Élections étrangères en Belgique

De Suffrage Universel
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La Belgique compte dans sa population plus de 20% de résidents étrangers ou binationaux, dont certains participent aux élections organisées par les pays d'origine pour leurs ressortissants résidant à l'étranger, soit pour des instances spécifiquement diasporiques soit pour des élections générales ou des référendums.

Algérie

Législatives de 2007

En 2007, la Belgique faisait partie de la quatrième circonscription des Algériens de l'étranger ("Circonscription de Berlin") qui devait élire un député pour l'Europe occidentale hors France (où 4 députés devaient être élus). Les candidats étaient[1]:

  • FLN Mustapha Taïbi, suppl. Benmedah Noureddine (Bruxelles)
  • FNA Mourad Talbi, suppl. Amine Benali
  • MNND (Mouvement national pour la nature et le développement) Rafik Zanaz, suppl. Abdelhakim Mesaïli
  • MSP Abdelatif Betayeb, suppl. Fatiha Harfouche
  • RCD Abdelmoumen Abib (de Bruxelles), suppl. Saïda Rabhi
  • RND Abdelkader Bensafi (cadre à Bruxelles déjà élu durant l’avant-dernière législature), suppl. Tewfik Bentata

Présidentielles de 2009

"Les représentants de « l’Alliance présidentielle » en Belgique, plus précisément le député FLN pour la Zone III Europe, M. Mustapha Taïbi, et le représentant du RND, M. Abdelkader Bensafi (député de 1997-2002), ont été désignés officiellement pour animer la campagne électorale présidentielle en Belgique au profit du candidat Abdelaziz Bouteflika."[2]

Colombie

Affiche photographiée le 21 février 2014 à Bruxelles sur la porte du café Meteko par Rachid Zegzaoui pour la Tractothèque

Le Parlement colombien comporte un siège élu par les Colombiens résidant à l'étranger.

Espagne

Élections du Conseil des Résidents Espagnols

Élection de 1996

En décembre 1996 ont eu lieu des élections pour un organe consultatif auprès du consulat, le "Conseil des résidents espagnols de Bruxelles". Seuls 408 sur les dix huit mille électeurs potentiels se sont déplacés pour participer à cette élection. Pour le bimensuel espagnol de Bruxelles El Sol, "le désintérêt, le froid ou l'éloignement de l'unique bureau de vote paraissent être les causes de cet échec"[3] [4]

Élection de 2000-2001

voir: Pierre-Yves Lambert, "Le Conseil des résidents espagnols en Belgique", Suffrage Universel, 2001

France

voir élections françaises en Belgique

Guinée

Élections présidentielles de 2010

Élections législatives de 2013

  • inscrits: 2.857
  • votants: 1.449 (50,72% de participation)
  • votes nuls: 11
  • UFDG: 1.079 voix (74%)
  • RPG-Arc-en-ciel: 193 voix (13%)
  • "Ensuite vient l'UFR qui obtient 47 voix soit 3 pourcent, suivi de l'UFD qui recueille 34 voix soit 2 pourcent. L'UPR obtient 25 soit un peu moins de 2 pourcent et la NGR obtient 17 voix soit un peu plus d'un pourcent. Les partis suivant ont tous recueilli moins d'un pourcent : PEDN obtient 14 voix, PDG-RDA obtient 7 voix, GPT et UPG obtient chacun 6 voix, PTS obtient 5 voix, UNR obtient 3 voix. AFIA et UGDD n'ont obtenu chacun qu'une seule voix. [5]

Élections présidentielles de 2015

Italie

voir Élections italiennes en Belgique

Maroc

Élections législatives de 1984

Ces élections législatives furent les seules où les Marocains de Belgique ont pu voter, l'élu fut Marzouk Ahidar, de l'Union constitutionnelle, un parti "du ministère" (de l'Intérieur) créé l'année précédente par le Premier ministre Maati Bouabid.

Nadia Bernoussi, professeure de droit constitutionnel, écrit à ce sujet[6]:

Il convient de rappeler que lors du scrutin de 1984, le droit d’être représenté au Parlement leur avait été accordé. Ainsi a-t-on pu avancer que « l’importance croissante de cette partie de la population, son attachement au pays et la masse considérable des devises qu’elle rapatrie, justifiaient une représentation au parlement. Cinq circonscriptions sont établies dont deux en France et une pour le monde arabe. L’opposition se félicite de cette innovation tout en s’inquiétant des possibilités de manipulation laissées aux ambassades et consulats chargés des opérations électorales. »[7]
Bien que sans doute délicat à mettre en place au niveau technique du fait de l’identification des circonscriptions et de l’efficacité du contrôle, le droit de vote accordé aux nationaux résidant à l’étranger ne peut que se situer dans la logique de l’implication des citoyens marocains à l’étranger dans la prise de décision politique et leur participation à l’élaboration de la volonté générale et partant, du regain de citoyenneté tant recherché. Comment se plaindre d’un taux de participation général de plus en plus faible et trouver des difficultés à réconcilier les citoyens avec les urnes d’une part, et refuser ce droit à d’autres qui le réclament avec véhémence ? Il faut préciser en revanche que leurs voix sont sollicitées lors des consultations référendaires.[8]

Référendum constitutionnel de 2011

Portugal

Avril 1997

En Belgique, 991 personnes (4,5%) sur 22.561 électeurs ont participé à l'élection des membres du Conseil des Communautés Portugaises. Le siège dévolu aux Portugais de Belgique a donc été acquis par un score de 482 voix, soit par 2% des électeurs inscrits[9].

Tunisie

Élections sous la dictature benaliste

voir: Élection présidentielle tunisienne de 2009 en Belgique

Élections à l'Assemblée constituante de 2011

voir Élections à l'Assemblée constituante tunisienne de 2011 en Belgique

Turquie

voir Élection présidentielle turque de 2014 en Belgique

Notes et sources

  1. Nacéra Benali, "Les Algériens d’Italie", El Watan, 13 mai 2007
  2. "Algérie : Election présidentielle Belgique. L’Alliance présidentielle prend les devants", Le Quotidien d’Oran, 10 mars 2009
  3. Ferran Tarradellas, "Coordinación Asociativa toma el CRE de Bruselas", El Sol de Belgica (Bruxelles), 12 décembre 1996, p.9
  4. Pierre-Yves Lambert, "Droit de vote des étrangers: au-delà des lieux communs...", Cahiers Marxistes n° 206, juillet-août 1997, pp. 57-70
  5. Bassamba Diallo, "Résultats du vote des Guinéens de la Belgique : L’UFDG remporte !", GuinéeNews, 29 septembre 2013
  6. Nadia Bernoussi, "L’évolution du processus électoral au Maroc", Rapport sur le Cinquantenaire de l'Indépendance du Royaume du Maroc, 2006, p. 336
  7. Alain Claisse, "Élections communales et législatives au Maroc (10 juin 1983-14 septembre et 2 octobre 1984)", Annuaire de l'Afrique du Nord 198, p. 653. Inquiétude que ne manque pas de souligner un autre commentateur : « les renseignements disponibles permettent d’observer une très vive compétition entre les candidats : ils étaient 10 dans la première circonscription de Paris, et bien plus encore dans la seconde circonscription de Lyon. Mais “les pesanteurs” n’ont pu être déjouées : les cinq sièges à pourvoir ont été pratiquement répartis...Ont été élus : Marzouk Ahidar (UC) à Bruxelles, Abdehamid Naim (RNI) à Tunis, Akka Ghazi (USFP) à Paris, Rachid Lahlou (PI) à Madrid, Brahim Barbache (PUSN) à Lyon. » M. Sehimi, "Les élections législatives au Maroc", Maghreb-Machrek 107, janvier-mars 1985, p. 45
  8. Article 134 et suiv. du code électoral. Loi n°9-97 promulguée par dahir n°1-97-83 du 2 avril 1997 modifiée et complétée par la loi n°64-02 promulguée par dahir n°1-03-83 du 24 mars 2003
  9. (Rui Neumann, « A maioria absoluta da abstenção », Encontro das communidades portuguesas, 1-15 mai 1997, p.10)

Articles connexes