée ou non de son parti dans la coalition régionale: son parti a obtenu 13 sièges, elle était la 15ème sur la liste, il faudrait donc que deux colistiers entrent à l'exécutif régional (le Sénat) pour qu'elle soit appelée à siéger. La situation est identique pour le Kurde Senol Akkilic, 12ème sur la liste des Verts, qui a obtenu 11 sièges. Aucun des autres candidats d'origine non-européenne n'a la moindre chance de siéger pendant cette législature: quel que soit leur score personnel, ils étaient tous très loin sur les listes.

En fin de compte, c'est le Vert Senol Akkilic qui siège, après l'entrée de son parti dans la coalition régionale avec les sociaux-démocrates.


Quelques candidats SPÖ
(Parti social-démocrate)
[9]
Place initiale Voix de préférence Place en voix
Omar Al-Rawi (député sortant) 27 5.712 2
Gülsah Namaldi[10] 166 5.601 3
Ali Can[11] 201 736 6
Nurten Yilmaz (députée sortante) 26 595 7
Hüseyin Kilic 253 354 13
Alettin Arkac 297 264 14


Quelques candidats ÖVP
(Parti conservateur)
[9]
Place initiale Voix de préférence Place en voix
Ragaie William Tadros[12] 34 281 5
Mustafa Iscel 26 143 15
Sirvan Ekici (députée sortante) 15 105 22


Quelques candidats Verts[9] Place initiale Voix de préférence Place en voix
Senol Akkilic 12 298 9
Zerife Yatkin 18 168 15

Notes et sources

  1. Verhandlungen ab nächster Woche, Österreichischer Rundfunk, 13 octobre 2010
  2. 2,0, 2,1, 2,2, 2,3 et 2,4 Wien-Wahl: Wählergruppe Migranten, Österreichischer Rundfunk, 7 octobre 2010
  3. 3,0 et 3,1 Stefan Apfl, Barbara Tóth, It’s Election Time, and Migrants Matter (Finally!), Vienna Review, 1er octobre 2010
  4. Anne-Catherine Simon, Mustafa Iscel warb mit Wahlplakaten zum Thema Völkermord, Die Presse, 18 octobre 2006, trad. par Collectif Van
  5. Voelkermord.at – Gesellschaft für die Dokumentation von Völkermorden, VP-Nationalratskandidat ist ein Völkermordleugner, octobre 2006
  6. Liste der Abgeordneten zum Wiener Landtag und Mitglieder des Wiener Gemeinderats (18. Wahlperiode)
  7. issu d'une famille d'Allemands de Russie, réfugiés en Estonie après 1917 et en Allemagne, puis en Autriche (annexée), en 1940-1941
  8. Gerhard Bitzan, "Was wird aus „Sascha“?", Die Presse, 27 octobre 2010
  9. 9,0, 9,1 et 9,2 source des données brutes: Wiener Gemeinderatswahl 2010, Vorzugstimmen - Endgültiges Ergebnis Erreur de référence : Balise <ref> non valide ; le nom « Vorzugstimmen » est défini plusieurs fois avec des contenus différents Erreur de référence : Balise <ref> non valide ; le nom « Vorzugstimmen » est défini plusieurs fois avec des contenus différents
  10. étudiante, d'origine turque
  11. né en 1973 dans le Dersim, en Turquie, dans une famille kurde, immigré en 1988 avec ses parents
  12. journaliste né en 1962 à Luxor, en Egypte, de religion chrétienne copte